L'insomnie est une torture
Les pages se tournent à la lumière de la lampe d’huile
‘amour et la haine, le cycle vicieux qui tente l’...
Indéfinie torture, éternelles pensées, repos sans reste
Je me tourne, je me retourne, je plaide ma cause sans cesse.
Ne pas plonger dans les méandres du rêve, le coeur lourd de questions et réponses insatisfaisantes
Je me tourne et retourne, sourire déplaisant, cause inébranlable
Sa force et son mental s’entrechoquent contre les couteaux, aucun reste
Je me tourne et retourne, me gagne la paresse.
Ou désir d’abandon, combat inutile, énergie malfaisante
Je me tourne et retourne, sentiment d’incapable.
Mais serais-ce le sommeil me gagner ?
Je me tourne, je me retourne, je plaide à mi-voix.
Ne pas mourir dans l’océan de sable, gorge étouffée, espoir délaissant,
Je me tourne et retourne, fatigue intrépide.
Illusion de sécurité, temps défilant, serait-ce là un cauchemar élucidé ?
Je me tourne et retourne, ma foi...
Et les yeux rencontrent les orbites lointaines d’un désespoir naissant
Je me tourne et retourne, le temps est inlassablement rapide.
Eternelle âme gaugée, jugée, distancée, perdue
Silence étourdi, silence engourdi, silence morbide.
Sa chevelure d’or brille dans mon champ de vision
Sable dorée, sable étincelant, sable morbide.
Ta voix se porte au loin tel un écho du passé
Sommeil cassé, sommeil ébranlé, sommeil morbide.
Un pas en avant, trois en arrière
Ennemi éternel, combat régulier.
Ne peut disparaître, nulle ne peut surgir de derrière
Ami lointain, ennemi singulier.
Et une guerre perdue d’avance
Une paix garantie à un prix tordu.
Tactique fichue, méthode inutile, les yeux piquent
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
Ou les mots ne sont que des plaidoiries
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
Rattacher mais se détacher, une tâche éperdument inquiétante
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
Tonitruant est sa voix lointaine, désespoir pondant dans la poitrine
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
Un silence s’abat, il rate un battement, et le sommeil s'éclipse encore
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
Raconter ou combler le temps perdu, gémissant déjà sur le sommeil disparu
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
Et quand Morphée vient, ses bras m’étouffent, et le monde prend un tournant
« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »
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