Après s'être enregistré à l'hôtel et avoir déposé leurs affaires dans la chambre, les deux hommes profitèrent du bar avant l'ouverture du restaurant. Ils s'installèrent dans une alcove munie d'une table ronde et d'une banquette. Ils pouvaient ainsi être l'un près de l'autre pendant qu'ils dégustaient leurs cocktails. Heureusement qu'il n'y avait pas grand monde parce que Michel était légèrement mal à l'aise. Alexis était nonchalemment appuyé sur le contrefort de leur siège et avait passé le bras derrière son dos. Comme un couple, se dit Michel. Bien qu'il ne connaissait personne ici, il ne savait pas encore s'il assumait pleinement sa bisexualité. Mais malgré cela, il ne voulait pour rien au monde qu'Alexis change de position. Après quelques minutes de silence, ce dernier rompit le silence.

- C'était bestial tout à l'heure. C'est toujours comme ça avec toi ?

- Je suis désolé. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je me suis laissé aller.

- Pas grave. Je sais encaisser, dit le policier.

- Mais..., commença Michel en rougissant.

- Quoi ?

- Je ne voudrais pas que tu sois aussi brusque avec moi. Tu sais quand tu...

- Je te promets d'être doux et d'y aller à ton rythme, dit-il en l'embrassant.

Michel oublia toutes les autres âmes du restaurant. Seuls eux deux comptaient. Il regarda encore une fois ses lèvres charnues, son cou où sa peau se couvrait de chair de poule au contact de ses caresses, ses mains aux doigts long et fin comme celles d'un pianiste,... Il espéra ne pas devoir attendre de trop longue heures avant de découvrir le reste de son corps.

***

Le repas se déroula dans la bonne humeur, bien qu'ils aient décidé de ne pas trop boire pour ensuite profiter du SPA avant sa fermeture. Vers vingt heures, il accédèrent aux vestiaires et sortirent vêtu uniquement de leur serviette de bain. Michel pria pour qu'il n'y ait pas de trop de monde à l'intérieur car il allait avoir de grosse difficulté à masquer son excitation. Quelques minutes plus tôt, il s'était retenu de passer ses mains sur les fesses de son policier dont le galbe lui donnait des vertiges.

Quand ils entrèrent dans les bains, Michel souffla. Pour l'heure, ils étaient seuls. Ce lieu de bien-être et de relaxation était magnifiquement agencé. Une piscine trônait au centre de la pièce avec des parties "bain à remous" sur les côtés. Sur la droite, une immense baie vitrée donnait sur une terrasse avec transat et des jardins à perte de vue. De l'autre côté, sur la gauche, une petite allée menait à un sauna, un hammam et une pièce dédiée aux massages.

Alexis fit tomber sa serviette et descendit le long des marches de la piscine, faisant signe à Michel de le suivre. L'eau était chaude et ils s'installèrent dans les bulles, en silence comme l'imposait ce lieu. Le policier ne pensait plus à rien, il se laissa bercer par les remous de l'eau, appréciant la présence de Michel à ses côtés. Ce dernier avait par contre des difficultés à garder la tête froide, son imagination lui envoyait un nombre incalculable de scène érotique dans ces lieux vides. Sa main se rapprocha inexorablement du corps détendu de son ami et frôla son torse.

- Aucune patience, murmurra le policier en souriant.

- Comment patienter devant ça ? Demanda-il en désignant Alexis du menton.

Ce dernier sourit et referma les yeux pour méditer quelques instants supplémentaires. Il abandonna cette idée quand il sentit une certaine nervosité de la part de Michel.

- Tu veux aller dans le hammam ou le sauna ? Finit-il par lui demander.

- Je n'aime pas les saunas.

Le couple récupéra leurs serviettes et s'installèrent dans le hammam. La buée emplissait déjà la pièce et des gouttes d'eau tombait du plafond à un rythme régulier. Les deux hommes s'assirent, les serviettes posées négligemment sur leurs sexes. Michel reparti à l'assaut de son amant en tirant délicatement le tissu pour faire apparaître son entrejambe. Il caressa son membre endormi. Il le réveilla en le parcourant de ses doigts gracile, regarda le sang affluer et le redresser par à coups.

- Si tu fais ça, tu risque d'en avoir partout, dit le policier en gardant toujours les yeux fermés.

- Qui te dis que ce n'est pas ce que je cherche ?

- Alors commence par mettre ta bouche autour, répliqua Alexis en poussant sa tête vers le bas.

Michel se coucha à plat ventre sur la pierre moite et lécha avidement son gland, sentant le sexe de son compagnon pulser sous ses coups de langue. Alexis écarta un peu plus les jambes lorsqu'il toucha ses bourses. Son compagnon aspirera sa verge et le branla fermement, lui retirant des gémissements de plaisir. D'une main, il caressa le dos creusé et dégoulinant de son ami. Il ferma les yeux et se concentra sur la langue qui virevoltait sur sa hampe. Il aggrippa ses bourses d'une main et maintint la tête de Michel de l'autre. Son coeur battait à tout rompre, il haleta un peu plus en regardant ce corps magnifique étendu près de lui. Il se retint de jouir dans sa bouche.

- Assied-toi, dit-il en se redressant pour faire face à Michel.

Ce dernier tenta encore une fois de le sucer mais Alexis maintint son menton à quelques centimètres de lui. Il se branla énergiquement devant la bouche ouverte de son amant et éclaboussa son visage en jets saccadés. Il s'enfouit de nouveau dans sa caverne béante et déposa les dernières gouttes de son foutre au fond de la gorge de son compagnon. Savourant les dernières caresses de sa langue sur son sexe. Il se retira et embrassa le menton qu'il venait de malmener quelques minutes plus tôt.

Les deux hommes se rincèrent avec la petite douchette et sortirent du hammam le sourire aux lèvres, détendus.