Calibre dans le dos
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Il me plante un calibre dans le dos et me pousse en dehors du cachot.
J’avance, tel un pantin qui assure sa marche, sans piper mot, avec le cœur qui ne cesse de s’accélérer. La peur m’empêche de m’évanouir, je n’ai plus de force, je n’ai jamais vécu de telles émotions dans ma petite vie de parisienne ! Je suis totalement désespérée, ne sachant que faire, comment me sortir de ce cauchemar, ou plutôt cette réalité issue d’un roman policier.
Je ne veux pas mourir ; j’aime trop la vie, alors je repousse mes pensées obscures, mes questionnements et je marche, j’obéis… heureusement mes jambes me portent encore, instinct de survie, je crois, c’est ce que l’on dit.
De longs couloirs sombres, interminables, toujours le calibre dans le dos, je ne tente rien, j’avance… un parcours long, très long…
Arrivés devant une porte, le gars me dit de l’ouvrir. Ma main tremble sur la poignée, pourtant ce n’est qu’une porte, singulièrement, mais je continue à m’enfoncer dans ma peur, et derrière la porte…
La fin de ma vie ?
Une lumière éblouissante me ferme les yeux, je m’habitue, devant moi un homme assis derrière un bureau.
Le flingue me pousse jusqu’à une chaise devant, je m’assois.
Qu’est ce qu’on attend de moi ?
- Alors Zoé ? c’est bien Zoé, n’est ce pas.
La réponse très instinctive :
- Oui.
J’hésite, je demande tout de suite, ce qu’il veut ? Et, je déballe tout sur son bureau, là, mes angoisses, mes questionnements, et toute ma haine face un événement incompréhensible !
Je joue ma vie ?
Non, tétanisée toujours, j’attends, mon cœur est résistant, il n’a pas éclaté. Mes jambes tremblent toujours, ainsi que mes mains… elles deviennent moites, des perles de sueurs apparaissent sur mon front. Je voudrai sortir de ce polar !
Le bonhomme se plonge dans ces « paplars » ;
Franchement, on ne peut pas en finir !
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