Lorsque je manque d’inspiration, j’observe le ciel en espérant trouver les mots qui, peut-être, se cachent derrière les nuages.

Ensoleillé, le ciel m’offre la chaleur nécessaire pour écrire des histoires d’amour. Les rayons font sortir de leur cachette les mots doux voulant en profiter pour se bronzer. Je les invite à danser sur ma feuille, leur plage. Les mots doux rient sous les rayons, impatients de s’élancer dans l'encre. Je les place avec délicatesse sur ma feuille comme on pose des fleurs dans un vase. Je crée une douce chorégraphie à leur image, là où chacun a la chance de briller et fleurir.

Pluvieux, le ciel m’offre le réconfort nécessaire pour écrire des histoires tristes. Le ciel verse des larmes, lui aussi, comme tout humain qui empêche son cœur de se noyer. L’inondation force les mots à sortir de leur habitat. Il pleut des mots tristes, tristes d’avoir perdu leur maison. Ils trouvent refuge sur ma feuille et se blottissent contre les lignes. Je les réconforte d’un trait d’encre, leur promettant que leur histoire ne sera jamais oubliée. Ils pleurent et l’encre coule sur ma feuille, là où chacun a la chance de se réfugier et s’exprimer.

Le ciel attend qu’on lui prête nos voix et nos plumes pour révéler ses histoires. Tôt ou tard, nous viendrons chercher dans ses nuages les mots que nous ne trouvons nulle part ailleurs. Alors, levons la tête, regardons le Ciel, écoutons le Ciel, écrivons le Ciel.