16 – 1 Permets-moi d’être pardonnée

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Quelques jours plus tard, Tara se reposait, assise sur la barrière de bois du jardin, face au soleil. Elle était en convalescence, en quelque sorte. À l’intérieur du périmètre imposé par la barrière, un petit cheval taquinait son genou. Parfois elle le repoussait machinalement, ou elle lui grattouillait la tête, décidée à répondre à ses attentes.

— Alors, ça fait quoi de se faire tatouer ? demanda Yahel venant à sa rencontre.

Elles ne s’étaient pas beaucoup croisées, ces derniers jours. Après l’affaire de la meute, leur équipe était retournée au camp temporaire. La première nuit dans le camion, Yahel avait encore eu froid. Tara l’avait laissée agir à sa guise. Elle l’avait intégré comme un moyen de communication entre elles-deux. Cette fois-là, à la manière dont elle s’était pelotonné contre son dos, allant même jusqu’à s’agripper à elle dans la nuit, Yahel avait révélé l’ampleur de son inquiétude. La savoir si près, c’était un moyen supplémentaire de pouvoir vérifier au réveil si le cauchemar restait dans les limbes. Il lui suffisait d’avancer sa main ou de serrer celle qu’elle tenait pour la savoir toujours bien présente, et en vie. Les jours suivants furent amplement occupés par la poursuite de l’exploration de cette cité.

Pour l’étape suivante, qui consistait à rassembler ses habitants non-réfractaires, à les inciter à se fédérer pour organiser une vie en commun, plus un travail d’assistance, d’apprentissage, de générateur de lien social, les équipes d’autres corporations prirent le relais. Avec ses compagnons, ils quittèrent donc cette communauté en gestation pour retourner au village.

— Une longue séance chez le dentiste. Très longue… Mais j’aime déjà le résultat.

Le dragon rugissant serpentait, recouvrant tout le haut de son dos. Une de ses pattes griffues venait s’accrocher à la droite de son cou, comme pour dire “tu es à moi”.

— Tu sais que tu ne dois pas l’exposer au soleil.

— C’est pour ça que je me suis mise dans ce sens-là. Il fait si bon tout à coup que je ne pouvais pas rester enfermée.

En effet. Plus les jours défilaient, plus les degrés augmentaient.

Son petit harceleur à poil, sûrement lassé de son jeu, paissait tranquillement à ses pieds. Elle en profita, bascula ses jambes de l’autre côté, descendit de la barrière et recouvrit son dos du châle qui avait stagné jusqu’ici autour de sa taille, roulé en boule pour éviter que des dents malencontreuses ne le titillent. Elle ne regretta rien. Son haut à bretelle était tout de même un peu juste pour la saison.

Un véhicule arrivait. Des gens en descendirent, dont des enfants. Tara se rappela qu’Emma était déjà repartie avec les siens dans un engin similaire. Pas Erwan. Son souhait de participer plus activement au projet se confirmait, et il n’hésitait pas à s’investir, faisant profiter de ses multiples talents à la moindre occasion.

Un des enfants, suivit d’un chien, se mit à courir vers Mahdi, qui marchait en direction du petit bus. Environ sept ou huit ans, elle ne saurait dire. Les gosses n’étaient pas sa tasse de thé.

— Daddy ! Daddy !

— Tiens, il connaît déjà Mahdi, ce ne sont donc pas des nouveaux, alors… Mais c’est mignon comme il se trompe.

— Hein ?

— Dans son prénom. Mahdi, pas Daddy.

Yahel éclata de rire.

— Il ne se trompe pas.

Sous les yeux de Tara, le gamin, l’image même de la joie, se jeta dans les bras du roi, qui l’attrapa au vol, le souleva vers le ciel, ivre de bonheur, avant de l’étreindre chaleureusement. Même peau sombre, même visage rieur, pas encore de crinière mais c’était pourtant évident. Comment avait-elle pu se tromper ?

Elle regarda le joli tableau, contaminée par leur bonheur. Sans lâcher son précieux fardeau, il avait rejoint les autres passagers. Un autre petit lion, plus jeune, venait de s’arrimer à ses jambes.

