Le métro
Paris s’éveille doucement. Il est six heures du samedi matin. Le métro est peu rempli voire vide dans cette rame où deux inconnus montent depuis le même quai. Il a le charme du quadra qui a passé la nuit en soirée et doit aller se coucher.
Elle est toute pimpante prête à traverser la ville pour aller bosser. Vu son look, elle doit travailler dans une boutique de vêtements … sa jupe fluide et courte masque ses bas surchaussés de grosses boots noires. Son bonnet ne dissimule nullement ses yeux bleus translucides. Son look à lui est plus classique mais si le décalage horaire de leurs visages ne les trahissait pas, on les croirait en couple.
Le métro démarre. Ils s’observent et se sourient. Elle a la main posée sur sa cuisse , la jambe fléchie appuyée sur le strapontin qu’elle ne veut utiliser pour ses fesses. Il est face à elle. Assis. À se baisser un peu pour faire son lacet, il pourrait presque découvrir la ficelle de son string.
Un énième regard plus insistant et signifiant « viens » l’oblige à se lever et se plaquer contre elle. Ses doigts n’attendent pas l’arrêt suivant pour se faufiler sous sa jupe et ainsi sentir ce nectar féminin de bon matin sur le bout de son doigt. Ils y goûtent communément lorsque leurs lèvres enferment leurs langues.
L’excitation monte d’un cran quand la rame s’arrête et que des passagers montent. Il a terriblement envie de la prendre mais ne peut guère ainsi. Il l’attire sur la rangée de trois en l’asseyant sur lui. Elle rit comme pour masquer un premier orgasme lorsqu’elle sent son sexe nu cherchant à l’atteindre. Les transports publics ne sont pas idéaux pour ce genre d’exercice auquel ils se prêtent néanmoins, tels deux sauvageons oubliant les autres passagers. Elle utilise son sac shopping pour le camoufler un peu lorsqu’elle se lève brusquement s’apprêtant à descendre. Il veut la retenir mais elle doit partir. Il la suit sur le quai pour un dernier baiser et l’espoir de l’accompagner dans un endroit plus secret et la prendre tel qu’il la voudrait. Sur le quai, leur baiser dévoile tout le désir de leurs corps enflammés. Il lui murmure à l’oreille qu’il a envie d’elle. Elle pose sa main sur les boutons de son jean, qu’elle frotte comme pour lui donner encore plus chaud. « Moi aussi mais là je dois aller travailler. Rendez-vous à 15 heures ici ? ».
Il acquiesce avant de remonter dans le métro le berçant jusqu’aux retrouvailles bestiales.
Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?
Chargez votre pass navigo et vous saurez …
jFA
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