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Note d'auteur:
Désolé, je n'ai pas pu poster les derniers chapitres la semaine dernière, je me rattrapes aujourd'hui.
D'ailleurs, merci de lire cette histoire! C'est fou, plus de 150 vues poue les premiers chapitres! Merci beaucoup!
Sur ce, bonne lecture! :D
-Non ca ne va pas. Ca va pas du tout même ! Je lui reprends le mouchoir pour le nettoyer. Il me prend la main et me regarde droit dans les yeux.
-Je t’ais dis que ça allait, j’ai l’habitude je suis chez mon père en ce moment, ca va aller. Je suis horrifié par ce qu’il vient de dire. Il a l’habitude ?! Je me révolte mais dans son regard, il me demande d’arrêter et me fait comprendre que ce n’est pas la peine. Il sourit puis se relève. Il tient à peine debout.
-Faut que t’ailles à l’infirmerie !
-Non, je t’ais dis que c’est bon. Me dit-il, souriant mais fermement. J’hésite à le forcer mais je comprends que ça ne fera qu’empirer les choses.
-Tu es sûre. J’essaye une dernière fois.
-Oui Adèle, je suis sûre. Merci mais tu n’y arriveras pas.
-Bon d’accord, mais je ne te lâche pas d’une semelle ! Tu est là pour moi, je suis là pour toi !
-D’accord, d’accord ! Dit-il, le sourire aux lèvres . Allez on va en cours, ‘faut pas être en retard !
-D’ailleurs, il faut te faire un mot. Je lui prends direct sont carnet de correspondance, regarde un peu la signature de son paternel et imite le mieux possible son écriture. Il faut dire que je suis assez douée, bien que je n’ai presque jamais la possibilité d’utiliser ce talent. La signature faite, nous allons à la vie scolaire faire une billet d’absence. Le mot est validé, j’ai inventé une excuse toute con mais au moins ça a marché ! Nous marchons tout les deux vers notre prochaine salle de cours et y entrons. Nous avons physique-chimie, c’est cool c’est une des matières où Vincent est le plus intéressé. Je le vois réfléchir, comprendre, il est passionné. A la sonnerie, toute la classe se vide. Vincent et moi franchissons la porte lorsque le professeur, M.Brisse, demande à Vincent de rester. Vincent s’immobilise, j’ai l’impression qu’il sait ce qu’il va se passer. Ses yeux roulent comme si c’était une habitude, ce mots m’horripile maintenant ! Je le regarde, il me regarde et se tourne vers le prof.
-Oui ?
-Je dois te parler, seul à seul…
-Si c’est pour parler de mon cocard, je me suis battu avec… des dealers, oui c’est ça !
-Arrête un peu, on sait très bien qui t’as fait ça… M.Brisse me regarde, j’ai l’impression d’être en trop. Je m’apprête à partir lorsque Vincent me retient discrètement par la main.
-C’est bon, elle est au courant. Dit-il, comme si sa allait résoudre la situation.
-Pourquoi tu refuses de nous le dire, on le sait tous ici. Toutes ces choses, tu sais que c’est punissable, je sais que tu sais alors pourquoi ?
-Parce que ce ne sont que des dealers et qu’après je vais avoir des problèmes avec leurs patron. Merci monsieur et au revoir monsieur. Lui dit-il en m’entrainant dehors avec lui. Moi non plus, je ne comprends pas non plus mais ce n’est pas le moment d’en parler. Nous sommes dans la salle de permanence, il y a trop de monde, trop d’oreilles et de mauvaises langues. Les deux heures de physique passées laissent place au déjeuner. Nous entrons dans la cantine, je ne le lâche. Nous nous installons et commençons à manger.
-Ca va mieux depuis hier ? Me demande-t-il. Je suis concernée par sa bonne humeur. Ainsi, je rétorque.
-Comment tu peux être de si bonne humeur après ce qu’il s’est passé hier ???
-Je croyais que le sujet était clos Adèle, je t’ais dit que tout va bien, fais moi confiance un peu !
