La décoratrice
« Bonjour Monsieur, Je suis Justine votre décoratrice d’intérieur. »
Me voilà devant un homme plutôt élégant avec un regard perçant. Il est plus âgé que moi mais rien qu’en lui serrant la main, je me sens toute chose.
Il vient d’acquérir une maison non encore meublée mais il n’a visiblement pas envie de reprendre ces anciens meubles. Dois-je penser qu’il est en plein divorce et laisse tout à Madame ?
À vrai dire, peu importe, tant qu’il paye ma prestation.
Je finis par lâcher sa main que je trouve très douce. Et il me laisse entrer.
Joli pavillon en banlieue, une lumière pénétrante, de beaux espaces. Nous passons les pièces au crible pour prendre des mesures et surtout évoquer ses souhaits, mes idées, les possibilités... afin que je lui propose tout sur tablette lors de notre prochain rdv.
Nous sommes dans la salle de bains qui présente un sublime renfoncement pour y mettre une douche à l’italienne. La tuyauterie apparente laisse penser que ce recoin servait de laverie.
Nous nous retrouvons dans cet endroit exigu mais pas tant que ça, avec mes bras en l’air à mimer la prise de douche ...
Dans mon emballement, j’ai oublié que j’avais un chemisier assez court. Lever les bras a révélé mon nombril que l’œil vif et en coin de mon client a attiré visiblement.
Je me ravise même si finalement j’apprécie ce court instant ...
machinalement, mes yeux fixent en dessous de son nombril. La bosse que j’aperçois n’est pas trompeuse.
Je me sens excitée et prise un peu au piège dans la dernière pièce de la maison ... je reste professionnelle mais bafouille, cherche mes mots. Le trouble est carrément visible. Je me sens rougir.
Son regard sympathique accompagné d’un joli sourire plonge dans mon décolleté ... que se passe-t-il ?
Que faire pour stopper ce malaise plaisant ?
Il rompt ce charme en sortant de la pièce. Je reste malgré tout déstabilisée par cet instant suspendu.
Il s’arrête dans le couloir, attendant que je le rejoigne. Il est adossé contre le mur, détendu, une main dans la poche de son jean.
Je ne me reconnais pas mais j’ai une envie folle de l’embrasser. Et j’ose cet acte délicat et sensuel. Nos lèvres sont à quelques millimètres. Je ne rougis plus, je reprends mes esprits et il avance sa tête. Ce premier baiser est d’une passion folle, d’une puissance rare me laissant vite penser que nous allons le prolonger et le transformer. Sa main quitte sa poche pour atteindre mon dos, légèrement moite.
Sa deuxième effleure mon visage. J’en ai la chair de poule tellement les frissons qu’il me procure sont forts.
Je prends sa tête dans mes mains comme pour lui signifier que je ne veux pas qu’il quitte ma langue.
De son corps il me projette sur le mur parallèle, me voilà plaquée au mur avec une bosse que je sens clairement contre mon pubis.
Je regrette d’avoir mis une jupe en portefeuille. Mais ses gestes sont connaisseurs et sa langue est déjà entre mes deux seins pendant que ses mains déboutonnent un à un les boutons de mon chemisier. J’apprécie sa délicate attention de ne pas tout déchirer ... mais ses gestes me font le même effet.
Je cherche la fermeture éclair de ma jupe pour la laisser glisser au bas de mes jambes.
Il a l’air tellement fasciné par mes seins que je crois qu’il ne perçoit pas mon intention.
Je m’attaque à son jean, qui tient sans ceinture et les boutons sautent un à un. À ma grande surprise, il n’a pas de boxer ...
Il relève la tête pour me couvrir de baisers et finit par constater ma quasi-nudité.
D’un regard lubrique, il s’approche encore davantage de moi pour s’enfiler au cœur de mon intimité. Je ne peux retenir un cri de plaisir. Cela semble l’exciter encore plus et me fourre puissamment.
Le bal des va et vient commence, je prends un immense plaisir à cet échange imprévu et jamais fait. J’ai un orgasme qui m’oblige à gémir plus fort, plus haut ... le sien arrive tout aussi vite et d’un coup, il répand sa sève en moi qui me procure une sensation de sérénité immense.
Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?
Changez de logement et vous saurez.
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