— C’est charmant, tout ça… J’ai oublié que notre roi n’est qu’un homme, après-tout.

Aucune autre émotion sur son visage que ce sourire simple, franc.

Elle ne remarqua pas les yeux noir de jais qui l’observaient depuis l’intérieur du véhicule, ni Yahel faire de même dans leurs directions et hocher la tête.

— J’ai faim, dit Tara.

Yahel, riant à son tour, l’entraîna avec elle, bras dessus, bras dessous.

— Tu as toujours faim !

Il n’était pas prévu de séance avec Mahdi, occupé avec son fils aîné devant rester quelques jours. Mais Tara s’est finalement retrouvée invitée à la salle d’entraînement. Elle avait décidé de s’y attarder un peu après son rendez-vous, même si elle devra limiter les exercices, la peau de son dos se comportant comme un stretch trop tiré.

— On souhaite te parler un moment, avait dit Simon en venant la chercher. Yahel, viens aussi. Cela te concerne, je pense.

En effet.

Ce nouveau monde n’en était qu’à ses balbutiements. Il n’était pas possible de faire autrement que de composer avec la situation actuelle, encore bien instable, sans parler des vieux démons de l’ancien monde, qui n’avait d’ailleurs pas fini sa chute. Les temps prochains annonçaient encore de sales boulots, et il fallait bien des gens pour le faire. Tous cela, plusieurs membres des dragons l’avaient compris. Ils étaient de la partie, et comprenaient que d’autres soient contre des actions de ce genre. Après tout, cela contredisait la vision du monde qu’ils souhaitaient créer et mettre en place, la vision du monde de Mahdi.

— Alors ce serait une sorte d’unité particulière, un escadron spécial… C’est à ça que tu penses ?

Simon acquiesça.

— Oui Yahel. Nous charger des basses besognes, de régler certaines situations délicates, et s’il faut attaquer comme l’autre jour, cela ne nous pose aucun problème.

En y réfléchissant bien, Tara n’était pas étonnée. Ceux qui allaient de l’avant, qui étaient volontaires pour aller en première ligne, en éclaireur, ceux qui n’hésitaient pas face à des choix difficiles, ils étaient tous là. Cette demande n’était qu’une confirmation, une reconnaissance de ce qui existait déjà.

Yahel prévoyait d’en parler au roi dès qu’il serait libre. Ce n’était qu’une question d’organisation, une coordination un peu différente, mais s’il ne s’occupait pas des affaires quotidiennes des différentes communautés, il était présent pour ces missions. Et même s’il s’en défendait, par respect de tous, la préférence de le consulter avait la vie dure.

— Et bien sûr, je ne vois pas ce groupe sans Tara. Plus que jamais, il faudra que tu sois présente lors de nos préparations communes.

Évidemment.

Comme prévu, elle était restée après leur départ pour se défouler un peu. Elle savait quels exercices éviteraient de malmener son dos. “Utilise tes jambes”, ne cessait-il de lui répéter. Voilà l’occasion rêvée de s’imposer cette pratique.

En voyant approcher l’heure de ses soins pour son tatouage, elle interrompit une série de coup de butoir. Un peu dur de mettre la crème désinfectante seule. Mais surprise à la sortie : Yahel se dirigeait vers un des camions, moteur allumé, déjà prêt à partir.

— Ah, excuse-moi, lui dit-elle, je ne pourrai pas t’aider, mais demande à Annie, j’ai vu avec elle, elle s’en chargera à ma place… bien qu’elle soit déjà un peu occupée.

Et Yahel continua son chemin sans lui laisser le temps de répondre.

— On a une affaire urgente à régler dans une autre communauté.

Tara haussa les épaules. En se retournant, elle aperçut Mahdi avec son fils. Il s’était placé à sa hauteur et lui parlait d’un air très sérieux, presque soucieux.

— Mais tu avais promis de rester avec moi !

Elle souriait sous le charme de la scène. Décidément, la voix des enfants porte bien.

