Ca y est, j'en suis revenue !

2 minutes de lecture

Chère Angie,

Cette année, j'ai trouvé l'ultime plan pour partir en voyage à l'oeil, mourir d'ennui !

J'ai fait un aller simple en Enfer. Il doit y avoir une erreur quelque part, parce que déjà l'ennui était passager et la mort pas d'actualité. En plus, je me voyais plutôt monter, si tu vois que ce je veux dire.

Une fois sur place, j'ai demandé mon chemin à un vieillard qui semblait encore plus perdu que moi. J'ai préféré abdiquer, la cause était perdue d'avance.

Puis j'ai trouvé un hôtel de rêve. Tellement luxueux que j'ai failli revenir à la vie.

Soulagée, je me suis dirigée vers le comptoir où l'on servait des breuvages de couleurs improbables. Mais la soif risquait de me faire dépérir définitivement, aussi je m'y suis risquée... Un délice !

J'ai alors remarqué que le barman avait la peau rouge, des cornes et sûrement des sabots. En plus, un serpent vert s'enroulait amoureusement autour de son épaule. Pour ne pas m'en être rendue compte plus tôt, mon cerveau devait bien être débranché.

Sentant que ces vacances seraient définitives, j'ai commencé à me dire qu'il me faudrait trouver un logement dans le coin.

Le Diable s'est présenté sous le nom de Bel Ezeb et on s'est assis dans un canapé en cuir clouté - qui semblait avoir été fraîchement tanné - pour parler du cours de l'immobilier. Il m'a suggéré les monts Géhenne ou le quartier du Purgatoire. J'en ai eu l'eau à la bouche et ai bu une nouvelle gorgée de cockail fumant.

J'ai commencé à y prendre goût.

Il m'a servi de guide touristique et m'a conseillé de jeter mon gilet dans les volcans qui étaient légion. Ici, il faisait toujours chaud.

Toi qui connais les volcans éteints, je peux te garantir que ceux-ci brûlent du feu de dieu. Il y a un chemin de brique jaune échappé d'on ne sait où, des enfants qui gambadent gaiement en chantant des chansons paillardes et des créatures si extraordinaires qu'on doit souvent baisser les yeux pour éviter d'être pétrifié, grillé ou envoûté.

Il m'a prêté ses lunettes car c'eut été dommage de ne regarder que le sol aride et lui ne craignait pas grand chose, rare étant ceux qui essayaient de l'offenser.

Les arbres étaient remplis de fruits défendus et lorsqu'ils s'écoulaient à mes pieds, je devais changer de trottoir tellement ils étaient acides.

Je l'ai suivi jusqu'à un bureau afin de m'enregistrer avant mon emménagement.

Je me suis présentée et tu sais ce qu'on m'a dit : "Quel est l'imbécile qui m'a amené ça ! Elle n'est même pas morte en plus ! Si les Enfers se mettent à accueillir les gens qui s'endorment sur leur clavier, où va le monde !

Bel Ezeb me dit qu'il avait passé un super moment en ma compagnie mais que si j'étais venue ici pour porter de la lumière, je pouvais très bien repartir d'où j'étais venue. Visiblement, il était en froid avec cette girouette de Lucifer qui n'arrivait pas à choisir son camp.

Sur ce, je te laisse, je vois déjà l'écran qui se rallume et mes yeux qui se rouvrent.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Melucy Light ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0