Se jeter à l'eau **

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1.     Séjour à la mer

 

Esther et Bertrand confièrent leur fils au jeune couple. Ludovic était tout content et avait très bien compris qu’il allait passer quelques jours à la mer avec sa tante et son « amoureux ».

Une fois arrivé dans la ville de destination, le couple chercha l’appartement, Ludovic était grincheux, il avait manqué une sieste durant le trajet en train. Clémence le portait dans les bras, Christophe s’était chargé des bagages. Finalement, ils trouvèrent la bonne adresse.

— Oh, miracle ! J’espère que nous n’aurons pas de mauvaises surprises et que Ludo fera une petite sieste… Sinon, la soirée sera foutue, dit Clémence.

— Entrons pour découvrir…

Il la devança, ils se retrouvèrent au milieu d’un living bien clair, agréable, sans odeur de renfermé comme l’avait craint Clémence.

— Eh Ludo, tu vois, ça a l’air beau ici, non ? Nous allons visiter les chambres et découvrir celle qui sera la tienne et tu pourras même la tester, il est encore tôt dans l’après-midi.

—  Dodo… Répondit Ludo.

Il se frottait les yeux avec son doudou. Clémence dit à Christophe,

— Je vais voir la petite chambre et je le borde… En espérant qu’il s’endorme !

— Je l’espère aussi, je découvre le reste en attendant, ok ?

— Oh oui, merci… Christophe, approche-toi.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

Elle se tendit vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres.

— Juste ça…

Il lui caressa la joue, un sourire aux lèvres.

— File le coucher, il tombe de sommeil, il doit peser dans tes bras.

— C’est vrai.

Elle découvrit la petite chambre après avoir ouvert la porte de la grande chambre. La petite chambre était coquette, le petit lit était bas, comme prévu lors de la location ; Ludovic avait le même type de lit chez lui, cela ne poserait donc pas de problème pour lui, il connaissait le système et ne tomberait pas du lit.

Elle ouvrit les draps du lit qui était déjà fait, cela tombait bien, la personne qui louait l’appartement avait été très sympathique lors des démarches de location, et là, elle y voyait encore un clin d’œil de sa part.

Cela rendit plus pratique la mise au lit de Ludovic ; elle lui enleva une bonne partie de ses vêtements et le laissa, en sous-vêtements. Ludovic somnolait et avait les yeux mis-clos, mais voulait papoter avec sa tante, Clémence le rassura et lui enjoint de faire une sieste avant de visiter tout l’appartement avec elle.

— Allez Ludo, dans moins d’une heure, tu seras de nouveau en forme, c’est mieux de visiter quand on est en forme, non ?

— Ouiii… Dit-il en baillant.

— Alors, ferme les yeux mon petit.

Elle lui caressa la tête, il la regarda puis remonta son doudou au niveau de son visage et se positionna en boule en baillant encore une fois.

Elle le regarda en souriant et continua à lui caresser la tête puis posa un baiser sur son front lorsqu’elle capta, à sa respiration, qu’il était endormi.

Elle se leva, doucement, en poussant un petit soupir. Elle se retourna et vit Christophe dans l’encadrement de la porte.

Elle lui dit tout bas, en le rejoignant,

— Tu es là depuis longtemps ?

— Quelques minutes, il dort ?

— Oui, il est parti pour à peu près une heure.

Elle passa ses bras autour du cou de Christophe puis lui demanda :

— Et de ton côté, tu as fait des trouvailles ?

— Tout est comme convenu, il y a un petit cahier avec les bons restos du coin et des annotations sympas, j’ai repéré certains endroits pour ce soir, mais… Ludo, ça ira en brasserie ou au resto ?

— Oui, il y va régulièrement avec ses parents… Trois ans et déjà gastronome !

— Ah, ok… Chouette, il y a une brasserie à deux blocs qui semble très bien notée… Et sympa avec les enfants selon les annotations.

— Mmh, tu as déjà investigué, j’aime.

— Et la grande chambre, elle est bien aussi.

— Tu as testé ?

— Le matelas est moelleux, on sera dans un écrin.

— Oh ! Dans un écrin, carrément…

Il lui susurra, en frôlant le lobe de son oreille avec ses lèvres,

— Viens, que je te montre ça…

Il la conduisit vers la chambre où ils se perdirent en caresses puis testèrent la résistance du matelas moelleux face à la fougue de leurs échanges. 

Face à face, ils continuaient à s’embrasser et à se caresser lorsqu’ils entendirent tout d’un coup,

— Tata, tu fais la sieste aussi ?

Clémence eu l’impression que ses yeux allaient sortir de ses orbites… Christophe fut pris d’un fou rire. Remontant les draps, Clémence se tourna vers Ludovic qui était debout, au pas de la porte, doudou à la main et regardant vers le lit,

— Eh bien oui Ludo, Christophe et moi, on a aussi fait une sieste, tu es là depuis longtemps ?

— J’ai faim tata.

— Je vais arriver Ludo.

Puis elle pensa… Euh, je suis nue, mes vêtements sont… Par terre, Juste à côté de Ludo, mmh, ça ne le fera pas, je n’ai pas envie de me balader nue devant mon neveu.

