Page Blanche
Dans ce village au sol légèrement blanchi par la neige,
Une lueur blondie imprègne le ciel.
Elle brille, étincelle,
Telle une étoile perdue au milieu de l’interstellaire.
Ainsi, au milieu de ce paysage sombre et hivernal qui se meurt,
Se trouve une demeure.
Un homme en robe de chambre,
Referme précipitamment la fenêtre de sa chambre,
Laissant le monde en proie à la pénombre,
De ces fraîches nuits hivernales et emplies d’ombres.
Il s’assoit face à son bureau,
Uniquement éclairé par un flambeau,
Et trempe sa plume dans son encrier,
Créant alors un océan tumultueux,
De la couleur d’un bleu tempétueux.
Durant un court instant,
Il laisse sa main en suspens,
Croyant entendre l’encre parler.
Des gouttes perlées tombent sur son bureau,
Il ne trouve pas les mots,
Lui permettant de se libérer de ses maux.
Il a pourtant tant à dire,
Qu’il ne peut pas même écrire.
Par où commencer ?
Cela est insensé !
Pourquoi les mots refusent-ils de coïncider,
Pourquoi ne peut-il pas s’exprimer ?
Qu’a-il dpnc fait pour mériter cela ?
Il est saisi de désarroi,
Le souffle glacial de la mort le paralyse d’effroi.
Précipitamment,
Il trempe sa plume d’encre.
Sentant sa dernière heure arriver,
Il s’empresse de rédiger.
Lorsqu’enfin le jour perce,
Il a écrit ces quelques lignes
Ses quelques lignes qui ont eu raison de lui.
Ses quelques lignes qui ont, en passant, fauché sa vie.
« Ainsi je laisse la solitude me gagner,
Et sur cette feuille blanche,
Noire de désespoir,
Les mots que je n’ai pu trouver,
Les mots qui auraient pu me délivrer de mes maux »
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