22.     Gaétan et Madison

 

Les fêtes de fin d’année arrivaient, les congés scolaires, aussi, annonçant les examens de janvier. Madison était couchée à côté de Gaétan, sur le lit gonflable qui avait élu domicile dans son petit studio. Ils sortaient d’une séance de caresses qui s’était soldée par un orgasme intense pour elle.

— C’était bien pour toi, non ? J’ai de nouveau bien senti les contractions à l’entrée de ton vagin, comme la copine de ton cousin t’avait expliqué.

Il souriait béatement, elle lui demanda,

— C’était super bien Gaétan, mais pourquoi tu fais cette tête-là ?

— Parce que… Je suis content de pouvoir sentir quand c’est un vrai orgasme que tu as…

Elle leva un sourcil,

— Tu as peur que je simule ?

— Non, mais avec un signe comme ça, je peux sentir si tu l’as eu ou pas, Madi.

— Eh, ce n’est pas une course ! Comme Clémence me l’a bien dit, ce n’est pas grave si je n’en ai pas toujours, il ne faut pas penser qu’à ça Gaétan !

— Oui, c’est vrai, mais bon, si j’arrivais à te faire jouir à chaque fois… Tu sais…

— Quoi, tu serais fier comme un paon, c’est ça ?

— Oui ! Je me sentirais « homme ».

Elle le regarda amoureusement et lui susurra,

— Mais, tu es un homme… Viens ici que je t’en donne aussi, du plaisir.

Elle se plaça à califourchon sur lui et lui embrassa le torse puis remonta pour lui embrasser la bouche tout en frottant son corps contre le sien.

Biens échauffés tous les deux, ils se dévoraient l’un l’autre. Comme Gaétan voulait passer sur elle, Madison lui demanda de rester sur le dos et lui susurra,

— J’ai envie de toi Gaétan, complètement…

Elle ne lui laissa pas le temps de réfléchir et empoigna son sexe. Il s’attendait à un massage puis écarquilla les yeux une fraction de seconde lorsqu’il comprit qu’elle se plaçait au-dessus de lui, à hauteur de son sexe, qu’elle introduit en elle tout en le regardant dans les yeux.

Elle se mordillait la lèvre inférieure en descendant sur lui, observant ses réactions. Elle le vit sourire et compris, en décryptant le regard qu’il lui lançait, la joie qu’il éprouvait d’être enfin en elle. 

Il se redressa et ils se retrouvèrent assis face à face, lui en elle. Il l’enlaça et lui dévora le cou puis lui glissa, au creux de l’oreille,

— Merci Madison.

De la même manière, elle lui répondit,

— Mais de rien mon amour… J’avais tellement envie de te sentir en moi.

Elle commença à bouger, il resta une fraction de seconde la bouche ouverte, la regardant, puis se recoucha à demi, en s’accoudant sur ses avant-bras et en continuant à la regarder.

Au bout d’un moment, il jeta sa tête en arrière et lui dit,

— Attends, bouge plus, sinon je vais venir.

Elle obtempéra et le regarda redresser la tête, il lui dit,

— Ça te va si je te mets, toi, sur le dos ?

— Pas de souci…

Madison se laissa partir en arrière, il la suivit et se retrouva sur elle. Avant de bouger, il l’embrassa à nouveau. Elle lui caressa le dos alors qu’il intimait des mouvements doux en elle.

La fougue de leur baiser se répercuta dans la cadence que mit Gaétan à rythmer leurs échanges, Madison soutenait le rythme et sentit son cœur battre la chamade lorsqu’elle se toucha au niveau du clitoris et explosa.

Elle sentit Gaétan sourire dans son cou alors qu’elle gémissait. Elle lui glissa,

— Oh, merde, c’était bon Gaétan… Viens…

— J’arrive.

Il l’encadra en plaçant ses avant-bras de part et d’autre de la tête de Madison, elle lui caressa le visage alors qu’il intensifiait ses mouvements puis elle reconnut les crispations de son visage qui annonçaient qu’il allait jouir. Elle sourit et l’enlaça lorsqu’il se laissa tomber sur elle.

Ils roulèrent sur le côté, muets tous les deux. Gaétan lui caressa le visage et finit par lui dire,

— Merci Madi. Je suis comblé… C’est un super cadeau de Noël anticipé ça !

Elle éclata de rire puis lui dit,

— Mais t’es con Gaétan ! « Cadeau de Noël » …

Elle déposa un baiser sur ses lèvres et lui dit,

— Tu sais, je me suis dit… Non, j’ai senti que c’était le moment, pour moi comme pour toi.

— Ah oui ?! En tous les cas, je… Je suis content que tu l’aies amené comme ça, tu vois, en venant sur moi.

Le visage de Madison s’éclaira d’un grand sourire, Gaétan lui demanda,

— Pourquoi ça te fait sourire autant ?

— Parce que c’était le conseil que m’avait donné Clémence ; dans cette position, moi, je savais gérer comment t’introduire en moi, à mon rythme, et toi, ça te mettait potentiellement plus à l’aise pour ta première fois ; tu n’avais pas à t’inquiéter de savoir si tu étais dans le bon axe et tout ça…

— Elle a de bons conseils cette Clémence…

— Oui, ça te dirait de la rencontrer ?

— Pourquoi pas… Mais ça veut dire que tu comptes me présenter alors ?!

— Oui, j’ai envie… Pas toi ?

— Oui, moi aussi…

— Surtout après ce qui vient de se passer.

— Oui… C’était super Madi… Et toi ? Tu as aimé ?

— C’était super Gaétan, c’était bon, c’était intense…

— Et t’as eu un orgasme, non ?

Elle sourit,

— Oui, j’en ai eu un, tu l’as sentit ?

— Oui, c’était rapide, mais bordel que c’était jouissif de m’en rendre compte quand tu as serré à l’entrée… Heureusement qu’on l’avait testé avant, le repérage de l’orgasme… Je dois dire que pour une première fois, savoir que je t’ai fait jouir, fait de moi un homme comblé.

— Et toi, tu m’as comblé aussi Gaétan, c’était tellement bon cette première fois avec toi en moi, merci d’avoir attendu avec moi.

Elle fondit sur lui pour l’embrasser, il l’accueillit dans ses bras.

Une fois repus d’amour, ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.