Chapitre 17
La cloche sonne enfin. Mon cœur se met à palpiter.
Je lance un regard vers Ren qui se lève aussi. Il a le regard très dur. Mais j'ignore la peur de mon ami et continue de ranger mes affaires.
Ça va aller. Plus que quelques minutes et je pourrais aimer Xiam comme je l'entends.
Une fois dehors, mon amant me demande :
"Je te raconpagne ce soir aussi, hein ?"
Une idée éclaire me traverse l'esprit. Je lui fait un grand sourire et répond en prenant le bras de Ren:
"Non t'inquiète ! Lee viens nous chercher hein Ren ?"
Mon ami hoche la tête, un peu pâle. Encore une fois Xiam nous regarde calmement mais toujours aussi inquiet. Il sens qu'il y a un problème. Mais heureusement Kaïs l'appelle plus loin. Mon amant me regarde, soupire et s'approche. Je me crispe et le laisse passer son bras sur mes épaules. Sa bouche chaude vient se coller à mon oreille et il chuchote :
"Fais attention à toi..."
Je rougis et baisse les yeux. C'est qu'on est en publique là ! Il dépose un léger baiser et s'en va pour rejoindre son petit groupe.
Ren me demande en le regardant partir :
"T'es toujours aussi sûr ?"
Cette fois je ne répond pas. Il a ébranlé ma détermination. C'est vrai que j'ai dit que j'avais rien à perdre, mais plus le temps passe et plus j'ai de chose à perdre...
Non. Stop, je dois pas penser à ça pour l'instant. Je dois régler ça et vite. Je serais heureux après.
Je tourne les talons et me dirige donc vers le bâtiment principal. Ren me suis de près, mais au moment de se séparer il m'attrape la main. Je soupire en me tournant :
"-Arrête de t'inquiéter s'il te plaît Ren...
-Comment tu veux que je m'inquiète pas ?
-...je suis désolé de te faire subir ça.
-Je veux juste que tu fasse pas de connerie.
-Je te l'ai promis.
-T'as intérêt à la tenir celle là."
Mon ami me lâche finalement. Alors je lui fait un dernier sourire et je monte les marches qui mènent au quatrième étage.
Il est presque 18h, alors l'étage est désert. Je marche directement jusqu'aux toilettes, le cœur battant et la respiration courte. Toutes les mises en gardes de Ren et de Xiam me trottent dans la tête. Elle semblent m'agripper les jambes, me faire ralentir. J'ai peur.
Je suis devant la porte. Allez LuHan, courage.
Je ne sais pas vraiment si c'est le courage qui m'a fait soulever ma main pour pousser la porte, mais je réussi enfin à entrer dans la pièce.
Dès que j'ouvre la porte, cinq ou six visages se tournent vers moi. Le chef, qui était appuyé contre un chauffage, se redresse. Il sourit et me dit en regardant un garçon que je reconnais :
"Alors t'es vraiment venu..."
Kim lui rend son sourire. Le chef, Kwang si je me souviens bien, s'avance vers moi calmement. Un de ses larbins passe derrière moi et m'oblige à avancer dans la salle. Il ferme la porte et me pousse encore vers Kwang. Je me laisse faire et m'arrête devant le grand brun. Kwang me demande :
"Alors ? Ça y est, t'as réussi à baiser Xiam ?"
Je pâlit et regarde autour de moi. Ils ont tous le sourire aux lèvres. Je me sens pas bien. Y a un problème. J'ai comme l'impression qu'il ne veut pas juste discuter... Il continue de plus en plus amusé :
"Il t'as rentrer sa grosse queue dans le cul et ça t'as plus hein?"
Je continue à rester silencieux pendant qu'il me demande avec un sourire pervers :
"Donc c'est ton truc d'avoir des trucs dans le cul, LuHan ?"
Je puise dans le peu de courage qu'il me reste et demande :
"-Qu'est ce que tu me veux ?
-Tu connais le jardin derrière le lycée ?
-H-hein ?
-Il y a un magnifique rosier en fleur.
-Mais pourquoi tu me parle de fleur ?!
-C'est un truc de pd les fleurs non ? T'en veux sur ta robe de princesse je parie.
-Mais putain pourquoi tu m'as fait venir ici ?!
-Je voulais te faire un cadeau...t'aimes avoir un truc dans le cul et tu aimes les fleurs...non ?"
Mais qu'est ce qu'il raconte ?! D'un coup de menton il montre Kim et dit fièrement :
"Notre chère Kim, est allé cueillir un cadeau pour toi. Regarde..."
Kim tend son sac et Kwang en ressort un truc enveloppé d'un tissus. Bordel c'est quoi ?! Un réflexe défensif me fait enfin bouger. Je me recule mais me heurte au mec de toute à l'heure.
Je suis coincé.
Kwang s'approche, alors je le regarde déballer avec appréhension une...branche ? Je comprends plus rien là. Je le regarde alors, perdu. Il dit d'une voix effrayante :
"C'est une branche de rosier. Il est allé la scier pour toi, t'es content ?"
Mon cœur s'emballe d'un coup et une bouffée de chaleur me brûle les yeux. La branche épaisse est couverte d'épines aiguisées. Ils...ils vont me l'a...mettre...
Kwang fais quelques pas en arrières et m'ordonne comme la dernière fois :
"Entre dans la cabine."
Les yeux débordant de larmes je n'arrive qu'à gémir :
"Fait pas...ça."
Mais ses potes me poussent vers la cabine grande ouverte pendant que je hurle de toute mon âme:
"N-Non! Arrêtez !! Laissez moi !!"
Je me débat comme je peux en pleurant et en suppliant mais leurs bras puissants me jettent dans la cabine et la referme derrière Kwang. Je me retrouve à terre, alors je vais me recroqueviller dans un coin en continuant de hurler tout ce que je peux :
"Laissez moi !! Vous avez pas le droit !!"
Kwang fronce les sourcils et dit en ouvrant un peu la porte :
"Kim, Choi Ha, venez m'aider, il bouge trop."
Kim et un autre garçon entrent. Mes deux agresseur m'attrapent et me soulèvent facilement pendant que je reprends mes cris. Il me plaque la joue sur le rabat des toilettes, comme la dernière fois. Kwang se met derrière moi et me baisse mon pantalon et mon caleçon. Avec leurs pieds, ils écartent un peu mes jambes.
Je tremble tellement que je n'arrive plus à aligner un mot. Il vont me rentrer une branche dans mon...non ! Non ! Y a plein d'épines ! Elles...elles vont rester coincées ! Je pourrais jamais les enlever !
Je pleure toute les larmes de mon corps, complètement impuissant.
Ils disent des tas de trucs que j'arrive pas à comprendre, j'ai trop peur. Mon visage reste crispé par la terreur et mon cerveau semble ne plus répondre.
Mais d'un coup ma respiration se coupe : un truc froid me frôle la peau...
Tout mon corps se tend. Mon cœur, mes poumons, mon sang dans mes veines, tout se stop. Et d'un coup on pousse un truc dur en moi. Je me cambre et lâche un cri étranglé. Une larme froide tombe sur les toilettes. Ils ont commencé à l'enfoncer en moi. La douleur est indescriptible. Je... Je sens du sang chaud couler le long de mes cuisses. Je saigne.
Si ils l'enfoncent trop...e-elle va rester coincée.
Mon cœur et mon estomac se tordent, mais ma gorge se libère enfin. Un hurlement qui semble venir du fond de mon âme passe mes lèvres :
"Arrêtez ! Sortez la !!"
Annotations
Versions