L’Étoile blanche
Les desseins du jour se dessinent la nuit,
En découvrant dans nos songes
Des bonheurs interdits.
Dans ce coffre intime se trouve
L'exactitude de nos envies,
Des plus précieux secrets
Aux désirs maudits.
Rejoins-moi sous l'étoile blanche
Et rions de l'étoile brune.
Avouons-lui nos péchés,
Ces choses qu'on ne voie que
sous la lune.
Déclarons-lui sa sentence,
Coupable de brûler sans répit
Tous les rêves de nos enfances.
Quel comble serait-ce pour le Soleil régent
Que de roussir sous ses propres flammes
Et se briser comme de la terre sans larmes.
Rions de son malheur
Comme il se rit de nos bonheurs.
Et moquons-nous de ses cris
Quand il hurlera à la Vie,
Implorant la clémence des coeurs,
Jurant que plus jamais,
Ô non ! Plus jamais !
Il n'oserait un matin
Brûler nos rêves et nos espoirs.
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