Il lui dit encore quelque chose, qui n’eut pour effet que de récupérer un petit lionceau avec une moue jusque par terre, comme dit l’expression. Puis Mahdi se releva en poussant gentiment son fils contre Annie, qui mit aussitôt ses mains sur ses jeunes épaules. Le chien du gamin, résident temporaire lui aussi, leur tournait autour, l’air indécis, poussant quelques petits gémissements.

Mahdi se dirigea vers le camion. Au passage, il interpella Tara pour lui signifier qu’ils ne devaient pas en avoir pour long.

Depuis quand s’occupait-il des affaires courantes ? Était-ce si important pour qu’il laisse son fils seul ici, alors qu’il n’est là que quelques jours ?

— Élie, reste ici ! claironna Annie, alors qu’au même moment, quelque chose vint heurter Tara, qui venait de virer de bord pour prendre le même chemin en sens inverse.

Un petit roc, mignon petit obstacle à la tête bouclée. Elle eut le réflexe de l’attraper à son tour pour le retenir, alors qu’il pleurait contre elle.

— Daddy !

Son chien courait vers eux en aboyant. Un sifflement résonna, le stoppant net. Mahdi lui fit signe de rester avec son petit maître.

Tara perplexe, l’interrogea du regard.

— Tu veux bien le garder jusqu’à mon retour ?

— Hein ?

Il ne va pas me faire ça ?

Elle jeta un regard suppliant vers Yahel à côté de lui, mais sa seule réaction fut de se retenir de rire.

Je vois.

— Je sais que tu prendras soin de lui. On essaie d’être de retour ce soir. Tu as compris, mon grand ?

Le petit garçon écarta son visage chiffonné de Tara, prit une grande inspiration, s’essuya les yeux avec ses manches.

— Il veut que je sois fort, murmura-t-il.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour regarder son père et lui faire un grand oui de la tête. Son chien à côté aboya un coup, comme pour confirmer la certitude de l’enfant.

Elle trouva cela marrant quelque part, mais qu’allait-elle faire de lui toute la journée ?

Tara et le garçon restèrent assister au départ du camion. Puis elle baissa à nouveau son visage vers lui. Une fois son père hors de vue, il se concentra sur elle, se rapprocha un petit peu, comme pour mieux voir, et ses yeux s’agrandirent alors que sa petite bouche s’ouvrait de surprise.

— Je te fais peur, lui dit-elle doucement.

Il secoua la tête.

— Non.

Il avança sa petite main, jusqu’à son œil d’abord, frôlant délicatement le contour, comme pour mieux en imprégner l’image dans sa tête, puis sur ses bras, avec la même perplexité. Elle s’était baissée pour le laisser faire, désarmée face à cette douce curiosité candide.

— Ça fait mal ?

— Non, plus maintenant.

Puis il s’écarta pour de bon, fixa de nouveau la route en fronçant les sourcils. Elle fit de même.

— Ils m’ont abandonné, moi aussi, lui dit-elle. Je m’ennuie. Tu veux bien rester avec moi ?

Le petit garçon regarda cette femme étrange, dont le vent jouait avec les quelques mèches éparses échappées de sa natte. Il eut le même geste affirmé qu’avec son père.

— Alors viens, je dois embêter Annie cinq minutes, et après, si tu as faim, je t’emmène manger.

Son visage s’éclaira de gourmandise.

— Oh oui ! J’adore. Ici il y a plein de trucs que je n’ai pas dans mon pays.

Tara sourit et ils reprirent leur chemin tous les deux. L’enfant mit alors sa main dans la sienne, un geste qui la surprit.

Le chien les suivit en restant à leur côté, gueule grande ouverte, langue pendante. Elle ne put s’empêcher de penser : qui a dit que les chiens ne souriaient pas ?

Veiller sur le sommeil d’un enfant, c’était une belle chose. Un autre réconfort avec l’humain. Tara sortait apaisée de cette étrange journée, sereine. Cet enfant s’était révélé une véritable bouffée d’oxygène, avenant, intrépide, curieux de tout. Elle s’était attendue à ce qu’il rechigne au moment de ses soins, comme l’aurait fait nombre de gosses, surtout qu’elle dût y repasser en fin d’après-midi, mais il avait au contraire aidé Annie.

