Résilience ~
À regarder et écouter ici, pour ceux qui aiment y associer l'image et le son :
https://youtu.be/u066-ygYMAI
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Tu nais d’un cri muet, la terreur qui se tait,
La fragile colère de l’oisillon blessé,
C’est le goût de sang de l’enfance déchirée
Qui engourdit ta langue de mots mutilés.
Mais au milieu des ruines de cette Andalousie,
Poussant sur les décombres tel un fil de pleurs,
À danser avec l’ombre aux yeux de poésie
Tu te hisses en sursaut, chétive petite fleur.
Tu apprends en buvant aux lèvres de la vie,
Et dans les nuits de fièvre où perle l’insomnie,
Qu’au lieu de faire souffrir comme tu as souffert,
Tu peux offrir de l’eau, rivières sur leurs déserts.
Ne nourris pas douleur, ne lave pas blessures,
Ne parle pas de peur, de cris et de brûlures,
Choisis les mots d’espoir : courage, sérénité
Car on devient l'histoire que l’on s’est racontée.
Commence à voir en toi ce qu'il y a de bon,
Plante les mots soleil, tisses-en des bouquets,
Et un matin, cherchant les clés de ta prison,
Tu verras que c'est toi qui l’avais inventée.
Tu es le cœur du jour dans le corps de la nuit,
La lueur du secours à travers la folie,
Tu es fragment et tout, le grand et le petit
Tu es le moi, le nous, le pardon, le merci.
Hier était l’orage mais aujourd'hui beau temps.
Tu souris à la vie, respires profondément.
Ce qui a blessé l’âme n’était que la matière
Pour faire un jour de toi cette fleur de lumière.
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