Séquestration

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Je suis littéralement en train de péter les plombs. Je ne peux pas rester sans réagir. Non, c'est impossible. Je n'y arrive pas. Je bouillonne depuis que Rajaar m'a contraint à devoir obéir à ses putains d'ordres. Me faire ainsi humilier... C'était une véritable torture. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à tenir le choc jusqu'à maintenant. Et cette fichue Jaina n'avait pas arrangé la situation. Devoir me soumettre et être obligé de la baiser... Vraiment ce n'est pas le genre de choses que j'apprécie. Rajaar avait eu le culot de m'envoyer vers elle. Et depuis, je ne fais que rêver de lui faire regretter son idée. Lui prouver ce que ça fait, quand on n'a pas son mot à dire c'est bien plus que ce qu'il prétend. Si j'avais su ce qu'il traversait, sans doute, me serais-je stoppé juste à temps. Mais, je ne suis plus en mesure de raisonner correctement. J'ai un désir de vengeance. Je ne peux pas rester les bras croisés plus longtemps. J'ai pris mon temps avant d'exécuter mon plan. Ce que je m'apprête à faire est très dangereux pour mes fesses et pourtant ça ne va pas m'arrêter. Non. Rien ne va pouvoir me stopper dans mon élan. Je suis déterminé à aller jusqu'au bout. J'arrive devant les appartements du prince. J'inspire doucement. J'espère que je ne me plante pas et qu'il est bien présent ce coup-ci. On s'est à peine croisé et au passage je mets un écriteau suspendu à la poignée. "Ne pas déranger, sous aucun prétexte." Jamais trop prudent.

Et je rentre dans l'appartement, ferme la porte dans un bruit un peu sourd de façon légèrement volontaire. Je m'avance doucement dans le salon et lève les yeux. Rajaar arrive dans la pièce et je croise son regard une seconde avant de baisser les yeux. Je prends sur moi. Je lance -Bonjour Prince. Vous allez bien? Désirez vous que je vous fasse une tasse de thé ? demande pour le moins innocente. Sauf que ce n'est pas le cas. Je sais ce que j'ai en tête. Je sais ce que je vais faire. Je sais que je ne ferais pas marche arrière. Mon défaut, fonceur et ce malgré les répercussions. Je sais parfaitement que Julius est occupé avec son travail. Tout est calculé. Absolument tout. Car oui, Rajaar a raison sur un point. Je suis loin d'être stupide malgré les apparences. Et je vais malheureusement le prouver et pas de la meilleure des manières. Je garde les yeux fixés sur le sol. Je joue le petit soumis tant demandé. Cela m'horripile totalement. Je ne veux pas de ce putain de rôle, de cette vie. Et pourtant, je n'ai pas le choix. Je revois mes faits et gestes durant la séance avec Rajaar. Le temps avait paru interminable. Un vrai supplice. Une torture de devoir faire tout cela sans broncher. Et Jaina. Je me force à rester calme. Impassible. Je ne laisse rien transparaître. Il voulait un caméléon, il allait être servi. Rajaar s'en mordrait peut-être les doigts. Je songe au somnifère dans ma poche de sarouel. Je me creuse les méninges tout en analysant la situation. -Désirez vous un massage sur votre lit? Vous semblez en avoir bien besoin...monsieur.  Parler de cette manière me donne la nausée. Mais, je dois faire ce qu'il faut. Je sais que je suis proche... Proche de mon objectif. Je m'avance dans le salon doucement me dirigeant afin de faire le thé évoqué. -Vous n'avez qu'à prendre place pendant que je m'occupe de vous apporter votre thé .. à moins que vous ne vouliez autre chose à boire.  Peu importe la boisson. S'il n'a pas soif... J'ai une autre option d'où l'idée de massage. Il faut tout prévoir. -Pourquoi tu... non Rien. Excellente idée, un thé à la menthe, s'il te plaît. Me retrouver en sa présence est de plus en plus difficile. Lui parler comme si nous étions de simple étrangers est une véritable torture. Mais, désormais, n'est- ce pas ce qu'il voulait? Et puis, jouer le parfait soumis. Je peux le faire bien que ça me tue littéralement. Je m'éclipse sans attendre jusqu'à la cuisine où je prépare le thé. Mon regard glisse sur la pièce que je connais par cœur comme chaque recoin de ce maudit appartement. Ma main glisse dans ma poche. Je fixe le somnifère au creux de ma main. Je finis par me décider et verse celui-ci dans la tasse. Aucune odeur, aucune couleur, aucun goût pour permettre au prince de se rendre compte de sa présence dans le thé. L'avantage d'être infirmier, je sais comment procéder. Je le verse dans le thé à la menthe, je pose la tasse sur le plateau, avec la théière. Je glisse une assiette avec des gâteaux disposés dessus. Je ramène le tout auprès de Rajaar et pose le plateau sur la table de nuit. Mon regard s'est à peine posé sur son visage. Je préfère éviter son regard. Je fouille dans le tiroir pour prendre de l'huile de massage. Depuis le temps, je sais où sont rangés les affaires. Je grimpe sur le lit près de lui puis applique de l'huile sur mes mains et les frotte entre elles avant de les poser sur lui. Je commence à masser ses épaules avec douceur. Rajaar est complètement tendu et ça ne m'étonne guère. Je sais pertinemment ce qu'il traverse et pourtant à cet instant, mon empathie habituelle s'en est allé. Je m'en fiche. Je n'ai qu'un désir de vengeance. Qu'il prenne conscience du mal qu'il m'a fait. Pourquoi a-t-il fallut qu'il me fasse subir tout ça? Au fond, je comprends mais je ne peux pas l'accepter. Rajaar a été trop loin.

