"Cher président,

Lorsque l'annonce de la pandémie a été annoncée, j'ai applaudi. J'ai applaudi non pas pour le courage de vos admirables soignants. J'ai applaudi parce que l'on tenait enfin là le moyen de mettre une claque à notre bonne vieille humanité. Cette humanité qui ne parvenait pas à frainer son hérésie, cette folle course au progrès qui nous menait doucement à notre perte. Enfin, nous avons là un frein suffisant pour que notre pays se stoppe. Enfin, nous pouvons prendre le temps de remettre les choses à plat.

J'ai observé vos discours, monsieur le président. J'ai observé aussi les Hommes se ruer dans les supermarchés pour se battre pour un paquet de pâtes ou pour du papier toilette. J'ai observé les survivalistes clamer "qu'ils l'avaient dit". J'ai observé les américains prendrent les armes. Peut-être ont-ils pris au sens littéral votre déclaration "Nous sommes en guerre ?". Malheureusement, on ne tue pas un virus avec des balles. On le tue avec des connaissances. Mais qui possèdent encore ces connaissances monsieur le président ? Des humains qui risquent leurs vies aujourd'hui. Des humains qui ont fait de longues et périlleuses études. Des humains qui ont tant de fois souffert du manque d'effectif et de moyens et auxquels vous êtes désormais obligé de vous remettre. Des humains que l'ont reconnaît aujourd'hui à leur juste valeur. Et demain ? Que ferons-nous pour demain ? Recommencerons-nous comme hier ? A les mépriser ?

Oui, que ferons nous pour l'avenir ? Continuerez-vous à financer ces usines qui empoisonnent notre Terre et ces marchés comme celui de l'aéronautique qui n'ont d'autre vocation que de continuer la meilleure arme que nous ayons dévellopée : la mondialisation ? Ou bien cet argent déciderez-vous enfin à le consacrer à de vrais domaines durables et viables ?

Car vous pourriez en décider ainsi, monsieur le président. Vous pourriez décider de quitter votre modèle économique mauvais. Vous pourriez décider d'augmenter le budget pour les agriculteurs et les médecins. Vous pourriez investir dans des transports bas carbone, dans le biologique et les énergie renouvelable. Vous pourriez rééquilibrer la société en créant des emplois dans ces domaines qui sont en sous-effectifs.

En effet, monsieur le président, vous ne pouvez pas ignorer que la mondialisation et le libéralisme que vous semblez chérir sont des facteurs aggravants de la crise sanitaire que nous traversons, grâce notamment au trafic aérien. Que les pénuries de masques sont dues en partie au fait que nos usines sont délocalisées pour la plupart. Que la France n'est pas résilente au niveau de son alimentation et que trois jours suffirait si elle n'était plus alimentée, à ce que Paris s'effondre.

Monsieur le président, le coronavirus vous offre aujourd'hui une chance de sauver les accords de la Cop 21 qui semblaient perdus. La chance de vous rendre compte des erreurs de la race humaine. La chance de faire de votre pays un pionnier. Un pionnier qui ouvrirait la voie à une économie durable et écologique qui encouragerait les bons comportements et dissuaderait les mauvais dans le but de sauver l'humanité. Une économie qui ne laisserait personne de côté.

Mais que déciderez-vous, monsieur le président ?

Cordialement,

La Terre. "