Concours de fléchettes - Partie 2

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Sur son conseil, je tire et atteins la cible. Pas fameux, mais en voie d’acquisition si l’on s’en réfère à la précédente ; sa course menée à bien au sol.

Reste une seule flèche.

— C'est pas mal, mais tu te précipites. Qu'est-ce qui te fais gigoter comme ça ? il me demande à voix murmurée.

Je suis nerveuse, les mains moites et devine un sourire fleurir sur ses lèvres. L’air devient inflammable, raison pour laquelle il n’y a pas meilleure échappatoire que la diversion.

— La soif. Tu permets ?

Il m'observe m'éloigner récupérer ma boisson entre les doigts de Riley.

— Tu m'en diras tant...

Ses yeux ont la fébricule d’un sang qui frémit.

Je camoufle mon trouble en sirotant mon verre, le regard ancré à son contenu exotique. Attentive à mon coéquipier, je bavarde sans me résoudre à réintégrer mon poste de tireur, alors même que les traits du visage de mon instructeur semblent se durcir. Je découvre avoir un béguin pour l’association de la glace coco, au jus d’ananas et du rhum, que j’apporte pour la cinquième fois à ma bouche. Sixième fois, maintenant. À la septième, Can ne tarde plus à s'avancer dans ma direction. Sans que je n'anticipe son geste, je me retrouve dépourvue de mon rafraîchissement, reposé un peu trop brutalement sur la table.

— Il me semblait t'avoir entendu dire ne pas gérer l'alcool ?

— C'est juste. Il me semblait aussi t'avoir informé devoir prendre le temps de réfléchir à ta proposition.

— Tu veux bien reprendre ta place avant que l'équipe adverse ne déclare forfait devant ton manque d'investissement, m'avise-t-il, son bras ouvert en direction de la ligne de lancer.

Est-il vraiment en train d’immiscer nos concurrents dans cette conversation ? Les mêmes qui frappent le comptoir de leurs paumes et mettent les nerfs en pelotent à Ibrahim à hucher : « Chef, on a soif ! Chef, un petit verre ! Chef, on a soif ! » ?

— Tout dépend, tu vas insister à nouveau concernant ta proposition ?

Cette réplique doit sa répartie au rhum. Je ne découvre pas seulement le goût de la piña colada glacée, mais également le tempérament de feu livré avec. Et, mince alors ! Ça me plait !

— Tiens-toi à l’écart de ce verre et je ferai de même avec mon marché.

— Bien. Dans ce cas...

Dans un élan de suffisance, je fais un pas de côté et frôle au passage, trois de ses meilleurs attributs : son deltoïde, son triceps et son biceps. Une triade élégamment habillée d'un bronzage satiné dont la circonférence m'étourdit. Hypothétiquement, il est fort probable que ce soit l’élixir de mon verre qui fasse déjà preuve de son envoûtement.

Positionnée pied droit en amont et pied gauche en retrait, bien écartés, la fléchette à hauteur de mes yeux, le coude détendu, je vise la cible.

— Maintenant que je maîtrise la position idéale, l'adhérence et l'objectif en vue, que dois-je faire, professeur ? je l'interroge sans contenir un sourire niais sur mes lèvres impertinentes.

— Commence par arrêter de chanceler. Ne quitte pas un instant ta trajectoire, desserre ta prise sur la flèche et lance-la.

En écho à ses directives, je les exécute au pied de la lettre, focalisée sur le mille, puis jette l'objet d'un mouvement sec. Et précis. Il me faut y regarder à deux fois pour assimiler que la pointe est implantée dans le centre extérieur, accordant vingt-cinq points à mon équipe.

— Can ! Ça a fonctionné ! Juge un peu ce score ! j'acclame.

Il s’amène progressivement vers moi et cale sa présence dans mon dos. Il jette un coup d’œil par-dessus mon épaule. J’épouse son regard sur mon fragment de succès et attend l’éloge que ses lèvres s’apprêtent à formuler quand j’écope d’une camisole humaine.

— Wow, Ari ! Tu progresses vite, ton tir était génial ! s'exclame mon coéquipier.

Riley me tient captive, soulève ma taille du sol comme le ferait un petit ami. Non pas un partenaire de jeu au nom de famille anonyme. De nouveau sur mes jambes, j’ai l’envie séduisante de rebondir et les hisser autour de la taille de mon pyromane des cœurs, de l’enserrer de mes bras comme le ferait une détraquée adulatrice. Non pas une collaboratrice.

Je change mon fusil névrosé d’épaule et opte pour une poignée de main ridiculement ferme et agitée. Laquelle il argumente d’un rictus amusé.

— Où est Ibrahim ? IBRAHIIIMMMM ! hélé-je.

Ce dernier s'approche, un plateau chargé dans une main et une œillade inquisitrice chargée à mon intention.