Rajaar n'aime pas du tout la façon dont se comporte son esclave mais il se dit qu'il vaut mieux qu'il le laisse faire à sa guise. Il ne sait pas tellement quelle mouche lui a pris de jouer les parfaits soumis à cet instant mais il semble qu'il ait besoin de le faire.. Alors, il abandonne l'idée de connaître la raison de ce soudain changement et le laisse aller préparer le thé dans la cuisine alors qu'il prend place sur le lit. Rajaar soupire d'aise sous les mains expertes de son amant et esclave. Il doit bien avouer que Siobhan est fort doué, des vrais doigts de fées. Et on peut dire qu'il est tendu comme pas possible avec toutes les responsabilités qui pèsent sur ses épaules tout comme ses sombres secrets. La trahison avec Alexander est bien minime à côté de ce qu'il a subi en présence d'un esclave du complexe. Un esclave qui a décidé de lui mener la vie impossible. Un sale petit effronté l'avait drogué lors d'une soirée et l'avait ramené à ses appartements tel un bon samaritain aux yeux des autres.. sauf qu'il avait eu une idée toute autre envers le jeune prince Iranien. Lors de cette fameuse soirée, le jeune homme avait abusé du Prince.. Rajaar s'était réveillé lorsqu'il était déjà ancré profondément en lui. Rajaar avait malheureusement connu l'horreur qu'il avait commis à son propre amant. Il avait été violé. Le karma dirait certains et ajouterait qu'il méritait ce traitement avec ce qu'il a fait et continue à faire selon eux. Pourtant, Rajaar s'en veut terriblement pour ce qu'il a fait endurer à Siobhan mais il ne peut pas effacer le passé. Et il ne pensait pas qu'il succomberait face à son esclave. Qu'il éprouverait des sentiments qui ont clairement fait volé son masque en mille morceaux.

Depuis mon arrivée, j'ai encaissé.. il m'a violé me déflorant par la même occasion prenant ma virginité de ce côté-là, il m'a forcé à coucher avec Matthew et maintenant il m'a obligé à aller voir la princesse Jaina. Et il ose me dire que je ne fais aucun effort. D'ailleurs, des efforts pourquoi ? Je me le demande encore... Et cette séance humiliante.. Soit disant, il ne fait que m'aider... Mais, en quoi est-ce une aide pour m'infliger tout cela? Il pense bien faire. Sauf que je sais bien que je dois me soumettre et accepter ce genre de choses. Mais, pourquoi le vivre avec lui? Pour me préparer ? Peine perdue. Je ne serais jamais prêt, mais je me forcerais comme je l'ai fait lors de cette fichue séance, et comme je l'ai fait avec Matthew. Je sais encaisser, je n'ai pas eu le choix avec Alan... Mais, Rajaar me fait doucement sourire à prétendre savoir se soumettre. Il y a une différence entre le faire dans l'intimité avec son partenaire consentant et devoir le faire avec des personnes imposées. Moi, je n'ai rien choisi. Et il ose dire que c'est facile... Que ce n'est pas la mer à boire. Je pense que coucher en fin de compte, je saurais m'y faire. Mais, endurer la torture et l'humiliation, c'est une autre paire de manches. Rajaar l'a bien compris puisqu'il a insisté sur ce point. Je ne sais pas où est le plaisir. Mais, puisqu'il trouve ça si facile... On va voir comment il le prend en échangeant les rôles, ce cher dominant. Mes mains glissent pour l'heure le long de son dos déliant ses muscles endoloris et tendus. Je reste concentré sur ma tâche sans prononcer le moindre mot. Il veut un soumis alors je lui donne ce qu'il désire. Et puis, j'ai un objectif en tête que je compte bien appliquer.

Je me retrouve à califourchon sur Rajaar afin de lui masser le dos pour le détendre. En apparence. L'objectif est tout autre, je ne fais pas un simple et banal massage à mon maître. Non. Rajaar ne semble pas se douter le moins du monde de ce qui se trame. Et sans doute que si j'avais su les derniers événements, je n'aurais jamais agi de la sorte. Je ne serais jamais allé jusqu'au bout. D'ailleurs, je commence à me demander si je dois continuer alors que Rajaar me coupe dans mes pensées en se redressant pour prendre la tasse. Je le regarde faire comme si j'étais simple spectateur de la scène, que j'étais hors de mon corps. J'aurais pu lui dire de ne pas boire, j'aurais pu intervenir. Sauf que j'ai été incapable de le faire. Non, mon côté sympathique et empathique a disparu. Je le laisse boire sa tasse et intérieurement mon petit démon est satisfait du résultat. Ce n'est que le début. Mes mains continuent le massage comme si de rien n'était. Mais, je sais parfaitement que Rajaar va s'assoupir d'ici peu. Le somnifère est puissant, il ne pourra pas lutter. Et d'ailleurs, l'effet est assez immédiat, il s'endort comme une masse. Bah, dans un sens, je lui rends service, non ? Enfin, ça aurait pu être interprété de cette manière si je n'avais pas d'autres intentions derrière. Je glisse doucement mes doigts sur sa peau encore quelques instants avant de soupirer. Je me redresse puis me lève du lit, laissant Rajaar affalé et endormi. Je m'essuie les mains sur une serviette que j'avais embarquée au passage puis fouille dans les affaires du Prince. Je trouve rapidement ce que je cherche et jette un œil sur lui. Une paire de menottes en main, je l'observe, quelque peu hésitant. Est-ce que je ne devrais pas me stopper ? Arrêtez tout ce cirque ? Je sais que je n'agis pas bien. Et pourtant... Je finis par retourner Rajaar sur le dos et le menotte à la tête de lit. Rajaar va me haïr, et une fois libre, il me le fera payer d'une façon ou d'une autre. Mais, il a encore de la chance que j'ai décidé de le laisser dans cette posture qu'un laps de temps. Je pourrais très bien pousser les choses au maximum, sauf que ce n'est pas vraiment à mon avantage. -Je suis désolé, marmonnais-je.

