Main confiante (partie 1)
Le silence avant l’éclat, le silence avant le coup.
Cette main froide dans tous les cas se plaquera sur mon cou.
Un moment d’inertie, je me reprends, me relève.
Plus questions d’idiotie, mais je n’envisage pas la trêve.
Le sang court, les dents se serrent, des jointures blanches.
J’attends le prochain « bang » , raide comme une planche.
Pourquoi suis-je allé trop loin? Foutue insolence!
Je la croyais liberté, et me voilà sur la potence.
Un, deux, trois, puis quatre, des membres rapides se meuvent
Cette marâtre continuera, c’est pour elle la preuve
que je la respecterai à l’avenir dans un mois, dix minutes.
Dans l’attente insoutenable de notre prochaine lutte.
Finalement le bourreau s’en va, ruminer ailleurs
Et j’entend de ma chambre son murmure railleur.
Elle s’en est allé fuyant, en claquant la porte,
Pas le temps de penser, elle me laisse pour morte.
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