Connaissez-vous l’histoire du p’tiot qui a été avili ?

Un p’tiot dont on disait qu’il fallait brasiller.

Pourquoi ? Parce que le boulanger voulait se sentir repenti !

Un p’tiot dont on disait qu’il fallait chasser.

Le p’tiot, disait-on, était démoniaque !

Qu’il fallait ensacher, déclara le prêtre.

Le p’tiot, disait-on, était maniaque !

Qu’il fallait enfermer, ajouta le pâtissier en fermant sa fenêtre.

Le p’tiot chuchotait qu’il fallait prendre du cinatre.

Qu’il fallait les débusquer !

Le p’tiot murmurait qu’il fallait les abattre.

Qu’il fallait les liquider !

M’dam, m’sieur, voulez-vous savoir comment tout ça a fini ?

Le p’tiot, qu’on disait, être une bête sauvage !

Qui fallait se saisir d’un couteau vieilli.

Le p’tiot, qu’on disait, à l’éternel babillage !

Ce p’tiot là heurta une porte,

Et tout le monde s’avilit de lui comme s’il était le bouffon du roi.

Mais ce p’tiot s’arma de cette porte,

Et tout le monde mourut, empalé dans une porte comme un trou dans le toit.