Haut les mains !
« Haut les mains, peau de lapin ! »
S’écrie le jardinier un brumeux matin.
Voilà que l’animal au pelage brun
Se régale de ce qui pousse dans son jardin
« Sale petit babouin dégage de mon terrain,
Ou je reviens fusil en main ! » crie-t-il chafouin.
« Un lapin, je ne suis point ! »
Répond l’animal, d’un air coquin.
« S’il te plaît ne sois pas radin,
Laisse-moi assouvir ma petite faim,
Car la nature en rien ne t’appartient,
Le supplia le petit être en vain.
Un animal qui parle, ce n’est pas anodin,
Ce doit être l’oeuvre du vil Malin.
« Hors de chez moi sale petit babouin »,
S’écrie le jardinier au regard assassin.
Le voilà qui vire au rouge carmin,
En appelant ses deux mâtins.
La créature annonce d’un air hautain :
« Je suis de tous les jardins le Lutin,
Envers moi tu as été fort inhumain.
T’accorder un voeu, tel était mon dessein,
Toi qui aime tant veiller sur ton lopin,
Je vais te transformer en nain de jardin ».
Voilà pourquoi apparaissent soudain
Ces petites statues les brumeux matins.
[Réalisé en réponse à un défi où il fallait écrire une suite à la phase "Haut les mains, peau de lapin" et n'avoir que des rimes en "in" : https://www.scribay.com/defis/defi/2082914293/suite-de---haut-les-mains--]
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