Page blanche
De tous les écrivains tu es le cauchemar à éviter
Tu n’as de blanc que la couleur
Comme la colombe tu devrais apporter la paix
Or tu n’apportes que peur et malheur
Me voilà plongé dans cette étendue désolée
Sans rien pour me servir de boussole
Un de plus parmi les égarés
Je vise les nuages mais reste ancré au sol
Perdu dans ce blanc néant
Je voudrais tant écrire comme avant
Tout ce que je souhaite c’est imaginer de nouveau
Que mon cœur s’emplisse de mots
Je sens qu’ils me fuient
Je ne désespère pas et les poursuis
J’erre dans le labyrinthe de la réalité
Où est la porte qu’Alice autrefois a prise
Qui conduit là où la réalité est brisée
Pays aux merveilles exquises
Ces lignes sont la dernière tentative
Pour trouver ces mots qui me font défaut
Que puis-je faire pour trouver cette imagination furtive
Qui fait naître des tableaux colorés de mots
Perdu dans ce blanc néant
Je voudrais tant écrire comme avant
Tout ce que je souhaite c’est imaginer de nouveau
Que mon cœur s’emplisse de mots
Faut-il insister, prier ou méditer ?
Ou simplement laisser le temps s’écouler ?
Attendez, je pense avoir trouvé la sortie
Un lapin blanc en costume me sourit
Sans hésitation, j'ouvre la porte et le suis.
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