Le soir venu
Elle est seule dans sa chambre d’hôtel à regarder un documentaire pas très passionnant mais il fait passer le temps à attendre le sommeil de plomb. Générique de fin sans fin qui n’amène que la faim et pas du tout le sommeil.
Elle descend au restaurant de l’hôtel qui ferme dans une demi-heure. Un croque-monsieur et une salade combleront son estomac à défaut de croquer savoureusement un homme pour la nuit, voire plus longtemps. Un mojito paraît approprié pour commencer cette folle soirée esseulée. La première gorgée l’oblige à lever son nez et observer les autres tablées. Des paires d’yeux semblent braqués sur elle. Simple illusion se dit-elle avant de baisser les yeux sur son verre qui filent vers son chemisier… ouvert. Ah ces boutons modernes qui se permettent des choses au moindre torse un peu trop bombé. Elle les remet en place et poursuit son apéritif en évitant les regards vers la salle. Le repas est servi, avalé dans la foulée. Elle commande un déca à boire en terrasse au bord de la piscine pour fumer sa dernière cigarette du jour. Elle se lève et s’installe en terrasse avec son manteau car le temps n’est pas à la baignade même s’il n’est pas glacial.
La terrasse est déserte. Elle passe un appel sans considérer les bruyants qui attaquent leur cigare dominicain.
Le café arrive fumant et bouillant. Elle rallume une cigarette pour se donner un peu de constance face à ses trois hommes qui ont choisi la table voisine. Son briquet fait le malin à refuser de s’éclairer et la voilà allumée par un homme courtois… et mignon. Elle esquisse un sourire en remerciement.
La clope se consume pendant que le café se consomme. Les yeux de braise du brun ténébreux pourrait presque l’enflammer. Mais non il faut monter se coucher. Elle coulisse les double rideaux d’où elle aperçoit le trio de cigarilleurs.
Passage à la salle de bain avant de glisser sous la couette quand soudain … elle entend frapper à la porte. Le beau brun est face à elle alors qu’elle n’a plus de pantalon. « Quel accueil ! Je vois déjà le bas après avoir vu le haut sans même avoir fait un pas ! ».
- Entre idiot ! Tu as été long.
Les deux amants se retrouvent enfin comme convenu avec le scénario crédible qui allait bien … sauf les seins à l’air du restaurant. Deux mois qu’ils n’ont pas réussi à se retrouver comme à m’eûtes habitudes régulières autant dire que la nuit va être torride et il commence par lui bander les yeux et la diriger vers le lit sans l’inviter à s’allonger … juste à baisser la tête avant de la prendre en levrette pour enfin se décharger de cette semence retenue depuis des jours … elle défait le lien du bandeau totalement inutile dans cette position et se coulisse sur sa hampe comme pour être maîtresse du tempo. Les excitants font leur effet dans chacun des corps unis par deux parts infimes qui procurent néanmoins le plus grand des plaisirs… il va jouir, elle le sent venir avant de gémir …
Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?
Prenez un hôtel, une piscine, une clope et … un amant !
jFA
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