-Là n’est pas la question Vincent. Tu t’es fait démonté et tu oses dire que tout va bien ?! Il me prends la main et me regarde droit dans les yeux.
-Fais moi confiance, tout va bien. Dit-il, toujours aussi souriant.
-Bon alors ?
-Ah euh, oui. Je grommèle. Nous finissons notre plat lorsque deux populaires s’approchent dangereusement de nous. Nous sommes dans un coin tranquille de la cantine, peut de gens font attention à nous.
-Eh beh ! Pas mal, avec qui tu t’es bagarré c’te fois ? Ta petite sœur ? Ta daronne? Ta grand-mère ? Et wesh j’te cause p’tit pd ?! Vincent ne réagit pas, il finit tranquillement son yaourt. EH OH J’TE PARLE ? REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE ! L’autre populaire renchérit.
-Wesh ! regarde-le quand il’t’parle fils de pute !
-Arrêtez ! Lâchez-nous, on vous a rien fait ! Je m’exclame, comme si moi, Adèle Thomas, pouvait faire quelque chose contre ces deux armoires à glace. Le premier populaire me prend l’épaule. Il n’a même pas le temps de me le réduire en purée qu’un couteau vient se loger sous sa gorge. Au bout du couteau, la main de Vincent, il regarde le populaire, Yannis je crois, d’un regard noir, si noir. Il n’y a aucune goutte de sang, aucune blessure pour le moment.
-Tu ne la touche pas. Dit-il calmement mais distinctement. Yannis le défi du regard mais Vincent n’hésite pas à appuyer sur le couteau. Celui-ci rentre un peu dans la peau sans l’écorcher.
-Mec, viens on y va ! dit l’autre populaire en tentant de le tirer par l’épaule. Yannis me lâche, regarde une dernière fois Vincent l’air de dire ‘’toi j’te revois quand j’veux et j’te tue.’’ Vincent pose calmement la couteau sur la table, quel sang froid ! Personne n’a vu la scène, elle a duré un dizaine de secondes. Je reste impressionné par ce sang froid, il a manié ce couteau avec une telle rapidité.
-Où, où t’as appris ça ??? Je lui demande, les yeux avides de réponse.
-La prochaine fois, reste en dehors de tout ça tu veux ? Me dit-il, ni froidement ni gaiement.
-Euh oui, oui promis. Mais où t’as appris ça ?
-Mon monde a toujours été basé sur la violence… Avec ça, on apprend vite à sauver sa peau avec ce qu’on a sous la main. C’est aussi simple que ça. Me dit-il calmement, sans regret.
-Je suis désolée…
-Non, je t’ais dis que ça allait. Toi ça va ? Il t’as rien fait hein ?
-Oui t’inquiètes, ça va. Viens on s’en va ?
-De la cantine ? Avec plaisir, allez, on s’arrache. Dit-il en prenant sa veste et son plateau. Je fais de même et nous quittons la salle. Dehors, il fait beau, c’est le printemps. Un jour d’avril. Nous allons sous le chêne, il y fait bon. Nous sommes assis paisiblement et nous endormons. La sonnerie nous réveille, en tout cas me réveille. Je secoue Vincent pour le réveiller, il émerge de cette courte sieste qui a à peine durée trente minutes. Les cours nous attendent, la journée passe. La dernière heure de cours passe, nous sommes à la grille. Yannis est là aussi, nous surveillant du coin de l’œil. Vincent est fatigué, il a somnolé à presque tous les cours. Je prends les devants.
-Je te ramène chez toi, ou chez moi-même. En fait chez moi, tu ne retourne pas chez ton père ce soir c’est hors de question.
-Non, pas la peine Adèle. C’est gentil mais je vais me débrouiller tout seul.
-Non, tu n’iras pas chez ton père aujourd’hui ! S’il te plait, accepte. Je le supplies des yeux. Je crois que j’ai réussi à le convaincre, il accepte, enfin c’est ce que je veux voir. Il me suit, nous prenons le bus.
-Mais, et ton père ?
