Au début, j'ai voulu trouver un sens à cet élan, à ce désir d'écriture qui ne passait pas. J'ai sondé mon passé, relu mes journaux d'adolescente, cherché les traces de cette envie. Rien de probant n'est sorti de tout ça même si j'ai pu entrevoir que depuis toujours, j'écris. Mais dans ma tête.

Jusqu'à maintenant, les histoires restaient au stade de réveries, d'élaboration sur ce que je pensais, ce que je vivais, ce que je voyais. Mes personnages étaient des figures plus ou moins proches, les situations des pastiches de ce que je venais de vivre. Je faisais varier les trames, les dialogues, les épilogues...

Puis, et je ne saurais dire pourquoi, ça n'a plus été suffisant. J'ai eu besoin de sortir ces histoires, il fallait qu'elles existent vraiment, qu'elles prennent corps. Il était temps d'en faire quelque chose.

Désormais, j'écris tous les jours et je me contrains à ne pas me poser la question. Les réponses sont multiples et mouvantes:

- ça m'apaise, ça calme le flot de pensées, les histoires dans la tête

- j'aime jouer avec les mots, chercher la phrase qui sonnera juste, la tournure qui traduira le mieux l'image mentale qui me saisit

- j'apprécie les retours des lecteurs, les discussions qui se créent à ce sujet

Il y a un peu de tout ça, mais ce n'est pas suffisant à donner un sens à quelque chose qui me déborde et se pose comme une évidence. Sans que j'ai la réponse absolue à la question "pourquoi j'écris ?"