— Qu'est-ce qu'il y a, jeune fille ?

— Regarde ma flèche ! couiné-je au cours de cette minute de félicité.

— Je constate surtout que tu me parais bien exaltée, je me trompe ?

— Joey a eu la galante initiative de lui offrir un verre dont elle a aspiré tout le rhum, excepté le jus de fruit, fait remarquer Can.

Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Ce n’est même pas réalisable !

— Quoi ? Mais non ! m'offusqué-je en fronçant les sourcils, est-ce que tu veux bien admirer mon score, s'il-te-plaît, et ne pas écouter ton insupportable neveu !

Mon patron éclate de rire.

— C'est bien, ma fille, mais vas-y sans forcer sur le reste de ta consommation, tu veux ?

— C'est vous le boss ! affirmé-je en effectuant un salut de la main, paume apparente comme le ferait un militaire.

Mais qu’est-ce qu’il me prend à moi aussi !

Il se décompose dans sa langue natale et retourne à ses clients. Si je suis tout à fait honnête, je ressens les effets de l'alcool dans mon euphorie mais, pour une fois où je ne loupe pas quelque chose, il nécessite de le célébrer !

— C'était un joli lancé, me complimente Can avant de se distancer.

— Dois-je comprendre que ma leçon s'achève ?

— Je dois me rendre insupportable ailleurs. Bonne chance avec elle, Joey !

— C'est... Riley... en fait, reprend l'intéressé qui révèle perdre des centimètres au contact de Can.

L’aventurier se contente de hocher la tête avant de s'émigrer vers son oncle.

Alors, c'est tout ? Il abandonne aussi facilement ? J'avance chercher mes fléchettes dans un rythme de marche manifestant un ego froissé.

La partie reprend sous les rênes de Riley qui s'improvise pédagogue à son tour. Il est pro autant dans ses lancés que dans ses explications. Pour autant, malgré quelques tirs dont je suis satisfaite, je me désintéresse du jeu. Ma concentration me fait faux bond, elle se perd dans la recherche constante de l'homme occasionnant mes tachycardies, mes hyperthermies, mes étourdissements. J'ai tous les symptômes de la maladie d'amour et ça m'encourage que d'avantage à siroter ce délicieux cocktail.

Expert en la matière, Riley nous décroche la première place. Nos adversaires demeurant les invaincus, nous gagnons le concours. S'en suit des poignées de main, des embrassades, la remise de nos tickets pour les consommations gratuites de la soirée blanche et des lots pour les parieurs ainsi que l'ouverture d'une bouteille de champagne pour tous les participants.

Je me dirige vers Ibrahim, employé à remplir une enfilade de coupes.

— Tu trinques avec ton patron pour célébrer ta victoire ?

Il m’offre une flûte.

— Justement, à ce propos... je vais pencher pour une limonade. Avec beaucoup de glace. Je crois que je commence à être grisée.

— Tu l'es. C'est pourquoi je te demanderai de retirer ton tablier.

Mes yeux s'ouvrent en grand et en profite pour y pénétrer une pensée effroyable.

— Je suis renvoyée ?

— Pour ce soir. Tu es dispensée de service, j'ai demandé à Can d'assurer ta suite. Tu n'es pas en capacité d'endosser ton poste. Par conséquent, il va de soi que tes pourboires de la soirée iront à ton successeur.

— Je suis tellement désolée, Ibrahim ! Je te promets que je ne bois jamais habituellement, d'ailleurs, je ne boirai plus jamais ! Et je ferai les prochains inventaires, et m'occuperai d'aller acheter les fruits frais. Aussi l'élaboration de ton petit déjeuné jusqu'à la fin de mon contrat. Tu l'aimes comment ? Je demanderai à Karen la recette pour un bon « kahvaltı »¹. Oui, mais si c'est écrit en turc ? Ou alors, je m'engage à ne plus t'appeler par ton prénom ? Oui c'est ça, à partir de maintenant, ce sera monsieur Özkan. Plus de familiarité, je serai une employée exemplaire et ...

— Arizona ? m'interrompt-t-il.

— Oui, monsieur Özkan ?

— Tu viens de boire la coupe de champagne.

Et évidemment, plutôt que de faire bonne figure, je m’emploie à tout gâcher.

— Sur une échelle de un à dix, à quel degré es-tu fâché contre moi ? tâtonné-je en grimaçant.

Je l'entends ricaner. Ce qui est à moitié bon signe, non ? Si on y réfléchit, c’est un rire à demi méprisant, à demi jovial.

— Je dirais six pour ne pas avoir su te responsabiliser sur ton lieu de travail, quatorze pour ne pas avoir trinqué avec moi, et vingt pour m'avoir appelé monsieur Özkan.

Je laisse sortir la totalité de l’air présent dans mes poumons et m’appuie contre le comptoir. Les bulles de champagne me donnent une perception de l'espace anormale.