Sans attendre, je me détourne du lit et fouille dans les affaires de Rajaar. Je sais que ce que je m'apprête à faire est très dangereux. Insensé, inconscient. Mais, pourtant, je ne tiens pas à reculer. Je prends des affaires de Rajaar et m'éclipse de la chambre, file à la salle de bain et me change. Le résultat n'est pas trop mal et je doute qu'on y voit trop la supercherie. Faut juste me parler pour le savoir et je ferais en sorte de ne pas croiser de personne pour cela. J'en ai juste pour quelques instants, je devrais réussir non ? Je m'efforce de conserver mon calme. Je reviens dans la chambre et par sécurité, je mets un bâillon dans la bouche du Prince. A son réveil, si je ne suis pas présent, je ne tiens pas à ce qu'il prévienne tout le palace. Bien que je doute qu'il veuille prévenir qui que ce soit. Admettre que je l'ai ligoté à son insu est une humiliation. Humiliation pourtant qu'il ne se prive pas de m'infliger même si je sais qu'il agit pour mon bien. Cela reste humiliant ! Peu importe la raison. Je m'évapore de l'appartement en moins de deux. Je sais que désormais je risque gros. Je parcours les couloirs dans une démarche assez assurée afin de ne pas éveiller de soupçons. Vive les fringues du Prince et le turban pour se camoufler. Je laisse entrevoir les yeux et c'est déjà bien suffisant. Je parviens à me fondre dans la masse tel un chat et parcourt rapidement mon chemin. Je fouine partout à la recherche d'éléments utiles. Mon escapade ne pourra durer qu'un court instant. Je ne peux pas me permettre de jouer trop longtemps avec le feu. Je ne peux pas me permettre de me faire prendre. Les conséquences seraient fatales. Je déglutis. Je finis par trouver un placard, y trouve quelques outils que je subtilise. Je vais les cacher dans des lieux qui, à force de repérage, ne sont pas couverts par le champ des caméras. Après tout, il faut agir. Je songe à Maddy. Je me demande ce qu'elle dirait en me voyant à cet instant précis. Que c'est du génie ? Du suicide ?

Bien plus tard, me revoilà dans l'appartement, je vire les fringues sur mon dos en deux trois mouvements et les mets dans le panier de linge sale. Je file sous la douche et ferme les yeux reprenant enfin une respiration plus normale. Sauf que... Je pense à Rajaar dans la chambre. Je déglutis et sens mon cœur cogner dans ma poitrine. Il va tellement me détester. Je coupe l'eau et me sèche puis jette un œil à ma montre. Je me suis absenté une bonne heure. Logiquement, Rajaar devrait bientôt émerger. Je m'habille d'un boxer et sarouel et décide d'aller retirer son bâillon. J'entre dans la pièce et jette un œil sur le lit. Rajaar est déjà réveillé. Mon regard croise trop vite le sien. Pourtant, je reste calme et déterminé. Je lâche simplement. -J'espère que t'as bien dormi. Phrase totalement banale en temps normal mais la situation est toute autre actuellement. -Je vais retirer le bâillon.. évite de crier ou je le remets.  Je suis distant. Enfin, en apparence. Intérieurement, je hurle et m'en veut déjà de ce que je lui fais. Et si je savais, je l'aurais sans doute détaché dans la seconde. Sauf que j'ignore ce qui s'est produit. -Je sais que tu vas me haïr avec ce que je fais. Sauf que je me disais que ça serait intéressant de voir ta réaction. Après tout, tu ne cesses de me rabâcher qu'il n'y a rien de compliqué à être dans ma situation. Donc, j'étais disons curieux, de voir comment toi, tu agirais à ma place.  Et tout en parlant, je me suis approché du lit et j'ai fini par virer le bâillon de sa bouche afin de le laisser libre de parler s'il le souhaite et de me sermonner aussi au passage. Mon plan s'était déroulé sans accroc. C' était parfait. Rajaar était ligoté dans son propre lit et j'avais eu l'occasion de faire ce que j'avais eu en tête. Pourtant, le voir dans cette posture me bouleverse mais je ne montre rien. Avec le temps, je finis par être ce fameux caméléon qu'il désirait tant que je devienne. Félicitations, Mr l'émir, vous m'avez transformé tout comme cet endroit maudit. Je retire le bâillon et le prince ne met guère de temps pour fulminer sa colère et m'ordonner de le libérer. - Détache-moi immédiatement ! Tout de suite !! Ou je te jure que tu vas le regretter ! -Parce que tu me libères toi ? Tu ne me fais pas poireauter? Tu m'as pourtant clairement dit que c'était facile la soumission. Je me trompe? Tu m'as affirmé que tu l'avais déjà été. Quand je te vois ainsi... Je me demande si tu t'aies pas juste foutu de ma gueule. Essayer d'atténuer la situation avec des mensonges. Je suis tellement furieux contre lui. -Tout semble facile quand on t'écoute cher maître.. mais, en inversant la vapeur, tu ne sembles plus du même avis. Je le dévisage et le regarde tout autant de travers que lui alors qu'il tire encore sur ses menottes. En vain. Je sais par expérience qu'il ne peut rien faire pour se libérer. Il ne le sera que lorsque je l'aurais décidé. Pas de chance. Je tâche de rester parfaitement calme et indifférent à l'état du prince mais c'est un exercice très difficile. Je ne suis pas un putain de monstre sans cœur de base. Infliger cela à l'homme que j'aime est un supplice. Mais, je veux qu'il comprenne son erreur. Il est allé trop loin. Me donner tel un futile objet à sa belle-sœur. -Tu comptes parler de moi avec ta chère belle-sœur... Lui demander son avis sur ce que je vaux en tant que marchandise? C'était quoi ton but? Me faire courber l'échine? Me démontrer que je suis chanceux? Je le savais déjà. Tu n'as eu aucun scrupule à me donner pour me faire être un putain d'objet et que je sois humilié. Et le but étant juste celui-ci, non? T'espères que je sois devenu un soumis désormais sans rechigner après ? Je suis en colère. Tu n'aurais jamais dû me faire ça. Je soupire, croise les bras et fais les yeux ronds à ses mots.

