Enlèvement !
Vladimir et ses hommes ont pris une chambre en pleine nuit dans un Hôtel premier prix de la périphérie d'Avignon, en réglant la chambre directement à une borne automatique, personne ne les a vu arriver. Personne ne les verra partir également. Debouts à 6h du matin, ils se dirigent en rase campagne pour faire le point.
— Bon les gars, cette nuit, il est impératif de récupérer les 3 autres gibiers repérés hier, en espérant qu'ils soient restés dans le même secteur.
Si nous les trouvons, il nous faudra leur faire descendre la forêt, en créant une sorte d'entonnoir où nous pourrons les capturer. Nous n'avons plus droit à l'erreur ! hier soir, nous n'avions pas les moyens d'extraire ce monstre des bords de la rivière, mais cette procédure ne doit pas se reproduire.
L'équipe des drones, les prépare en les équipant de projecteurs et de lances grenades pour diriger des pétards destinés à effrayer les bestioles.
Pour ne pas se faire repérer, ils attendent tranquillement la nuit avant de se diriger sur zone. Les véhicules empruntent les chemins forestiers au départ de Mérindol.
Arrivés au pied des collines, les drones sont déployés et commencent le survol du massif. Rapidement les capteurs infrarouges détectent des formes en mouvement.
— Ils sont revenus ! Nous avons de la chance, laisse échapper le premier pilote.
— Ok ! Mais ne crions pas victoire. Ils ne sont pas encore dans les remorques, lui répond Vladimir. Il faut essayer de leur faire descendre ce vallon, indique-t-il sur une carte affichée sur sa tablette. Positionnons les trois remorques et prions très fort pour que notre opération marche. A vous les gars et faites gaffe de ne pas scratcher les drones.
Les drones s'élèvent dans le ciel, direction les bas des falaises où les trois bêtes ont été repéré. Ils commencent d'allumer leurs projecteurs, en balayant le maquis.
L'objectif est de faire croire aux bestiaux qu'ils ont entourés par le feu pour qu'ils se mettent à descendre.
— Punaise, les mecs surveillez-les ! Il y en a un qui remonte ! Hurle Vladimir dans leur casque. Il a le retour visuel par le drone qui coordonne les opérations.
Aussitôt un pilote de drone prend le sanglier en chasse, le dépasse et largue un pétard devant la bête. Celle-ci s'arrête, effrayée et rebrousse chemin à la poursuite des autres qui commencent de dévaler le vallon.
— Bravo les gars encourage Vladimir ! Maintenant gardez les biens au fond du vallon pour qu'ils débouchent directement dans les remorques. Il ne faut pas donner à ces bestiaux le temps de se raviser.
Les trois drones survolent en rase-mottes les sangliers, les affolant avec les projecteurs et en larguant derrière eux des pétards. Les trois bestiaux accélèrent dans la descente.
— Vite, crie Vladimir ! Les tireurs, tenez vous prêt à tirer avec vos seringues hypodermiques. Il faut que ces bestiaux soient complètement endormis, sinon affolés comme ils sont, ils risquent de défoncer nos remorques.
Les remorques ne sont pas éclairées. Avec leurs portes grandes ouvertes , les bestiaux vont se retrouver devant un arc de cercle d'au moins 10 mètres large. Les hommes dans l'obscurité complète, avec leur leurs lunettes a amplification de lumière sont juchés sur la remorque assis sur le toit des 4x4, le doigt sur la gâchette.
Le premier fonce tout droit et vient percuter le fond de la remorque dans un bruit sourd, complètement groggy le tireur a largement le temps d'ajuster le tir de la seringue.
Le deuxième vient buter sur les portes déjà refermées de la première remorque et s'engouffre dans la deuxième, les portes se referment deux tireurs le crible de seringues.
Le troisième débouchant avec quelques secondes de retard se doute de quelque chose, commence de freiner et dans sa course contourne les trois remorques.
— Merde, merde hurle Vladimir ! il ne faut pas le laisser partir !
Sautant dans le 4X4, conduit par un chauffeur, un fusil mitrailleur avec silencieux à la portière, il se lance à la poursuite du bestiaux. Par chance il continue sur le chemin. Au bout de 500 m de course le 4X4 le rejoint et Vladimir l'arrose d'une rafale qui aurait stoppé un éléphant.
Le sanglier géant s'écroule instantanément, le chauffeur est obligé de foncer dans la garrigue pour ne pas le percuter.
— Hé les mecs hurle-t-il ! dans son talkiewalkie descendez la remorque vide ! On va devoir treuiller le bestiau. Il est mort mais au moins on va ramener les trois.
Un ballet de véhicules sans lumière descend le chemin en direction de la route. Vladimir espère que les coups de feu n'auront réveillé personne.
Le convoi se dépêche de prendre la route, l'objectif est de passer la frontière italienne avant le lever du jour. Un camion les attend à Vintimille dans un entrepôt sécurisé pour transférer la cargaison.
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