La couette
Je me glisse sous la couette.
Tu y es bien au chaud. Tu m’attendais ? Non, oui, peut-être, peut-être pas.
Je suis transie de froid, si tôt ce matin avec cette vague de froid inhabituelle ... Marchant jusque chez toi, le vent glacial s’est engouffré sous mon manteau.
Je trouve la porte non verrouillée, comme tu en as la mauvaise habitude.
Je pose mon manteau, retire mes gants et me déchausse, sans bruit, presque sans respirer.
Je me glisse sous la couette pour me réchauffer et ne surtout pas te glacer, et encore moins te réveiller. C’est beau un homme qui dort comme un bébé.
Les minutes silencieuses à attendre ton réveil (et sûrement mon réveil), vont être utilisées au réchauffement interne et externe de mon corps. Car un bon moyen de se réchauffer dans un lit, ce sont les caresses solitairement ou avec accompagnements.
Mes cuisses sont gelées, mes doigts également mais ma chatte est chaude comme la braise sinon je ne serai peut-être pas venue pour un dépannage sexuel ... sera-t-il seulement sexuel ? Sera-t-il sexuel d’ailleurs ?
Mon majeur froid comme un esquimau va se nicher dans mon four producteur de jus gourmand à qui sait le récolter à la main... ou à la bouche ... ou juste au doigt mouillé. Oui, tu es un bon collecteur car tu sais utiliser toutes les méthodes appropriées et adaptées, pour notre plus grand plaisir.
J’ai très chaud maintenant.... je mets mes seins à nu... je les caresse te laissant dans ton sommeil ... mais la situation est excitante et je me retourne, écarte les cuisses et glisse mon majeur, et mon index cette fois, pour à nouveau me titiller. M’exciter et surtout m’orgasmer.
Je me frotte fort contre le matelas, mon souffle est fort. Je jouis vite mais j’en veux encore et là d’un coup, je sens un doigt ? Un joujou ? Dans mon petit œillet dissimulé entre mes fesses mais déjà dilaté d’excitation...
La surprise décuple le plaisir de jouissance. Je me sens comblée déjà par ce geste très intime. Je savoure ce réveil, avec les baisers que tu répands dans mon cou, puis le long de ma colonne vertébrale ... je ne bouge plus me laissant faire et contractant mes cuisses, mes fesses, pour garder ce plaisir arrière un petit moment en moi ...
Mais tu en décides autrement et glisses ta langue. Je ne sais retenir mon cri. Ça t’excite davantage et tu entres au plus profond de moi. Avec une douceur et une envie forte.
Nos déhanchements se mettent en rythme et en phase pour du plaisir partagé, pour oublier ma marche matinale et glaciale. Je ne te vois pas, je n’ai pas encore croisé tes yeux ce matin, mais pourtant je t’imagine observant ma nuque, mon dos, ma croupe ... avec un visage transformé par le rut, comme le mien car nous lâchons prise car nous allons jouir ensemble dans une fanfare naturelle de gémissements, de humm, de ouii, de encooorre, de râles, de cris poussifs, d’appels bestiaux ...
Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?
À ton avis ? Ça fait envie non ?
jFA
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