Les courses
Samedi. 15 heures.
- Chérie. Je vais prendre un bain pour me relaxer un peu après cette longue semaine. Le livreur ne doit pas tarder mais je dois me préparer pour ma soirée donc tu pourras lui ouvrir.
- Mais maman. J’allais sortir là. Irina m’attend.
- Oh ma puce. Juste tu lui ouvres et tu te sauves. Tout est payé donc il saura gérer.
- D’accord. Mais si dans quinze minutes …
Ding Dong
- Tu vois. Il est là. Mince j’ai oublié le paravent.
Silence hormis une porte qui claque.
- Chérie. Ce n’était pas le livreur ? Tu peux venir mettre le paravent s’il te plaît ?
Au loin
- Si c’est bien le livreur madame. Votre fille est sortie en me disant de faire comme chez moi. J’ai tout déposé dans la cuisine. Avez-vous besoin d’aide ?
La voix rauque se rapproche mais elle sait qu’elle ne peut pas encore être aperçue. Elle s’empresse de répondre.
- Non je vous remercie beaucoup. Je vous donnerai le pourboire la semaine prochaine Monsieur. Et ne prenez pas au pied de la lettre les mots de ma fille. Mon loft n’est pas à visiter ni à squatter.
Elle a l’étrange sensation que des pas s’approchent de sa salle de bain ouverte au fond du loft. Quelle idée débile de son ex-mari que d’avoir un loft sans aucune cloison… sauf les toilettes logées au fond du jardin à l’ancienne. Heureusement que le terrain fait moins d’un hectare mais quand même elle s’en veut d’avoir cédé à ses idées saugrenues à ce type volatilisé.
Perdue dans sa colère, elle ne perçoit pas de suite le livreur l’observer… le sexe entre la main à s’agiter comme un sauvage.
Leurs regards se croisent dans le miroir. Elle se tourne immédiatement vers lui découvrant un pantalon aux genoux et une main trop petite pour dissimuler ce qu’elle ne saurait voir.
Il semble impossible à arrêter alors qu’il s’excite par la vue d’une infime paire de seins non dissimulée par la mousse riche et onctueuse du bain. Elle l’observe sans dire un mot. Il est tout autant silencieux mais appuie sur l’accélérateur de sa masturbation. Il résiste à tout garder. Ses traits se crispent. Elle en a presque mal pour lui et à ce moment lui dit d’approcher. Tant bien que mal il fait trois pas se dirigeant vers cette bouche pulpeuse. Elle n’a pas le temps de le gober que la voilà aspergée. Elle s’en délecte en laissant dépasser sa langue afin de récolter la semence du livreur … qui s’excuse de cette intrusion inopinée et quitte le loft plus vite qu’il n’y est entré.
Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?
La semaine prochaine apportera son lot de réponses avec les courses...
jFA
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