La vie reprend son cours. Les habitudes, sortes de petits rituels, la vieille rengaine en somme ! Je flirte toujours avec mes planches à dessins, mes crayons, mes craies grasses... Une parfaite étudiante ! 

Pourtant, Je délaisse quelques peu mes amis, enclin à plus de solitude... Cela ne me ressemble pas.

J'aime me promener dans les rues, traîner au bords des ponts, épier les badauds. De la tristesse sommeille en moi, s’accroît au fil du temps, depuis mon retour : mon père ne me donne toujours pas de nouvelles. Avant de le connaître, il ne pouvait pas me manquer, maintenant c'est différent : il me manque.

C'est une vérité.

Plus que bohème, de surcroît, je deviens poète, car, de temps en temps, je me surprends à écrire. Cela me permet sans doute d'expulser mes craintes, sans avoir à communiquer avec qui que ce soit. Car ma solitude grandissante s'acharne, et mes amis pressants, se demandent pourquoi je les fuis autant !

Je n'ai pas envie de m'expliquer, c'est comme cela, rude peut être...

Mes dessins font l'unanimité auprès de mes professeurs, ils deviennent plus mûrs, chargés de plus de sensibilités, plus vibrant, expressifs. Ils restent confiants quant à la présentation de mon examen, qui approche dangereusement.

Je travaille ;  je me prépare, car je veux réussir et il ne me reste plus qu'une semaine avant d'affronter le jury et de le convaincre de mon talent.

La nuit et le froid m'incite à rentrer au plus vite ce soir chez moi, pas d'envie de bader...

Au bout du couloir, je distingue un objet posé devant ma porte. Je m'approche pour rentrer, et à mes pieds : une boite...