Christophe, qui s’était remis de son fou rire, vit le front soucieux de Clémence et proposa,

— Ludo, si tu vas dans le salon, tu pourras déjà choisir là où tu veux siroter le lait chocolaté que je te préparerais dans une minute.

— D’accord…

Ludovic se retourna et se rendit en courant dans le salon. Christophe éclata de rire et dit à Clémence après lui avoir embrassé le cou,

— Je m’habille rapidement et je lui donne une petite brique de lait chocolaté.

— Ouf… C’est génial Christophe, merci.

— Génial… Oui, comme ce baptême de lit, je trouve.

— Oui, mais j’espère que Ludo ne viendra pas à chaque fois nous dire bonjour après !

Elle rigola puis poursuivit,

— Je me rhabille et je te rejoins.

— À l’aise, je m’occupe de son chocolat, lui répondit-il.

Dans le salon, Ludovic s’était installé sur le divan trois places, étalé de tout son long, il sourit en voyant arriver Christophe.

— Et alors toi, bien dormi ?

— Oui !

— J’arrive avec ton chocolat, tu le veux dans un verre, comme un grand ?

— Oui, j’aime bien les verres.

— Ok, ça arrive.

Christophe le rejoignit sur le divan, Ludovic s’assit à côté de lui et prit le verre que Christophe lui tendait.

Ludovic s’appliqua à boire proprement et vida quasi d’un trait le verre puis le tendit à Christophe.

— Fini !

— Je vois, tu avais soif, toi ! Ah, tu as une belle moustache de chocolat maintenant.

Ludovic se lécha la lèvre supérieure puis papota avec Christophe. Clémence arriva dans le salon, Ludovic la vit et s’écria,

— Tata, on va aller voir la mer, mets ton manteau !

Christophe rigola et s’adressa à Clémence,

— Ludo et moi, nous avons déjà discuté de ce qu’on voulait faire.

— Et ça donne quoi ?

— Eh bien, nous avons l’intention d’aller voir la mer… Peut-être de marcher pieds nus dans l’eau, à voir.

— Il faudra prévoir de prendre une serviette de bain avec alors.

— Oui, Ludo pourra faire quelques jeux dans le sable, nous, on le regardera faire, assis dans les dunes.

Il lui fit un clin d’œil

— En espérant qu’il n’y ait pas trop de vent.

— Oh, il n’y avait pas des masses de vent quand nous sommes arrivés.

— Et quoi d’autre alors ? Vous avez déjà prévu toute la soirée ?

— Oui ! Lança Ludo, on va manger au restaurant.

— Oh… Vous avez déjà choisi, là aussi ?

— Oui, une brasserie, celle dont je te parlais là tantôt, regarde, j’ai trouvé le menu dans l’un des tiroirs de la cuisine.

Il lui indiqua une feuille sur le plan de travail de la cuisine, elle s’en saisit et le parcourut.

— Ah oui, cela m’a l’air pas mal du tout, mais bon, il est un peu tôt. Et pour un petit goûter, tu as trouvé quelque chose ? Ou un supermarché pas trop loin ?

— Il y a un supermarché proche de la plage, sur le chemin du retour, après notre balade à la plage, je propose qu’on y fasse un tour pour le petit déjeuner.

— D’accord, je prendrai un grand sac en plus de la serviette de bain.

— Et pour le goûter, avant d’aller à la plage, j’ai lu dans le petit carnet qu’il y a un snack qui vend des crêpes à emporter.

— Oh oui ! Rien que d’y penser, je salive !

— Et perso, je te propose de ne pas trop traîner… Parce que j’ai un creux, confessa Christophe.

— Moi aussi, et la faim de Ludo ne sera pas longtemps trompée avec le chocolat qu’il a bu à l’instant. Écoute, je prépare le sac et tu rhabilles Ludo, puis on y va ? Ou tu préfères que je m’occupe de Ludo ?

— Non, je crois que ça ira avec lui, non ?

Il s’adressa à Ludovic,

— Tu es prêt à te rhabiller avec moi et puis on va manger une crêpe ?

— Oui, et la mer après ! Lança Ludovic en sautant déjà en bas du divan et en précédant Christophe dans sa petite chambre.

Christophe s’était levé et prit Clémence par la taille puis posa un doux baiser sur ses lèvres.

— Une bonne balade apéritive pour nous, l’occasion de bien fatiguer Ludo…

— Hihi… Oui, qu’il dorme vite et longtemps. Allez, file l’aider à s’habiller !

Ce qu’il fit rapidement, retrouvant Ludovic qui tentait tant bien que mal de s’habiller tout seul.

— Attends, là, tu essayes de mettre ta tête dans la manche… Là, c’est le bon trou… Et tes bras maintenant.

Clémence se prépara de son côté et les attendit devant la porte. Les trois sortirent de l’appartement, en forme, prenant le chemin de la plage. Ils croisèrent effectivement la crêperie et prirent place sur un banc pour déguster les crêpes qu’ils avaient achetées avant d’aller se dégourdir les jambes au bord de l’eau.

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