— Alors tout va bien entre nous ? Je veux dire, si je ne suis plus ton employée ce soir, par déduction, je peux consommer comme une cliente ?

— Es-tu sérieusement en train de requérir mon autorisation pour t'alcooliser, juste après m'avoir juré de ne plus jamais boire ? Donne-moi ton tablier. Toi et moi, on aura une petite conversation demain matin. En attendant, je ne veux rien savoir de plus sur tes intentions de ce soir. Mais je te somme de ne pas te faire raccompagner par ton petit copain.

— Mon ... ? Non, ce n'est pas ...

— Arizona... grogne-t-il, je me suis bien fait comprendre ?

Je m'empresse de dénouer ma protection de travail et lui assure que son avertissement a été entendu. Ensuite, je m'éclipse de son rayon métrique avant que l'idée de me réexpédier dans mon pays lui traverse l'esprit. Je retrouve Riley à jouer aux fléchettes contre l'un de nos adversaires, deux coupes de champagne pleines posées à côté de son téléphone portable. Je tire une chaise et me laisse choir dessus.

— Tiens, voilà notre gagnante ! Je t'ai attendu pour trinquer, il m’informe avec des yeux où pétillent l'admiration.

Je souris poliment. Cette soirée a pris une tournure plutôt fâcheuse. Avoir remporté un concours pour lequel je ne suis même pas redevable, ne change rien. J'ai déçu Ibrahim et ça me mine le moral. Mais ce qui m'exaspère le plus, c'est que ce ne soit pas la raison principale. Mon insupportable biker prend commande à une table derrière nous, et alors que je suis être censée me concentrer sur le monologue de mon coéquipier, je n'entends que son rire.

Depuis quand suis-je devenue cette fille accablée parce qu'un homme n'est pas venu la féliciter de sa victoire ? Jalouse de l’entendre rire.

— Eh oh, t'es toujours avec moi ?

— Oui, excuse-moi. Mon patron m'a fait remettre mon tablier dans la mesure où mon organisme ne gère pas l’alcool.

— Oh... je vois. On peut tout de même trinquer à notre collaboration lauréate ? On forme un bon duo, tu ne trouves pas ?

Non.

— Oui. Tu as raison, merci d'avoir accepté mon invitation. Je suis désolée d'être si peu bavarde. À la tienne !

Nos coupes s'entrechoquent et je laisse l'alcool se distiller dans mes veines. C'est fascinant comme boire anesthésie la morosité. J’ai bien conscience qu'il s'agit d'un effet temporaire, que ça ne fait qu'endormir la cause réelle, mais j'accepte volontiers ce remède.

Les minutes s’étirent et j'exhale la jovialité. Je suis redevenue éloquente, aussi pourvue d’une grande difficulté à évaluer les situations alentours. Je pers en acuité visuelle.

Mon corps sursaute lorsque le poids écrasant d’une main s’abat sur mon épaule.

— Mon oncle aimerait bien fermer le bar, dis au revoir à Joey et monte en voiture.

— C'est Ri-ley ! Répète, RIILLLEEEYYY. Et ce n'est pas en-core l'heure, alors si tu veux bien m'ex-cuser, tu te fiches peut-être de ma victoire, mais ce n'est pas mon cas.

Je n'ai pas le temps de l'ignorer qu'il tire ma chaise en arrière, m’attrape la main et m'attire dos à lui.

— Et mais ... Qu'est-ce que tu fiches ! Personnes ne t'a jamais appris les bonnes manières !

— Si tu regardes autour de toi, Championne, tu tireras la conclusion qu'il ne reste que toi et ton ami peu scrupuleux. Ibrahim ? Je me charge d'elle, je te laisse gérer son acolyte. Maintenant, je te demande de monter dans la voiture.

— Les preux guerriers chevaleresques ne sont pas tyranniques ! j'aboie comme un chaton dont les griffes ne sont même pas formées. Je me dégage de sa prise et file voire mon patron, non sans administrer un regard venimeux à mon bourreau.

— Je sais que tu me dé-testes, là maintenant. Je suis trop nulle comme serveuse de toute façon. Mais une chose est sûre... j'ai rencontré un papa bonus. Tu veux bi-en être mon papa bonus ?

Il me regarde. Intensément. Son torchon à la main, il reste immobile une minute, puis m'embrasse le front.

— On parlera de tout ça demain, va dormir, kızım².

