Il mena la danse, dans le noir je ne voyais rien. Il me chuchotait ses indications, aveuglément je le suivais. Ma confiance en lui était totale, il avait tout fait pour. Il tissa une toile d’araignée, autour de moi, me transformant en proie. Il me brisa, pour me remodeler à l’image de ce qu’il souhaitait. Je pensais être tout ce qu’il désirait. Pourtant un jour, avachie au sol comme une marionnette attendant son marionnettiste, il ne vint pas. Il ne revint jamais. Il s’était lassé de me détruire et de me reconstruire. Il m’a laissé sur un fil au-dessus d’un gouffre dont je ne discernais pas le fond. Mes larmes, perles de lumière, ne se tarissent pas. Toujours pas, malgré le temps qui est passé.