Timidité
Se permettre de définir une personne par une étiquette décrivant qu'elle n'est pas tout à fait elle-même, qu'elle n'est pas réalisée, c'est comme prendre une graine qui n'a pas encore tenté une sortie à l'air libre et la mettre dans une boite.
La timidité ne définit aucun caractère, dans la mesure où elle résulte d'une croyance erronée : celle d'être inférieur. La timidité n'est pas la réserve. La timidité n'est pas un trait lié à des convictions défendables, mais un mécanisme de pensée qui entraine divers comportements craintifs. C'est de l'auto-censure, une mauvaise évaluation de sa propre valeur induisant un rapport aux autres disfonctionnelî
Le qualificatif timide s'applique populairement à un individu qui multiplie les démonstrations de mé-estime de sa personne. Or, d'une part, une personne expressive peut au fond être atteinte de timidité ; d'autre part la timidité n'est pas quelque chose d'acceptable puisqu'il s'agit d'une injustice envers soi-même.
Comment cela, pas acceptable ? Soit, quelqu'un dit de timide ne devrait pas être nommé ainsi dans la mesure où cela amoindrit sa méconception ; pour autant, puisqu'il s'agit d'un comportement solidement ancré, reconnaître sa timidité est une réaction juste, n'est-ce pas ?
L'attitude la plus appropriée face à un être atteint de timidité est de l'accepter tel qu'il est aujourd'hui et de lui rappeler sa richesse. Et puisque la timidité touche tout le monde à différents degrés, pourquoi ne pas ensenser la beauté de chacun ?
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