Rajaar ne peut s'empêcher de penser à cet instant aux paroles de son frère Askhan.-Ashkan avait raison. Rajaar sent également la panique grimper dans tout son corps. Il ne supporte pas de se retrouver attaché et si vulnérable.. Il ne parvient pas à rester neutre et indifférent... pas après l'incident avec ce satané slave qui avait profité de lui, cette fameuse nuit. -De quoi est-ce que tu parles au juste? Askhan a raison à quel propos ? Depuis quand tu donnes raison à ton frère ? Je ne comprends pas où il veut en venir. Qu'est ce qu'il insinue? Et de la voir dans cet état sur le lit me brise le cœur. Je me dis que j'ai peut-être été un peu trop fort... J'aurais dû le détacher. Je suis à deux doigts de la faire. Pourtant, je me me sens incapable de bouger. Je sens que j'ai fais une grave erreur et je culpabilise déjà pour mon geste. Je suis loin de savoir à quel point, j'ai commis l'irréparable. Je garde la même posture, debout près du lit. J'inspire doucement, me concentre sur ma respiration pour ne pas défaillir. -Finalement, tu es un bon orateur. Tu as l'habitude des discours bien huilé, non? Donc qu'est-ce qui me prouve que ce n'était pas que des paroles en l'air, lorsque tu affirmais savoir ce que ça signifie être soumis. Tu ne voulais pas te soumettre dès le départ avec moi. Pourquoi faudrait-je que je te crois sur parole après ? En fait, je m'interroge sur beaucoup de choses. Tu prétends tellement de choses qu'au final, je ne sais plus où est la vérité dans tout cela. Je sais que j'ai dépassé la limite en t'attachant mais je voulais voir ta réaction lorsque les rôles sont inversés et je pense que j'ai ma réponse. Du moins, un semblant de réponse. Qu'est ce qui s'est passé pour que tu sois dans cet état ? Je ne comprends pas vraiment pourquoi Rajaar est bouleversé à ce point-là? Il y a quelque chose qui cloche. J'en mettrais ma main à couper. Je le sens. Il y a eu un événement. La panique et la détresse se lit dans ses yeux. Je ne peux pas le supporter. Je suis mitigé entre le fait de continuer sur ce que j'avais prévu et le relâcher aussitôt. Mais, je ne supporte pas le fait de le voir dans un tel état que je finis par céder et le détache tout de suite. Il me pousse alors violemment au sol. -Espèce de crétin, rugit-il, alors qu'il vient masser ses poignets et que je le vois trembler comme une feuille. -Rajaar.. explique moi ce qui t'arrive. Le Prince se lève en tâchant de reprendre le contrôle de ses nerfs mais c'est très compliqué vu l'état de panique dans lequel il se trouve. -Je n'ai pas à me justifier. Je ne te dois rien, Siobhan. Laisse moi tranquille, ça vaut mieux. Je déglutis face à ses mots puis me relève et frotte mon pantalon. Je sors en claquant la porte derrière moi. Je suis en colère et je ne comprends pas qu'il ne veuille pas me parler.

Putain que j'en ai marre. Je me rend sur la terrasse pour prendre l'air et peine à me calmer. Je ne comprends pas ce qui justifie le fait que Rajaar soit dans un tel état. Et qu'est ce que son frère avait dit? Cela m'intrigue et ne me rassure pas le moins du monde. Je frotte mon visage avant de retourner à l'intérieur. Je me fige en voyant Rajaar sortir de la chambre. Il tenait à peine sur ses jambes et tremblait toujours au niveau des mains. -Raj'... je.. dis moi ce qui se passe? Il relève les yeux et me jette un regard noir. -C'est plutôt ridicule comme question, non? A ton avis.. tu m'as drogué et attaché.. comment suis-je censé le prendre? Décidément, tu n'as toujours rien compris... tout ce que je fais..je le fais pour toi, Siobhan.. mais tu refuses de le voir et de le comprendre. Et tu ne crois quand même pas que je vais accepter si facilement ce que tu viens de me faire. -Je ne voulais pas te blesser, je t'assure. -C'est réussi, n'est-ce pas?

