Gardien I
Le temps est sans aucun doute assassin
Et ce, malgré l’avance du spadassin
Qui se glisse dans l’ombre, se préparant à frapper
Le temps s’arrête ; le bouclier a protégé.
— Gare à vous-là ! s’écrit alors le chevalier
Qui brandit son épée comme un contrebandier
Prêt à défendre sa raison, son honneur
Ne pensant pas au traître, rempli de rancœur.
L’assassin nullement perturbé attaque à nouveau
Et se retrouve rapidement face au ruisseau
Là où gît le cadavre du malheureux homme
Qui peut-être aurait voulu avaler une pomme
Empoisonnée.
Le traître jaillit de sa cachette
Âme brillante, un mensonge, valeurs turpides
Le spadassin se tourne, et comme si on appuie sur une gâchette
Il embroche dans le cœur, le cupide.
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