Triste périple
Tu m'as cueillie comme on arrache la fleur de la terre aride.
Dans tes mains, j'étais sublime, tu te droguais à mes effluves.
De mon parfum je t'enivrais, tu en perdais la tête, au point de m'écraser sans cesse.
Des étreintes à foison, des complaintes à l'abandon.
Ce n'était pas le temps des regrets ni celui du pardon.
Des séismes dans ma vie tu en as causés des intergalactiques.
Vu de là-haut, le monde semblait idyllique et si parfait.
Alors, je m'en foutais tant qu'à deux on planait.
Dans les cieux, le chant des oiseaux nous berçait.
On les écoutait fredonner pour nous tout l'été.
L'éternité avait pris son envol et secoué nos vérités.
Aspiré par ce vent trop fort de liberté on a fini par suffoquer.
L'amour a grondé.
Les rêves se sont fait la malle, il fallait tout laisser.
Ta route, éloignée de la mienne m'a fait mal. Au détour de nos doutes, je n'étais plus tienne. Des rivières de larmes se sont écoulées.
Aujourd'hui, il en est fini de ces envolées romantiques.
Mon cœur frôle la mort et fait des ratures.
Mon corps cumule les cicatrices, car plus rien n'est sûr.
Ma vie est sinueuse depuis.
Je me prends tous les murs.
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