Aujourd’hui, je vais vous parler de ma petite boutique à moi. Enfin à moi, disons que c’est Ceryse qui l’a créée et que depuis, nous sommes trois à la tenir, cette petite boutique, en alternance : la fondatrice, SeekerTruth et moi. Ce bar a déjà 85 semaines d’existence. C’est un des fidèles « clients », Etienne pour ne pas le citer, qui m’a donné cette idée en parlant des commentaires, comme d’un lieu de discussion, comme le « bar des micro-nouvelles ».

Ce lieu me fait beaucoup penser au « bar du coin des temps » de Spider Robinson (un classique de la SF, je vous assure). Ce bar, tenu par un certain Callahan est le lieu de rencontre de personnages tous plus bizarres et étranges les uns que les autres. Ils se racontent les anecdotes les plus improbables et les plus fantastiques avant de porter un toast. Ils sont tous amis, mais ne sont pas tous… humains.

Ici, dans notre petit « bar des micro-nouvelles », chaque semaine on se creuse la tête et on fouille internet pour vous proposer des images qui sortent un peu de l’ordinaire, des images inspirantes (ou pas).

C’est surtout un lieu de passage et un lieu de rencontres. Des auteurs vont et viennent. Certains sont de retour après de longues semaines de silence. D’autres sont là depuis le début comme Béatrice. Certain(e)s, arrivé(e)s plus récemment, sont devenu(e)s des fidèles et ne loupent pas une image.

Ce qui est notable, c’est cette ambiance bon enfant dans les échanges sur les commentaires des productions de chacun. Il n’est pas rare que sur des micro-nouvelles limitées à 280 caractères, on ait des pages et des pages de commentaires et de commentaires sur les commentaires. Il arrive même que ça parte en vrille sur un sujet sans vraiment de rapport avec l’image de départ.

C’est un peu l’ambiance qu’il pourrait y avoir dans un bar. Ou plutôt, un salon de lecture, librairie avec un bar à l’intérieur. Oui, voilà, c’est ça, un genre de librairie, salon d’écriture avec un bar, des jeux, un flipper, un baby-foot et des tables pour jouer aussi à la belote ou au tarot. On y parle aussi bien manga, que littérature médiévale ou SF. On y déclame de la poésie, on s’y raconte les derniers festivals (musique de chambre ou Hellfest, tout est permis)

Peu importe, l’âge, le sexe, la condition sociale, tout le monde échange, parle, s’amuse, rit et sourit. La cave est bien garnie et permet d’assurer l’approvisionnement des auteurs pendant encore de longues années. Les sièges sont confortables et moelleux et il arrive même que certains y piquent un roupillon.

J’y suis particulièrement bien et il n’est pas une journée sans que je passe y faire un tour (plusieurs même, c’est un peu mon second chez moi, ce petit bar), dire bonjour, trinquer avec celles et ceux qui sont présents et échanger quelques mots en passant. Dans une prochaine vie, c’est une « librairie-bar-salon de lecture/écriture » comme ça dont je veux m’occuper.

Longue vie au bar des micro-nouvelles !