-T’inquiètes pas, il comprendra. Yannis est aussi dans le bus, d’habitude ce n’est pas cette ligne qu’il prend mais une autre. Il nous surveille toujours, je fais comme si je ne voyais rien. A mon arrêt, nous descendons et rentrons chez moi. Yannis est resté dans le bus mais je le vois nous regarder comme s’il prenait des notes. J’avoue qu’il me fait flipper mais Vincent a besoin de repos. Nous entrons chez moi, mon père est dans la cuisine.
-Bonjour Adèle, ta journée s’est bien pass… Dit-il en partant de la cuisine. Il beug sur la fin en voyant Vincent dans le couloir. Il me regarde, avide de réponse.
-Bonjour papa, je te présente pas Vincent, c’est l’ami d’hier. Tu te rappelle ?
-Oui je me rappelle… mais qu’est-ce qu’il fait là.
-C’est compliqué en ce moment chez lui, est-ce qu’il peux rester dormir ? Vincent, gêné prend la parole.
-Adèle arrête, je rentre chez moi et puis c’est tout. Je le fusille du regard.
-Tu ne rentre pas chez ta brute de père, il est hors de question ! Lui dis-je, droit dans les yeux. Mon père est à part, il comprend lentement la situation.
-C’est ton père qui t’as fait ça ? Demande mon père, Vincent ne réponds pas. Mon père ne redemande pas.
-Ca va très bien monsieur, Adèle est juste très têtue. Je vais rentrer, c’est mieux comme ça.
-Non, tu reste là. Je lui ordonne avant de me tourner vers mon père. Papa s’il te plait !
-Oui, y a pas de souci. Jeune homme, tu restes ici ce soir, fin de la discussion. Vincent grommelle puis remercie mon père. Nous montons dans ma chambre et déposons nos affaires. Il est déjà 18 heures. Je vais dans ma petite salle de bain à la recherche de la trousse de secours. Une fois trouvée, je la ramène, Vincent est assis sur mon lit.
-Cool ta chambre.
-Tu l’as déjà dit hier. Lui dis-je en m’asseyant à côté de lui. J’ouvre la boite et cherche l’arnigel, une crème spécial pour les bleus. Ah ca y est, je l’ai. Dis-je en brandissant le tube.
-Tu comptes jouer à l’infirmière avec moi ?
-Ha ha, très drôle ! Tourne la tête. Il se laisse faire, tant mieux ! J’applique sur mes doigts un peu de gel puis le dépose sur son cocard. Il tique un peu de l’œil mais ne bouge pas. On dirait qu’il ne ressent pas la douleur, j’essaye de lui faire mal le moins possible mais avec une blessure pareille, c’est délicat. Je lui prends la main et répète le même geste circulaire sur son bleu. Il me regarde faire sans dire mot. Une fois terminé, j’imbibe un coton d’alcool à désinfecter. Sa blessure à la lèvre s’est un peu infectée.
-Tu joues très bien. Dit-il.
-Parle pas s’il te plais. Je lui réponds avant de déposer le coton sur la lèvre. Quelque chose se passe mais je ne sais quoi. Dans ce moment de silence, nous sommes si proche. Quelque chose est dans l’air mais je ne sais pas quoi. Je me reprends, pas le temps pour ça, et termine de désinfecter sa plaie.
-C’est bon, c’est finit. Tu a d’autres blessures ? Je lui demande, on sait jamais, c’est le moment de soigner.
-Non, c’est bon. Merci Adèle. Il me répond et me sourit.
-Souris pas ! Ta plaie va se rouvrir !
-Mais non, t’inquiètes pas. Me dit-il. Je le regarde, toutes ces blessures, c’est horrible. Lui, regarde ma bouche. Quelque chose se passe, quelque chose que je ne connais pas.
-Oh mon dieu, on a plein de devoirs à faire ! Je réagis enfin, je ne sais pas comment ça aurait finit sinon.
-Parce que tu compte les faires ?
-Bas oui, pas toi ?
-Euh non, c’était pas dans les plans.
-Avec moi si ! Allez, ils sont simples en plus. Il roule les yeux en l’air avant de se laisser tomber dans mon lit tandis que je me lève pour aller chercher les devoirs en question. Je m’installe sur mon lit, occupé à moitié par Vincent et ouvre mes cahiers.
