Un fantôme

Chaque soir j'écris ton nom: Solitude

Vois-tu, bien que j'aie pris l'habitude

De ces soirées calmes

Passées avec pas mal de vague à l'âme

Sans toi les journées sont sans fin

Il arrive qu'au gré des réflexions et après bien des soupirs de lassitude

Mon cœur lâche enfin quelques-unes de ses vicissitudes

Et alors entre deux pensées tortueuses

Je me prends à rêver

D'une épaule sur laquelle m'appuyer

D'une oreille prête à m'écouter

Je ferme les yeux et je sens presque la présence d'un amour fantôme

Comme un nuage de douceur

Qui éloigne complètement la peur

Comme un matin de rosée

Qui raffraîchit les blés dans l'aurore

Ce partenaire, cette âme sœur

C'est la maison que j'ai toujours cherchée

Le pays de cocagne rêvé

L'îlot de sérénité

Car contre les fracas de la vie,

Les vents et les marées

Le malheur, le mauvais oeil, la poisse,

Les retournements de fortune,

Deux âmes valent mieux qu'une

Et l'union fait la force