Je me souviens...
Noire était la nuit, ce soir-là
Je me souviens d’être partie sans un mot, les larmes figées sur mes joues, le cœur en miette, et les mots qui résonnent encore et encore dans mon esprit.
Les nuages grondaient dans le ciel, ce soir-là
Je me souviens d’être partie avec un sac, de m’en être aller l’âme peinée, les cris de mon cœur résonnant dans ma poitrine, et les mots qui tournent en boucle dans mon esprit.
Le ciel pleurait à ma place, ce soir-là
Je me souviens de cette rabasse qui s’est abattue sur la ville, d’avoir entendu les chevaux hennir au loin, de m’être enfoncée dans la forêt comme un mort entrant un nouveau monde, et le monde cesse de tourner le temps d’un instant.
J’ai disparu comme une feuille virevoltant dans le vent ; je ne suis qu’un fantôme du passé, une âme errante dont les traces s’effacent quand la pluie tombe.
Ayant pour seul compagnon, ce cheval noir, paria des siens.
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