Rajaar passe une main tremblante sur son visage puis se rend tant bien que mal à la cuisine pour se servir un verre d'eau. Il tremble toujours et maudit Siobhan de lui avoir fait une telle chose. Cela lui rappelle l'épisode avec Naoki. Il déglutit en se disant qu'il n'est pas prêt d'oublier. J'observe en silence le prince et je vois bien que quelque chose le tracasse. Il n'est pas comme d'habitude et son comportement n'est pas normal. je doute fort que ce soit uniquement à cause de moi. Il s'est passé quelque chose et je compte bien avoir le fin mot de l'histoire. Je vais à la cuisine et je regarde le prince. -Dis-moi ce qui te met dans un état pareil? -C'est toi... maintenant.. fous-moi la paix et va t'en, je t'ai assez vu pour la journée. Dégage Siobhan. Rajaar préfère le repousser plutôt que de lui avouer la vérité. Il ne veut pas en parler. Jamais. Il a trop honte et comprend ce que Siobhan a enduré. Il sait qu'il peut le comprendre aussi mais il ne veut pas donner une raison supplémentaire à son slave de mal se comporter. C'est son problème, c'est à lui de le régler. Et il a déjà une idée pour se débarrasser de ce parasite sans pour autant le tuer. Naoki avait besoin d'un bon recadrage et son ami serait bien plus qualifié pour le dresser contrairement à lui. Et puis, il ne tient pas à se retrouver en présence de son violeur, il ne peut pas s'en charger, lui-même. Impossible!

Je regarde Rajaar mal à l'aise face à ces paroles. Ce n'est pas très agréable à entendre. Je sais bien qu'il m'en veut pour ce que j'ai fait et sans doute que c'est encore trop frais pour discuter de tout ça. Peut-être qu'il vaut mieux effectivement qu'il je le laisse un peu seul. Je fais demi-tour bien que je n'aime pas l'idée de le laisser dans cet état. Mais, Rajaar est trop remonté après moi alors je m'éloigne. Je vais dans ma chambre prendre un t-shirt avant de sortir de l'appartement. Je parcours les couloirs le regard fixé sur le sol, je suis préoccupé par l'attitude de Rajaar. Quelque chose clochait... j'ai cette intuition au fond de moi. Je dois découvrir ce qu'il en est. Mais, en attendant, je décide de me rendre chez Shirel. Ce sera toujours mieux que de tourner en rond et de prendre le risque de tomber sur Jayce ou un de ses collègues. Me rendre utile m'évitera aussi de faire des conneries.

Le feu de cheminée crépitait dans un bruit sourd. Un verre à la main, Philippe Smith soupirait alors qu'il sentait la fatigue peser de plus en plus lourd sur ses épaules. Son fils Siobhan avait disparu de la circulation lors d'une mission humanitaire en Afrique. Que s'était-il passé? Siobhan n'aurait jamais fait ça, laisser sa sœur sans nouvelles. Il n'aurait jamais disparu sans laisser de traces, ni signe de vie. Encore moins sur un coup de tête, quoi que... En tous les cas, il aurait forcément prévenu Lucie. Ses enfants avaient toujours été proches lors de leur enfance et cela s'était même renforcé au fil des années. Non vraiment, il était certain que Siobhan n'irait jamais faire une chose pareille. Quelque chose se tramait. Cette histoire n'était pas nette. On frappa à la porte, ce qui lui fit reprendre pied avec la réalité. -Entrez. -Mon ange, les invités sont arrivés... annonça Victoria Smith qui venait de faire son apparition dans l'encadrement de la porte. "Oui, j'arrive, répondit Mr Smith qui était assis dans son fauteuil, dos à sa femme. Il se leva et suivit sa femme jusqu'au salon ou se trouvait ses convives. -Tristan, Margaux, quel plaisir de vous revoir. Vous avez fait bonne route? - Excellent, mon ami. Aiden avait un dossier important à terminer, il aura un peu de retard. Et vous, comment vous portez vous? J'imagine que ça ne doit pas être facile pour vous avec la disparition de votre fils Siobhan. Toujours aucune piste? Victoria Smith pâlit et appela aussitôt un domestique afin d'avoir la confirmation que le repas était prêt. Elle était incapable de rester lorsqu'on évoquait son fils. Elle n'acceptait pas sa disparition. Tout ce qu'elle espérait, c'est qu'il soit vivant et qu'il aille bien. Elle ne pouvait pas envisager le pire. Elle ne voulait pas y songer. C'était impensable. Elle sentait dans ses tripes qu'il était vivant. L'instinct maternel est infaillible. -Non aucune, Répondit Mr Smith mais l'arrivée de Lucie mit fin au sujet. La jeune femme salua les invités assez timidement, les yeux rougit d'avoir trop pleuré. Victoria revient alors au même instant. -Le dîner est prêt.. si vous voulez bien venir vous installer. Tout le monde emboîte le pas de la maîtresse de maison. Lucie n'écoutait pas un traître mot alors qu'elle mangeait silencieusement. La politique et les affaires de son père ne l'intéressaient pas. Aiden fit son entrée peu après. Il embrassa Lucie sur la joue. La jeune femme réagit à peine les yeux dans le vague.