La pauvre vieille femme avait gentiment ronchonné en les voyant arriver tous les deux.

— Voilà que je me retrouve avec deux enfants sur les bras. Comme si je n’avais pas assez de travail.

— Désolée, Annie, lui avait répondu Tara en souriant pour tenter de mieux faire passer la pilule. Euh… En fait, je ne sais pas comment je dois le prendre…

— Pour moi, vous êtes tous des enfants.

Tara avait médité cette réponse.

— Pas faux.

Et l’enfant avait joué les assistants.

— C’est super, Je fais comme maman, s’exclama-t-il en étalant la crème.

— Ah oui ?

— Oui, elle aide les gens qui vont mal. Elle soigne les corps et les âmes. C’est ce qu’elle me dit toujours. Et c’est pour ça que je suis en vacance ici, elle est partie aider là-bas… Je sais pas où, en fait…

Il était éveillé, intelligent, plus que les enfants de son âge, soupçonnait-elle. Elle n’avait pas eu à s’occuper de lui. Il lui avait vraiment tenu compagnie, posé plein de questions sur ce qu’elle faisait de ses journées, réellement intéressé. Bien sûr, elle cacha certains aspects, restant sur des sujets portant sur sa vie quotidienne au village. La vieille Annie avait donné sa part aussi, les interrompant sur leurs échanges quant à la façon de jouer et jongler avec un ballon de foot, ce que Tara trouva subtilement utile grâce à ce brave petit garnement. Elle leur demandant assistance pour la préparation de brioches et de gâteaux, voulant profiter du chocolat reçu récemment. Élie se retrouva en compagnie de deux enfants sans âge lorsqu’il fallut lécher les plats.

Tu peux être fier de ton fils, pensait-elle en vérifiant son sommeil. Puis elle sortit de la chambre, laissant la porte entrouverte. Elle préféra rester dans le couloir à attendre le retour de son père. En l’absence de consigne, et peu habituée à ce genre de tâche, elle ignorait si elle pouvait le laisser seul toute la nuit, au cas où Mahdi ne rentrait pas ce soir.

Quelques minutes plus tard, il se montra au bout du couloir. Elle se redressa, prête à lui faire face. Elle tenait tout de même à lui dire sa façon de penser.

Ne me refais plus jamais ça ! allait-elle lui dire. Mais le temps de prendre une inspiration, son œil lui envoya des informations l’amenant à garder le silence. Elle avait déjà vu ce regard chez lui. Le lion était là, enflammé. Colère ou tristesse, les deux peut-être.

— Où est Élie ?

— Il est là, dans ta chambre. Il dort, lui dit-elle en s’écartant.

Il ouvrit la porte, s’arrêta sur le seuil.

Oui, ce soir, c’est la vision de ton fils endormi qui va apaiser le lion. Je le vois déjà à la tension de tes épaules qui diminue. Va. Va le voir. Même s’il dort, il t’attend.

Lorsqu’il entra pour de bon dans la pièce, elle abaissa la tête, un signe de respect dont il ne prit pas garde. Elle prit ensuite le chemin de sa propre chambre, se demandant ce qui avait pu être si urgent pour quitter ainsi son fils. Depuis quand ne s’étaient-ils pas vu, d’ailleurs, ces deux-là ?

C’est en jouant les espionnes sans le vouloir qu’elle eut la réponse. Quelque temps plus tard, elle était dans la salle d’eau commune pour une toilette “à la japonaise”, comme elle appelait ça. Elle profitait de ces parois de bois installées pour laisser le choix à plus d’intimité, quand elle entendit deux autres femmes parler entre elle.

— Si, je t’assure ! Une espèce de pauvre malade. Il a traumatisé plusieurs gamins du camp avec ses jeux pervers.

— Et il est venu régler ça en personne ? Il a fait comment ?

— D’après ce que m’a dit mon homme, le roi est arrivé, et sans dire un mot, il a chopé le type par le cou et l’a emmené d’une main ferme.

— Et ?