-Allez, on s’y met ! Lui dis-je pour un peu le booster. Il râle mais finit par me rejoindre.
-Qu’est-ce qu’y faut faire. Me demande-t-il, bougon.
-Quelques exercices en français, un peu d’histoire et c’est tout je crois.
-Du français ??? Je suis tellement nul !
-Mais non, c’est sur les prépositions, tu sais ce que s’est quand même.
-Euh, oui, surement.
-Bon, je t’explique. Lui dis-je en ouvrant le manuel de français à la page des exercices demandés. La par exemple, lui dis-je en désignant le premier exercice, comment vois-tu qu’il y a des prépositions ?
-Euh… Il regarde attentivement la phrase mais ne trouve rien. Voyant qu’il n’y arrive pas, je lui explique.
-Bon, regarde, s’il y a qu’un seul verbe conjugué dans une phrase, on appelle ça une phrase…
-Simple. Jusque là, je suis.
-Quand il y en a plus, on parle de…
-Phrase complexe !
-Très bien, tu vois tu comprends. Maintenant, tu as trois types de phrases complexes. Lui-dis en commençant à dessiner une carte mentale. Le titre : les prépositions, je dessine trois ronds en dessous du titre reliés par une flèche. Donc, il y a trois types, on commence par la plus simple : la coordonnée. J’écris le mot dans le rond tout en parlant.
-Ok.
-Tu connais les mots de coordinations ? Mais où et donc or ni car ? Ca te dis quelque chose ?
-Ah oui, ça, je savais plus que ça s’appelais comme ça.
-Donc ça, c’est le premier type. Si par exemple je te dis : Je mange du chocolat car j’aime ça. Tu me dis ? J’écris l’exemple en vert.
-Deux prépositions coordonnées par car.
-C’est ça ! Bien, le deuxième type maintenant. C’est la juxtaposition, en fait c’est plus simple que la coordination. Tout se joue sur la ponctuation. Si je te dis : je mange du chocolat virgule j’aime ça, c’est une…
-Juxtaposition ! Fastoche en fait !
-Attend, le dernier est un peu plus dur, c’est la subordination. Dans la subordination, il y a deux types. Dis-je en dessinant deux ronds en dessous du premier rond dans lequel j’ai écris subordination. Je continue. Soit ton verbe conjugué porte sur un verbe, on appelle ça une subordonnée relative. Soit elle porte sur un nom et là c’est complétive. Tu comprends ?
-Ouai ouai…
-Si je te dis : je mange le chocolat qui est bon. C’est quoi comme subordonnée ? Vincent réfléchit.
-C’est une complétive.
-bravo ! Voilà, t’as compris !
-Parce que j’ai une bonne prof ! Et si je dis : j’aime bien une fille mais c’est pas le moment de lui dire ça, c’est deux prépositions coordonnée.
-Oui c’est ça,.. attends quoi ?
-Adèle, c’est la première fois que je trouve une fille qui me comprends aussi bien. Je suis bien avec toi, vraiment bien.
-Non, s’il te plait non, tais-toi. Je peux pas, pas maintenant, s’il te plait, tais-toi.
-D’accord. Ami alors ? Me dit-il en me tenant la main.
-Ami. Dis-je en serrant sa main. Allez faisons les exercices maintenant. Lui dis-je en lui donnant la carte mentale que j’ai faite. Il me sourit, et s’y met. Je fais les exercices de mon côté. Les minutes passent dans le silence. Nous corrigeons les exercices, il y a bien compris mais s’il y a encore quelques fautes. Nous passons à l’histoire où la leçon est apprise assez vite. A 19h30, nous avons finit les devoirs et discutons dans ma chambre comme deux adolescents normaux, lorsqu’on mon père appelle pour le diner. Nous descendons, et, comme hier, mangeons très bien. Personne ne mentionne les blessures de Vincent, personne ne le questionne à son sujet. Le diner finit, je m’absente pour aller au toilettes, j’y vais de plus en plus souvent.
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