Aiden finit par rompre le silence. -J'ai eu l'idée d'emmener Lucie en vacances.. lança-t-il à la cantonade. -Je pense que c'est nécessaire et ça lui fera du bien de changer d'air. Qu'en dites-vous, Lucie... Mr Smith ? Lucie jeta un œil à son fiancé. Son père fut le premier à parler.    -Pourquoi pas ... Je suis sûr que ça peut être une idée brillante. J'étais là assise à table et je venais de finir ma soupe à grande peine. Je n'ai pas faim. J'ai l'estomac en vrac et je n'ai qu'un seul désir, m'éclipser. Je bouillonne intérieurement. Aiden qui parle de vacances. Qu'est-ce que je m'en fous. Il peut se les carrer où je pense. Tout ce qu'il veut est une fichue soumise. Qu'il aille se faire foutre. -Pourquoi ne viendrez vous pas, père avec mère ? Elle en a autant besoin et vous-même également. -Non merci. Et je ne peux pas m'absenter pour le moment. J'ai beaucoup de travail, rétorqua Victoria. -Philippe.. par contre, tu pourrais y aller. Et tu as besoin d'une pause. Tu passes trop de temps au travail, Philippe soupira. -Je ne vais pas m'imposer et me retrouver entre eux, voyons. -Pas du tout, Mr Smith. Vous êtes le bienvenu. L'endroit que j'ai choisi est isolé et dans un cadre idyllique. Je suis sûr que vous aimerez et il y a beaucoup d'activités. Il ajouta dans un murmure en se penchant vers lui. -Et sans doute que votre fille aura malgré tout besoin de soutien de la part de ses parents encore quelque temps, ne croyez-vous pas ? Philippe finit par abdiquer. Sauf que Lucie ne le sut car elle s'était déjà éclipsée du repas sans un bruit.

Je claque la porte de ma chambre. Siobhan a disparu et voilà sa solution. Tu parles d'un fiancé. Quel idiot! S'il croit que ça me plaît, il se fourre le doigt dans l'œil. Je sais pertinemment que je n'ai pas mon mot à dire et cela me fout en rogne. Je n'ai pas de temps à perdre. J'ai d'autres recherches à effectuer. Je dois retrouver Siobhan. Je suis persuadée qu'il est en vie. Je ne sais pas pourquoi mais je suis sûre qu'il est toujours vivant. Je dois l'aider. Alors que je suis concentrée sur une carte, j'entends un coup à la porte. Je ne lève pas les yeux alors que Aiden entre dans la pièce. -Est-ce que tout va bien? demande celui-ci. -Je vais bien, mentais-je. Je relève les yeux alors que je sens sa présence dans mon dos. -Lucie... Je me redresse puis me tourne pour lui faire face, toujours assise à mon bureau. -Je pars en Afrique, annonçais-je. -Tu m'avais pourtant affirmé que tu ne repartirais pas si vite... je pense que tu as besoin de vacances, ma belle. -Non, j'ai besoin de retourner en Afrique. -Lucie... je sais bien que ton frère te manque et que sa disparition est tragique. -Tu ... tais-toi. Tu ne sais rien, dis-je. J'ai la boule au ventre et déglutis difficilement et m'efforce de ne pas m'effondrer une nouvelle fois. -Je te propose de partir en Afrique avant de nous rendre à notre destination. On pourrait tout aussi bien se rendre directement là-bas et faire un détour en Afrique sur le chemin du retour. Qu'en dis-tu? Et ton père a finalement énoncé le fait qu'il avait besoin de souffler également. Il veut bien nous accompagner. Je soupire, las. Voilà que je vais devoir subir cela et en présence de mon père. Quelle atroce perspective... mais je sais d'avance que je ne pourrais pas y échapper. -Pourquoi ne m'en as-tu pas déjà parlé au lieu de l'annoncer ainsi lors du repas? Je suis la première concernée. -Lucie, c'est le but d'une surprise. -Tu sais parfaitement que je n'aime pas les surprises. Et je ne changerais pas d'avis. J'ai déjà pris ma décision, je vais en Afrique. Les vacances ça peut bien attendre. Je pourrais toujours partir.. j'ai la vie devant moi pour ça. Mon frère a besoin d'aide. On ne sait pas ou il se trouve.. on ne sait pas s'il est encore en vie. J'ai besoin de savoir. J'ai besoin de le retrouver. ça fait un an déjà.. écoute je ne peux pas supporter l'idée de continuer ma vie comme si de rien n'était alors qu'il a disparu. Je ne trouve pas cela correct et respectueux envers lui. -Tu ne crois pas que ton frère aimerait que tu penses à toi.. que tu continues de vivre.. tu ne sais même pas s'il est vivant. -ça m'est égal! Et je suis certaine qu'il est en vie. Je le sens, point. Je ne peux pas l'expliquer, je le ressens. -D'accord... sans doute que tu as raison et je te le souhaite vraiment mais tu devrais faire une pause.. rien qu'une semaine. Je ne te demande pas grand chose. Une semaine te ferait beaucoup de bien, ma chérie. Après, je te promet, je te laisse faire ce que tu veux et t'aiderait même dans tes recherches pour ton frère.. Il lui fait un regard de chien battu. -Bon d'accord.. rien qu'une semaine alors... marmonnais-je. -Mais, pas maintenant, je ne peux pas partir comme ça du travail.. disons à la fin du mois. -D'accord, je m'occupe des réservations. Il embrasse son front puis vient descendre sur ses lèvres. -Tu verras, ça va te faire du bien.. et puis, la fin du mois me parait bien aussi.. j'aurais le temps de m'occuper aussi de mon travail.. et d'ailleurs, j'ai oublié.. j'ai un voyage d'affaires pour les deux prochaines semaines et je serais rentré juste à temps pour repartir en vacances.. j..je suis désolé de te laisser encore une fois, mon ange. -ça ne fait rien.. de toute façon, tu vois bien que je suis pas mal prise aussi avec toutes mes recherches.. alors on aura le temps de se retrouver cette fameuse semaine. Finalement, peut-être que ce n'est pas si mal.

