Maggie et le ouaf
Moi, Maggie, sorcière chelou de niveau 1, vais vous raconter une histoire, simplement sur celui qui a ravit mon chaudron (mon cœur, même si j'espère que des humains ne tomberont pas sur cette histoire).
Il faisait très beau, par cette nuit d'automne. La lune était pleine. Assise sur une branche de tilleul, je griboullais dans mon carnet, manquant d'inspiration pour ma potion de carabistouille. Soudain, je vis une ombre masculine passer devant ma citrouille (ma maison), puis elle s'effondra devant. C'était un ouaf (loup-garou, pff... Les humains ne connaissent vraiment rien de rien !). Il était couvert de sang. Brr... Il allait tacher le paillasson de ma citrouille !
Attrapant mon bâtonnet biscornu (ma baguette !), Je dis :
- Statu quo, ante bellum* ! Lève-toi, et place toi sous ce tilleul !
Le regardant d'un œil de corbeau (le regardant de plus près, quoi...), Il était plutôt choupinet. Mon œil de corbeau ne me trompait pas, il avait aussi un caractère de chien. C'était un ouaf, aussi, fallait si attendre...
Il respirait mal.
- Ars longa, vita brevis** ! Répare-toi !
Bon... C'était une formule pour les animaux, de base... C'est un ouaf, il s'en sortira ! Acta est fabula***, après tout !
*
Je l'avais transporté dans ma citrouille grâce à mon bâtonnet biscornu. Il reposait sur mon clic-clac. Il ouvrit enfin les yeux.
- Qui... Qui es-tu ? murmura t-il.
- Une wouah ! rigolais-je.
Wouah, ça veut dire sorcière, humains coincés !
Il sourit, doucement. On parla un bon moment. Il s'avérait qu'il s'appelle Marg. Il avait seulement quelques années de plus que moi. Marg rigolait avec moi doucement d'abord, puis il gagna en confiance. Il avait effectivement un caractère de cochon effronté ! Mon regard de corbeau ne m'avait pas trompée !
*
Plusieurs mois après, il continuait de venir tous les jours, ou un jour sur deux.
*
Un soir d'automne, vers minuit.
- Tu sais que ça fait maintenant un ans que on se connait... Et tu m'as souvent répété si vis pacem para bellum****... Et j'ai répété toute la journée mais... J'ai tout oublié ! Donc... Je veux que dans ton chaudron, il n'y ai aucune autre personne masculine que moi dans celui-ci !
- Urbi et orbi*****, il n'y a et aura que toi dans mon chaudron, Marg, pardi ! m'exclamais-je.
Puis on s'embrassa, oubliant le monde qui nous entouraient.
SAPERLIPOPETTE !
(FIN !)
* : Comment les choses étaient avant la guerre.
** : L'art est long, la vie est brève
*** : La pièce est jouée
**** : Si tu veux la paix prépare la guerre
***** : Partout à travers le monde
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