Je gratifie Riley d'un signe de main désolé avant de m'engouffrer dans l'obscurité. De peu, je loupe de me vautrer sur le bitume en trébuchant sur le trottoir. Un bras salvateur entoure ma taille et me plaque vivement contre un torse renforcé par des muscles saillants. Ma main, posée par réflexe contre sa poitrine, tente de canaliser son envie d'explorer les reliefs sous le tissu. Je redresse lentement le menton, le calme légendaire de Can jure avec une sévérité. La fièvre, en sommeil sous-jacent tout au long de la soirée, se lie à présent dans ses iris. On frôle les quarante degrés de fermeté. Son regard rivé au mien, y transparait une autorité me donnant l’image d’une enfant sanctionnée. Il me dirige comme une délinquante, ses deux mains compressées sur mes bras, à me pousser en silence jusqu’à la portière passagère. Il l’ouvre, appuie sur le sommet de ma tête - telle une interpelée au moment de la faire monter dans un véhicule de police – jusqu'à pousser le vice de m’attacher lui-même. Mon regard est riveté sur le pare-brise, tout ça est grotesque.

Nous quittons l'avenue, quand à un croisement, je le vois tourner à gauche. Je suis alcoolisée, c'est certain, mais ma mémoire est infaillible.

— On aurait dû tourner à droite, pourquoi tu …

— On va chez moi.

Ma tête se tourne brusquement sur son profil.

Qu'est-ce qu'il entend par « on va chez moi ». Devant mon incrédulité, il ajoute :

— Il t’a sorti la phrase « Toi et moi, on aura une petite conversation demain matin. », n’est-ce pas ? Crois en mon expérience, je sais ce que ça implique. Si tu dors là-bas, à sept heures tapantes, tu vas avoir le droit à un réveil dont tu te souviendras. Tu le mériterais, ça ne fait aucun doute, mais tu n'es pas la seule responsable. Ton espèce d'amoureux transi n'est pas un grand génie.

— Tu me proposes de dormir chez toi ? reformulé-je comme pour être sûre d'avoir bien compris la partie qui m’intéresse le plus dans son énoncé.

— L'alcool ne t'a pas fait perdre de ta perspicacité, raille-t-il.

— Tu te moques encore de moi, Can ? Le sondé-je alors que je me détache pour lui faire face. C'est décevant à force, cet air supérieur que tu te greffes sur le visage. Ça gâche ton charme, sache-le, terminé-je en bras croisés.

— Tu veux bien me faire le plaisir de te rattacher, s'il-te-plait, grince-t-il. Une réponse pour une réponse, tu te souviens ? Round deux. C'est possible que je rie à mesure où je découvre l’étendue de ta personnalité. Tu es consciente que tu viens de me faire ton premier compliment, Championne ? Je suis curieux de savoir comment ta sobriété va accueillir ce détail.

— L’étendue de ma personnalité ! Ce qui veut dire ? Puis, c'était un petit compliment soulevant un gros défaut, ça ne compte pas. Est-ce que tu peux me refaire ta proposition concernant le shooting ?

Son visage quitte abruptement la route pour se concentrer sur le mien.

— Pour la deuxième fois, je te demande de te rattacher et je ne rigole pas avec ça, m'ordonne-t-il.

Flash Alert ! Ses parents ont perdu la vie dans un accident de la route. Je boucle ma ceinture et ma boîte à camembert jusqu'au terminus.

Le coup de frein à main accélère mon rythme cardiaque. Nous sommes arrivés devant chez lui. La portière s'ouvre de mon côté.

— C'est maintenant qu'il faut te détacher.

Et si mes jambes refusent de m’obéir, ô preux guerrier chevaleresque ?

J'entreprends de contrôler mes tremblements sur le parcours menant à l'entrée de sa maison. Il tourne la clef et m'invite à entrer la première. La porte se referme derrière lui dans un claquement qui me fait hoqueter.

— Est-ce que tu acceptes de te soumettre à mon objectif en échange de ma contribution pour ta wishlist ?

Surprise par le timbre brûlant de sa question, je me fige. Dans la lumière tamisée de l'entrée, l'atmosphère gagne en opacité. Je me retourne, envahis par une sensation de chaleur vive gagnant plusieurs parties de mon corps.

— À deux conditions. Je ne poserai pas pour quelque chose qui ne me ressemble pas.

— C'est une campagne pour la parité des femmes dans le monde du travail. La deuxième condition, Arizona ?

Son ton est pressant, il se décolle du revêtement de la porte pour avancer dans ma direction. Je déglutis, comme un lapin pris entre les phares d'une voiture. Mais par chance, mes pieds ne se dérobent pas, ils sont bien ancrés dans le sol.

— Il ne faudra pas me regarder comme tu le fais régulièrement. Comme maintenant par exemple...

Ma dernière phrase s'est essoufflée dans un effort vain d'inhaler convenablement.

C’est le cocktail et le champagne qui passent aux aveux.

Je le sais.

Il le sait.

— Et comment je te regarde, Championne ?

— Comme si tu voulais m'embrasser.

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¹ « kahvaltı » est un petit déjeuné traditionnel turc, il constitue un repas complet.

² « kızım » signifie « ma fille » en turc.

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