Rush
Tout devait ralentir, la bouffe, les vacances, la vie. Comme si la lenteur devenait une bénédiction. Tout devait prendre un temps de dingue alors que le temps même n’était pas infini.
Exit la rapidité, le rush, il fallait méditer, être en pleine conscience, prendre le temps, renouer avec le monde, avec les gens. Il fallait être à l’écoute de son corps mais pas trop non plus, il pourrait ne pas se montrer coopératif.
Parce que c’était soudain très animal ce qui les prenait l’un l’autre.
Elle lui sourit et ce qu’elle voulait, ce qu’il lisait dans ses yeux à ce moment-là, ça ne relevait ni de la zen attitude, ni d’une méditation visant la cohérence cardiaque. Bien au contraire.
Il y répondit, s’entendant tous deux dans cette vitesse, cet élan brut, cette ruée vers des sensations apprivoisées, se connaissant si bien. Le temps viendrait pour la lenteur, là, tout ce qui importait, c’était ce moment, cet instinct qui les poussait l’un vers l’autre. Vivre vite. Ressentir vite. Parfois.
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