Je sentais les poils percer à travers ma peau comme des milliers de fines aiguilles.

« Ça suffit maintenant ! »

Mes griffes furent plus douloureuses, broyant mes doigts et mes orteils. Une fois sorties, elles s’enfoncèrent dans le sol et laissèrent de grandes marques dans les lames de bois.

« J’en ai marre ! »

Mon nez s’allongea, mes lèvres se déchirèrent à leurs commissures pour laisser plus d’espace à mes crocs.

« Sors de là ! »

Non, je ne voulais pas sortir, je ne pouvais pas sortir. Un long grognement sortit de ma gorge. mon flair commença à humer des odeurs appétissantes.

J’avais faim. Mais j’avais aussi l’envie de me rouler en boule et de dormir. Dormir encore, seul, loin de toute agitation.

« Je vais venir te chercher si tu continues ! »

Pourquoi choisir entre deux besoins alors que le repas devrait arriver à moi tout seul.

La porte fut poussée et elle entra.

« Sors de là, arrête de faire ton ours ! »

Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’aujourd’hui, je ne fais plus semblant.