A vrai dire, Siobhan n'est pas la seule raison pour laquelle Lucie ne veut pas partir en vacances. Elle a fait la rencontre d'un homme.. un patient pour être honnête.. avec qui elle a entamé une liaison des plus sensuelles et des plus torrides. Elle sait parfaitement que son fiancé ne dirait rien contre cette liaison et voudrait même y participer, mais Lucie a envie d'avoir son jardin secret et envie de profiter un peu toute seule aussi... donc, elle n'a rien dit. Et à la base, elle était là pour aider son patient et non pas pour coucher avec lui, mais la relation entre eux à déraper.. et Lucie doit avouer qu'elle adore leurs moments d'intimité. Elle imagine que sa présence aussi lui fait du bien et lui permet de ne pas perdre complètement pied face à tout ce qu'elle traverse. Aiden est aussi très pris par son travail et part souvent en déplacement.. et ce n'est pas toujours facile à gérer pour la jeune femme. Elle a donc trouvé refuge entre les bras de ce beau médecin en dépression.

Fin du mois

Je ne sais pas encore pourquoi j'ai accepté l'idée.. sans doute que j'ai également besoin de souffler un peu. Aiden a raison sur ce point, j'ai besoin de me changer les idées. Mais, vais-je vraiment y parvenir? Je veux dire..la disparition de Siobhan m'obnubile en permanence. Je ne pense pas que je serais en mesure de laisser mes tracas de côté alors comment vais-je pouvoir me détendre? Je soupire alors que je suis en train de fixer les valises. Un coup frappé à la porte.  -Lucie, nous devons y aller... Sinon, nous allons manquer notre vol. Je hoche la tête et prend mon sac à main alors que mes serviteurs s'emparent des valises pour les installer dans la voiture. Je relève la tête et attrape le bras de mon fiancé. Nous voilà partis pour une semaine de vacances et je suis loin de me douter à quel point celles-ci vont changer ma vie de façon significative. Le vol est relativement long mais surtout je ne suis pas au bout de mes surprises. Aiden m'indique qu'on doit prendre un hélicoptère et je me demande bien où a lieu notre destination finale. Et je suis agréablement surprise de découvrir un hôtel au milieu du désert. Il marque des points. Je prend la main d'Aiden qui m'aide à descendre. -voilà, nous sommes arrivés, ma belle, souffle t-il au creux de mon oreille. Je frémis à son contact puis le suit le long de la plage aménagée près de la piste alors qu'on s'occupe de nos bagages. Je croise des gardes armés, puis j'aperçois des personnes ayant un collier plus ou moins similaire autour du cou. Je fronce les sourcils sans vraiment comprendre la signification de tout ceci.

Je n'ose rien dire pour l'instant et une fois que nous sommes dans nos appartements, je croise le regard d'Aiden. -Qu'est-ce que c'est que cet endroit? -oui bon.. je sais tu ne vas pas aimer .. mais je ne voulais pas t'en parler avant d'arriver.. sinon tu ne serais pas venue... Ici.. c'est un lieu hors du temps.. dédié au plaisir et à la luxure, mon amour.. un endroit ou tout est possible.. tu sais que j'aime certaines choses.. ici.. on peut le faire et en toute discrétion.. le complexe s'assure que rien ne sort de ces murs et j'avais envie d'explorer de nouvelles choses avec toi.. tu n'es pas forcé de louer les personnes présentes au sein du complexe, tu sais.. mais, il y en a qui aiment être ici. Et il y a des activités sympa en dehors du sexe, mon ange. Je regarde mon fiancé totalement surprise par ce qu'il m'annonce. Je déglutis en réalisant peu à peu ce que cela implique puis me mord la lèvre, je suis nerveuse. -Tu es en train de me dire qu'on force des gens... pour coucher? -Oui.. pour être plus exact, ce sont des esclaves dédiés aux clients. On peut les louer si on le souhaite de courte ou longue durée.  Lucie tombe sur le fauteuil derrière elle. -Non de Dieu... Aiden.. mais... comment peux-tu adhérer à ce genre de lieu? -Je te signale mon ange que tu aimes ça.. te soumettre.. eh bien d'autres aussi et plein de choses encore existent en ce bas monde que les gens pratiquent au quotidien et c'est aussi pour cela qu'ils viennent, pour assouvir leurs fantasmes. -D'accord, je veux bien admettre ça, mais de là à obliger les personnes à le faire.. y a une grosse différence. Et tu es déjà venu ici, auparavant? Comment tu connais cet endroit? -c'est un collègue de travail qui m'en a parlé.. et je suis venu une fois pour voir.. et je me suis dit que ça pourrait être bien d'y aller ensemble, ma jolie. -Je vois.. va me falloir un peu de temps pour digérer tout ça, Aiden. -Ecoute, je te laisse le temps qu'il faut.. on se retrouve ce soir, d'accord? Repose toi un peu .. Le voyage a été long, tu as besoin de te détendre, mon amour. Met ta robe rouge pour ce soir. Aiden s'éclipse dans la salle de bain prendre une douche avant de filer. Lucie tombe des nues... un Complexe en plein milieu d'un désert, ça reste original mais d'apprendre qu'il y a un trafic d'esclaves... Elle n'aurait jamais imaginé ça. Dans un premier temps, Lucie s'occupe de défaire ses valises puis elle passe un maillot de bain avant de mettre une robe après avoir pris une douche pour se rafraîchir après le départ de son fiancé. Elle décide de partir en exploration et d'en apprendre un peu plus sur ce qui se passe dans ce complexe.

