Ils s’agitaient sur le sable, le sel au baiser du vent, dans un moment de fièvre rythmé par le branle de leurs hanches. L’effort crispait les pensées. La moiteur des peaux paroxymaient l’intensité des mouvements. Pénétrant comme un forcené dans la chambre d’Amour, Simon s’étonna de la candeur du lieu sinon de l’humidité abondante. L’odeur âcre du suintement subjugua ses sens, il était sans pardessus, elle l’accueillit sans dessous.

 Sofia haletait, l’impétuosité de son effort l’empêcher de reprendre ses esprits ; jamais elle n’avait eu à espérer que son cœur ne flanche à cause de quelques coups de reins.

 La bise avait soufflé à leurs oreilles, et pour la première fois depuis des décennies, l’intonation d’une phonation sépulcrale jouit d’un besoin longtemps refoulé.

« Filez ! Filez dans la grotte ! »

 Aussitôt, un nuage de sable tornada derrière les amis, Édouard s’engaillardit d’un courage revanchard ; invisible. De l’autre côté du rideau granuleux, les membres du GEPS accouraient.

« Je vais les retenir ! »

 La marée s'établissait au sein de la caverne, la nature offrait une nouvelle fois sa mascarade à l’amour.

 — Simon, aide-moi à remonter, le courant est trop fort !

 — Donne-moi ta main, vite !

 Le jeune homme hissa avec quelques difficultés sa platonique camarade, mais dans un dernier effort, il l’attira finalement contre son torse dodu. Elle frissonnait. De froid ; de peur.

 — C’était quoi ? Putain, c’était quoi ce bordel ? Pourquoi ces types nous couraient après ?

 — J’en sais rien, et faut qu’on se barre d’ici !

 — Et… et cette voix ? C’était le fantôme ?

 — Je ne sais pas, et je ne compte pas rester là pour m’en assurer.

« Suivez-moi, je connais un passage. »