Napoléon & Joséphine

2 minutes de lecture


Une boîte a été déposée devant ma porte, cette nuit.

Le regard se balance, à gauche, à droite : où est le dépositaire ? bien sûr,

Personne.

La boite ainsi déposée sur mon seuil, gît maintenant, dans toute sa splendeur, sur ma table de salon.

Le regard va, vient, dessus, dessous...

Pensées vides tout d'abord, et ensuite tout s'enchaîne, se bouscule : Une bombe ? des petits gâteaux ? des billets de banque ? une lettre ? L'esprit imagine sans doute dans un premier temps ce qu'il craint, puis par opposition, ce qu'il adore. Il s'agit sans doute de la grande complexité de l'antithèse entre le bien et le mal. Et enfin, des idées comme, ce qui pourrait agrémenter la vie : "le nerf de la guerre" : l'argent. Ou seulement, vouloir trouver un message, autrement dit : une lettre...

Torture de l'esprit, agissons.

Le regard de nouveau, gauche, droite, sur la boite déposée cette nuit devant ma porte ; comme pour retarder le moment, celui de la vérité, de la découverte. Mon esprit me joue des tours, il faut trancher à vif. Idées aliénées : la main coupée de mon voisin ? alors là, ma pauvre fille, tu fabules, cesse de lire des thrillers, tu te réinventes un bon "Maxime Chattam", "Stephen King" rigole ! tu n'es plus maître de rien ; la sueur sur le front, grosses gouttes qui perlent...

Et si la boite s'ouvre, ne serait-ce pas le début de beaucoup d'ennuis, soucis, chagrin...

Aie ! je deviens folle !

Une boite a été déposé devant ma porte cette nuit. Tu la repose, ferme la porte, tu n'as rien vu, le dépositaire reprend son bien. Ainsi, va la vie !

Trop facile, l'abandon, l'abnégation. Frivole, bat toi contre toi, ose, ouvre la boite un point c'est tout.

Glisse le couvercle...

Regard qui furette...

Curiosité placée...

Esprit malmené.

Un mot, petit mot plié en deux. Soulagement soudain, soupir, vidant tout ce questionnement. Tu ne nous rejoues pas le "trip" de ne pas déplier le petit bout de papier, de ne pas lire... Une vérité, un mensonge, une menace... Un rendez-vous ?

Oui, tout simplement, plus de crainte, plus de peur, le front s'assèche, le nez trémousse, le sourire se dessine ; et un regard : fin de l'épisode épique.

"... demain, 16 h 00, au Napoléon et Juliette..."

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Natacha Musté ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0