La corvée
Tu as quitté ton lieu de travail.
Tu me laisses quelques messages laissant entendre que tu as envie de me voir.
Je te rappelle que je suis en déplacements et que ce n’est pas possible.
Tu pars faire des courses, et remplir ce fichu caddie.
Tu flânes un peu car le couvre-feu n’est pas encore pour tout de suite.
Tu as envie de couleurs chez toi et craques sur un bouquet de fleurs.
Arrivé chez toi, tu poursuis la tâche domestique passionnante des courses ...
La porte close, tu retires ton manteau, ton masque et te déchausses pour achever cette corvée. Bizarre cette sensation de reconnaître mon odeur ? Le manque te monte au cerveau à défaut d’avoir fait aussi monter un oiseau.
Tu poursuis ton rangement dans la cuisine, te laves les mains et te verses un verre pour bien démarrer ce week-end sage et solitaire.
Tu tires les rideaux car la nuit commence à tomber et t’installes dans le canapé qui n’attendait que toi pour te détendre et te délasser.
Mais ce parfum ? Il ne t’entête pas mais tu l’as dans la tête ... c’est curieux cette sensation d’humer ma présence.
Netflix. Choix d’un film ou d’une série ? Allez une série, tu as tout le week-end.
Saison 1, épisode 1 ... série à suspens, limite l’horreur. L’intrigue est captivante dès le début. Le premier quart d’heure t’a déjà fait oublier ta semaine compliquée. Musique d’ambiance à réveiller les morts ... et une main sur ton épaule droite. Tu sursautes comme jamais. Ton cœur s’est même arrêté de battre ... et oui je suis un peu garce aussi et j’ai attendu le meilleur moment pour te surprendre ...
Tu es surpris et content de savoir que tu as un nez, et content de cette présence imprévue ... tellement content qu’il te faut peu de temps finalement pour être debout face à moi et m’enlacer et m’embrasser à pleine bouche.
Je suis heureuse de cet effet de surprise agréablement terrifiante.
Ayant supposé ton empressement, je t’ai facilité le travail en venant avec une simple robe sans sous-vêtements sans ceinture sans fermeture ... juste à soulever ou à baisser une fois les manches enlevées.
Malgré ta douceur légendaire, une pointe d’empressement pour enserrer mes seins pour les lécher comme une gourmandise.
Je te sens très excité après cette vive émotion de peur ... ma robe est déjà à mes pieds. Tu es encore habillé mais je n’ai pas le temps de gérer ton pantalon que tu l’as déjà déboutonné. Il est aussi à tes pieds. Tu m’embrasses les lèvres, cherches ma langue, me tiens la hanche d’une main pendant que l’autre malmène mon poitrail. Telle une bête sauvage prête à rugir, tu me dévores la bouche ... tu me pousses vers la table de salle à manger. Mes fesses sont posées dessus tu me souffles à l’oreille « je vais te prendre là ».
Je ne pensais pas déclencher un tel empressement avec mon mensonge du déplacement mais j’apprécie la spontanéité et la fraîcheur de Monsieur, malgré sa semaine intense de travail.
Et je décale légèrement mon postérieur en arrière pour être stable sur la table mais tu es déjà en moi à me pénétrer doucement et délicatement mais profondément avec des coups de bite de plus en plus insistants et puissants comme pour me punir de l’effet de surprise ou plutôt du mensonge.
Je m’accroche d’abord à ton cou cherchant tes lèvres si douces ... puis je m’abandonne totalement à toi en posant mon dos sur tes dossiers, ton ordinateur mais tu es en moi, derrière mon dos est sans importance.
Ces retrouvailles sont fort sympathiques même si j’avais d’autres idées en tête. Mais un instant tu réalises que je suis en plein massacre de tes dossiers papiers. Ça ne te coupe pas l’envie mais donne envie d’aller sur le sofa. Tu t’assois en premier m’invitant à m’asseoir sur toi car tu sais que j’aime cette position où je suis totalement empalée sur toi et que tu es pris à mon sexe piégeur. Mais le piège reste sympathique avec deux seins à tripoter à porter comme des trophées ...
Nos lèvres sont comme aimantées aussi ...
Un doigt glisse dans mon dos pour que je me cambre davantage voire que je monte davantage le long de ton gland si dur.
Par un regard on comprend notre envie commune ... je l’abandonne lui laissant comme souvenir que ma mouille abondante et lui tourne le ventre ... ton doigt navigue de mon vagin trempé à mon œillet et mes fesses timidement s’approchent de ce sexe revigoré plein d’envies de sodomie. Lentement d’abord puis plus intensément ensuite nos corps se mouvent en harmonie pour un plaisir soudain mais qui fait du bien ...
Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?
Et où est passé le bouquet de fleurs ?
jFA
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