PAN
Ô Fils d’Hermès, nous as-tu abandonnés à la cruauté de l’humanité
Qui sévit encore et encore, empoisonne nos terres et salit nos espoirs ?
Patron des satyres, n’entends-tu donc pas les hurlements d’une planète dépravée
Qui pleure dans l’oreille sourde des humains encore et encore, se retrouve au bord du précipice et songe au désespoir ?
Ô Pan, éternel Dieu, te joins-tu alors au sadisme d’autrui ?
Achève-nous !
Patron de la sexualité, laisses-tu ton domaine principal pour vouer loyauté à tes plaisirs avec ces truies ?
Ô Pan, je plaide, achève-nous !
La peau calcinée par les feux qui ravagent mon casque habile
J’agonise, recrachant à jamais les déchets
Je songe presque plus qu’aux cantabiles
Alors que les murs se rapprochent ne laissant qu’une rue étroite pleine de ravagés.
Ô Fils d’Hermès, Patron des satyres, Dieu de la Nature
Abrège donc notre torture
Ne peux-tu donc pas être lénitif envers nous, vassaux de la Nature ?
Ou devrons-nous nous retrouver parmi les sépultures ?
À d’autres…
Ô Pan, achève donc mon existence.
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