— Et rien. Il a dit qu’il allait régler ça seul. Alors tout le monde les a laissés partir. Va savoir ce qu’il lui a fait.

Tara, accroupie, pleine de savon, prit la bassine à ses côtés, se la versa dessus pour se rincer. Elle n’avait pas besoin d’entendre le reste.

Étrange loi des séries tout de même. Mais cette fois encore, le démon avait été parmi nous.

Échec au roi. Et ce n’était pas la première fois.

Mahdi, je te plains. Le monde dont tu rêves commence à peine, et il est déjà entaché, bourré de failles. Je ne viendrais pas te dire que je le savais. Ce que je souhaiterais savoir, c’est pourquoi. Pourquoi as-tu décidé de te salir les mains ? Pourquoi ne m’as-tu pas demandé de le faire pour toi ? Ne t’ai-je pas suffisamment prouvé que je pouvais le faire ? J’en ai éliminé plusieurs sans scrupule. Qu’ils soient membres d’une communauté du réseau, qu’ils soient étrangers, peu m’importe, je n’étais plus à un près. Et toi, pendant ce temps, tu aurais profité et fais la joie de ton fils…

Tara ne chercha pas la réponse à cette question. Elle se consacra plus activement aux activités de son équipe. Son entraînement continuait, mais plus uniquement avec Mahdi. Il avait insisté pour continuer les séances avec elle. Elles furent juste réduites, afin qu’elle puisse participer aux sessions que s’imposaient les autres. Encadrés par Simon, ils s’exerçaient et se préparaient ensemble.

— Cela te permettra de t’améliorer. Plus tu auras d’adversaires différents, plus tu développeras tes techniques, lui avait expliqué Mahdi. Pour être efficace, tu dois apprendre à lire ton adversaire. Aucun n’agira de la même façon, n’aura le même comportement, la même réaction face à tes attaques. Et plus tu verras de scénarios…

— Parce que j’en ai pas déjà assez vu ?

— Tara, tout ce que je peux te conseiller, c’est… prépare-toi, attends-toi à tout… Il pourrait se passer… N’importe quoi.

— Tu es bien mystérieux… Mais tu as raison, continua-t-elle, coupant son silence, aussi étrange que son regard. Cela ne fait que commencer. Va savoir combien d’années ce job va me prendre !

Elle ne regretta pas. Se retrouver confronté à plusieurs adversaires, cela lui était arrivé plus d’une fois. Mahdi seul, bien que très fort, ne pouvait rivaliser son apprentissage à celui de trois ou quatre compagnons déboulant sans prévenir. Surprise garantie, et avec le temps, progrès de la réactivité aussi. C’est donc avec humilité, et à juste titre vu le nombre de fois où elle atterrit au tapis, que ce soit au bâton ou à mains nues, qu’elle démarra avec son unité. Et d’eux, elle apprit beaucoup.

L’exploration des villes continua également. Tara s’efforçait de rester aux réunions organisant les scénarios d’approche. Mais elle leur avoua avoir du mal à en appréhender l’utilité, car en termes de surprise, ils pouvaient aussi avoir leur lot.

— Et ça, expliqua-t-elle en montrant le petit appareil qui pendouillait à son oreille, ça sert à ça, non ? Et on démarre toujours de la même manière. On arrive, on regarde partout, nous avançons avec prudence, nous nous répartissons la fouille des bâtiments, etc, etc.

— Tara…

— Ne sois pas désolé pour elle, répondit Simon à Yahel en réprimant son rire. Surtout, ne change pas ! Au fait, tiens, on a arrangé ton gilet de protection, ajouta-t-il en allant le prendre sur une table et en le lui tendant.

— Y avait pas besoin. Ce gilet, il est déjà juste, répondit-elle en le prenant, pas très confiante.

— Regarde-le bien, insista Yahel.

Tara le retourna ce jour-là, ne comprenant pas où ils voulaient en venir, jusqu’à ce que la reproduction exacte du tatouage qu’arborait son dos lui saute aux yeux. Elle ne put retenir un sourire carnassier.

— Je vois que cela te plaît. C’était dommage qu’il soit caché dès que tu portes ton gilet.

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