Elle voit qu'il y a des écuries et elle décide d'y faire un tour aimant beaucoup les chevaux. Elle longe la clairière où certains clients semblent en train de faire une séance d'équitation. Alors qu'elle regarde au loin, elle ne voit pas qu'il y a un caillou qui ressort un peu et elle bute son pied contre celui-ci et part en avant tête la première et atterrit à plat ventre sur le sol. Elle grimace légèrement à la suite de sa chute puis s'assoit et ramène sa cheville doucement pour jeter un œil dessus. Elle espère ne pas s'être fait une entorse. Il ne faut pas grand-chose pour s'en faire une. Elle a quelques égratignures aux mains et au niveau du bras gauche. Rien de bien méchant. Son regard se pose sur sa cheville qu'elle fait bouger doucement pour vérifier que tout va bien. Elle relève les yeux alors qu'elle entend une voix masculine. -Est-ce que tout va bien, madame? "Je pense que ce n'est rien, répond aimablement la jolie anglaise. -Au pire une petite entorse, rien de bien méchant. Elle voit alors le jeune homme tendre sa main pour l'aider à se relever. Elle s'en saisit et se relève et pose doucement son pied au sol. -Tout m'a l'air parfaitement normal. -Vous êtes certaine? Vous ne voulez pas faire un tour à l'hôpital pour vous en assurer? -C'est bien aimable mais je suis infirmière. ça ne nécessite pas d'aller là-bas.. et quelle impolie, je fais.. je me nomme Lucie et qui dois-je remercier pour l'aide apportée?      -Enchanté Madame, je m'appelle Matthew, je travaille comme palefrenier au sein du complexe depuis quelques années. -Ravie de te connaître également Matthew et tu peux m'appeler par mon prénom. Je ne suis pas le genre de cliente coincée et fermée ou qui pète plus haut que son cul, dit-elle, avant de lâcher un petit rire. Matthew eut un sourire amusé par les dires de la jeune femme. "Bien.. comme vous voudrez, Lucie" "C'est bien mieux, tu ne trouves pas?" "Je dois dire que je ne suis pas habitué." Elle sourit en coin puis prend le bras du jeune homme "Et si tu me faisais un peu la visite guidée du ranch?" "Si vous voulez" Matthew lui montre les différents boxes et Lucie caresse plusieurs chevaux en passant avant de voir un tas de bottes de foin et elle l'attire alors à elle et vient l'embrasser avec envie.. plutôt joueuse. "Et si tu faisais une petite pause avec moi?" Matthew rougit légèrement avant de répondre "Je.. je suis censé travailler" "Je suis une vip, non? tu ne risques rien si jamais.. je peux très bien faire ce qu'il faut en cas de problème.. Allez ça va pas te tuer de faire une petite pause. Tu as l'air d'en avoir besoin." "Bon d'accord" finit-il par dire.

Et Lucie sourit de plus belle. "Chouette! Alors dis moi Matthew.. qu'est-ce que tu aimerais faire durant ce petit temps de répit? Est-ce que tu as des passions autre que les chevaux? J'imagine que tu dois les aimer si tu as travailles ici.. est-ce que je me trompe?" "Non, non.. je suis effectivement un passionné .. les animaux en général d'ailleurs. Donc, je me plais bien dans ce travail. Vous avez devinez juste." "Et dis moi, tout à l'heure tu as dis que ça faisait des années... combien de temps exactement?" "ça va faire bientôt six ans que je suis au complexe" Lucie écarquille les yeux "tant que ça.. et.. je veux dire.. tu te plais ici? Je veux dire tu as l'air de te plaire" "Oui, je suis une brebis égarée.. j'aime cette vie parce que celle que j'avais était moins plaisante." "oh.. je suis désolée, pardon.. je ne voulais pas te faire songer à des souvenirs." "Aucun problème. C'est le passé maintenant. ça ne me dérange pas d'en parler, je vous assure." "Bien.. dans ce cas.. d'ou est-ce que tu viens?" "Je suis Américain, je vivais dans une petite ville avant d'atterrir ici. Je n'ai pas à me plaindre car j'ai de quoi manger et être logé ici.. ce n'était pas le cas auparavant.. j'ai du faire des choses.. dont je ne suis pas forcément fier et qui au final ne change pas vraiment de ma condition actuelle. Mais, au moins ici, j'ai un travail qui me plaît et une meilleure qualité de vie malgré les apparences. Ne vous en faites pas pour moi, vraiment." Lucie l'écoute et doit bien admettre que ça ne la laisse pas de marbre. Elle n'aime pas du tout ce qui se trame ici. Matthew se plaît ici.. Mais d'autres.. Elle n'ose pas imaginer la vie que ça doit être de se retrouver coincé ici de force. ça doit être un enfer! Et elle est loin de se douter que son frère s'y trouve.                                                                                                   

                                                                                                                                                                                   A suivre...

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