Il avait fait une bêtise, une très très grosse boulette. Voronwë, lui l’inébranlable, était au fond du gouffre. Il venait d’insulter sa bien-aimée de la pire des manières, et Isil était la plus rancunière des elfes. Il allait devoir faire un chemin de rédemption pour se faire pardonner, sinon jamais elle n’accepterait de l’épouser lors de l’assemblée de Lugh. Dans un soupir résigné, Voronwë se dirigea vers une Isil impassible.

« Je suppose que tu sais ce qu’il te reste à faire Voronwë l’inébranlable, commença Isil d’une voix impérieuse. »

Ce dernier hocha la tête, attendant qu’elle lui délivre son parcourt du pardon.

« Pour l’affront que tu m’as fait, tu vas devoir parcourir le chemin de la rédemption en quête de mon pardon, continua-t-elle. Je vais donc t’indiquer quel itinéraire tu vas emprunter… »

Il attendit qu’elle lui annonce un sort funeste. Il était tombé amoureux de l’elfe la plus belle mais sûrement de celle qui tenait le plus à son honneur. Il se préparait donc au pire. Et il avait bien raison.

« Tu utiliseras le Chemin de Vairë, la tisserande. Et tu devras me rapporter ce que tu m’as pris, soit une partie de mon honneur en le bafouant par ton crime hideux. »

Voronwë avait pâlit. Le chemin de la tisserande était l’un des plus compliqué. Isil, princesse du peuple de la Lune venait presque de le condamner à une mort certaine. Trois épreuves l’attendaient, plus dures les unes que les autres. Alors, sans un mot, il se retira pour préparer son expédition et se reposer tant qu’il le pouvait. Mais avant de franchir les portes, il entendit la fille qu’il aimait prononcer une dernière phrase, lui assurant indirectement sa protection.

« La Lune veillera sur tes pas, chuchota Isil. Reviens moi vivant avec mon honneur et je serais tienne pour l’éternité. »

Voronwë, l’inébranlable du clan des guerriers du Nord sourit, puis il sortit de la salle.