Peu importe ce que nous disons, le bien et le mal coexistent, se tenant la main dans l'obscurité de nos vies. Si le bien n'existait pas, le mal ne trouverait pas sa place dans ce monde. Personne ne connaîtrait alors cette douleur profonde, cet abîme de tristesse que l'on nomme le mal.

La haine danse en harmonie avec l'amour, la joie s'entrelace avec la tristesse, la confiance danse timidement avec la méfiance. Le bonheur, si fugace, trouve son reflet dans le malheur, comme deux amants qui s'embrassent malgré leurs querelles incessantes.

Tout comme le bien laisse parfois le mal pénétrer ses remparts, lorsque celui que l'on aime nous déçoit, notre cœur se remplit de ressentiment, dépassant parfois l'amour même.

Le mal est toujours là, tapant à la porte de nos âmes, attendant qu'elle s'entrouvre pour s'y glisser insidieusement, et une fois entré, il devient difficile de l'arrêter.

Nous pouvons réfléchir, philosopher, mais jamais nous ne pourrons éradiquer le mal du monde, pas plus que nous ne pourrons effacer le bien. Mais peut-être pouvons-nous, à travers nos actions et nos choix, en diminuer l'ampleur, tout comme nous cherchons à réduire le fléau de la pauvreté.

Les sentiments, aussi puissants soient-ils, ne peuvent être effacés, mais peut-être, juste peut-être, pouvons-nous les apaiser, les calmer, et ainsi, trouver un semblant de paix dans cette tumultueuse symphonie de la vie.