Tableau : « Bal du moulin de la Galette » de Pierre-Auguste Renoir, 1876.

On s’y presse, encore et encore, on s’y presse au bal,

Comme des campagnards venant travailler à la capitale.

Couleurs vives et jolies, sourires embellis, voilà de charmants jeunes gens,

Buvant, mangeant et dansant, voilà de charmants jeunes gens s’amusant.

La musique belle et lente, sublime et rapide,

Couples joyeux, la musique leur est sapide.

La foule est grande, se colle, se presse et s’exalte,

Comme une roche éruptive, la foule est basalte.

Ô douceur du jour, bal du moulin,

Croyez-moi, ô grand malin.

Que je ne suis d’humeur à entendre Galette,

Dire que toutes les femmes, aussi belles soient-elles, peuvent voler son amulette.

Galette, reine du bal et peut-être de la capitale,

Danse, se bâfre quand il le faut, et se tient comme si elle était à un récital.

Chapeau de paille, l’air de Paris embellit les coeurs et les âmes,

Crier au drame, rire aux larmes, ils acclament.

Tableau merveilleux, bal aux couleurs bleutées,

Visage de la jeunesse, de la joie des habitués.

Tableau merveilleux, visages connus,

Portrait d’art, je reconnais le salut.