Je me sens ballotté dans tous les sens. Qu'est ce qui ce passe? L'opération est finit? J'ouvre lentement les yeux. La première chose que je remarque c'est une pression sur ma main. Xiam ne la lâchée... Je souris inconsciemment et tente d'ouvrir plus grand les yeux. On me secoue de nouveau puis mon visage préféré se penche au dessus de moi.

Je chuchote son prénom, comme si le reste de mon vocabulaire avait disparu.

Sa voix, un peu lointaine, se fait entendre :

"Mon amour, ton corps est épuisé. Tu t'es endormir pendant qu'ils te recousaient."

Sa main passe dans mes cheveux. Je suis allongé sur le ventre ? Ca veut dire que je pourrais même pas m'alloger sur le dos...

"Tout va bien, rien de trop grave apparemment. Il va falloir que tu mettes une crème cicatrisante matin et soir c'est tout. Et si tu te met à saigner, il faudra revenir immédiatement à l'hôpital pour te remettre des points de sutures.Ils m'ont prévenue : ça risque d'arriver assez souvent au début. "

Je hoche lentement le tête pour le prévenir que j'avais tout entendu. Pourl'instant je peux pas faire plus. Je vois encore un peu trouble, mais son regard si charismatique se dessine parfaitement dans ce flou qui m'entoure.

Je l'aime tellement... Il est toujours là, et il semble ne jamais vouloir partir.

Sa voix grave reprend doucement :

"Pourquoi tu souris ?"

J'ouvre ma bouche et réussi à murmurer :

"Parce que t'es là..."

Sa peau tendu se pose sur moi. Il sourit contre mes lèvres je crois. Je sourirs de plus belle et ferme les yeux. Son baiser et tellement délicat. Mais je me sens encore tellement épuisé...

Je me réveille de nouveau. Cette fois il fait nuit. Et mon coussin est trempé de bave... Bravo quelle classe LuHan. Mais je me sens un peu mieux, je vais essayer de voir où je suis. Je soulèvedonc la tête avec appréhension mais je ne sens finalement aucune douleur en bas. Bon. Peut être qu'on m'a donné des anti-douleurs. Je m'appuie sur mes coudes et me redresse pour regarder autour de moi. Je suis donc toujours à l'hôpital.

Mon regard se pose sur une chaise à l'opposé de là où je regardais : Xiam y est assis et dors en respirant très fort. Hahaa alors on ronfle ?? Je regarde de nouveau de l'autre côté et repère mon portable. Héhé. Et si je le filmais entrain de ronfler ? J'appuie sur le bouton de vérouillage et me rend compte de l'heure : il est que 21h ? Et Xiam dors déjà? Il doit être épuisé... Un bruit derrière moi me fait me tourner et réveille Xiam : on frappe à la porte. Xiam grogne en se frotant le visage :

"Entrez !"

Le pauvre... Il avait encore besoin de sommeil. Une infirmière entre et s'adresse à moi:

"-Excusez moi, mais avez vous mis votre crème ?

-Heu..."

Xiam répond à ma place en se levant :

"Non, j'allais lui mettre justement."

Menteur, tu dormais...

La femme s'en va, une fois satisfaite de la réponse de Xiam. Je regarde alors mon amant qui s'avance vers moi avec un gros tube de crème. Il dit en l'ouvrant :

"Pardon mais il faudrait que tu te découvre en bas."

Je rougis et mon cœur accélère soudainement. Il va la mettre lui même ?! Il rit en s'asseyant sur le lit :

"Hahaa fais pas cette tête ! De quoi t'as honte ? Tu préférerais que ce soit un beau pompier qui te trifouille c'est ça ?"

Ma gorge semble bloquée. J'ai un peu honte d'un coup. Cette humiliation qu'ils m'ont fait subir sera longue à effacée. Je pense pas qu'elle disparaîtra en fait. Surtout devant Xiam...

Il continue mais plus tendrement :

"Allez mon cœur, déshabille toi, j'éteins la lumière si tu veux, comme ça je verrais rien."

La lumière du plafond s'éteins. On est dans la pénombre. Je déglutit difficilement et me décide enfin à bouger. Allez, courage. Je pousse la couverture sur mes jambes et soulève en rougissant ma blouse d'hôpital. Il demande toujours d'une voix douce :

"Tu préfère t'allonger sur moi ?"

Je demande d'une voix encore un peu cassée :

"-Comment ça ?

-Attends je te montre, soulève toi un peu. Et fait attention hein."

Xiam se glisse sous moi et s'installe un peu haut sur les coussins. Mon visage va tout de suite s'enfouir sous son menton et mes jambes passent de chaque côté de son bassin. Chacun de ses gestes me guident délicatement.

Une fois confortablement installé buste contre buste, il me caresse doucement la peau des cuisses en chuchotant pour me rassurer :

"Ça va être froid d'accord ?"

Je gémis un petit oui et serre mes doigts autour du tissus de son sweat. Je me sens affreusement vulnérable, et je déteste ça. Et en effet il avait raison : c'est très froid.

Le stress me fait me resserrer en bas alors il reprend :

"Bébé détends toi. Je vais y aller doucement, promis. Mais il faut que tu te détendes."

Les yeux de plus en plus remplient, je souffle et tente de me calmer. Sa phalange entre lentement en moi. Mais un douleur vive me fait lâcher un petit cri. Putain ça me brûle ! Xiam cesse immédiatement de bouger. Il s'excuse en m'embrassant le front et ressort délicatement. Il dit en reprenant de la crème :

"Pardon mon ange, mais je dois en remettre..."

Sa voix est cassée. Brisée par sa culpabilité et la peur de me faire mal. J'aimerais le rassurer. Lui dire la vérité. Qu'il n'a pas à s'en faire, que je l'aime et que ce n'est en rien de sa faute! Mais je renifle bruyamment et réussi juste à gémir :

"D-d'accord..."