Chapitre 3 : Miracle
" Les hommes naissent égaux "
C'était peut-être le cas il y a quelques siècles avant, mais aujourd'hui ce n'est pas la cas. J'en suis le parfait exemple.
Ceci est l'histoire d'un malheureux jeune homme, ayant la chance de témoigner ce qu'on pourrait appeler un miracle :
« Bon, aujourd'hui nous avons l'honneur d'accueillir une association qui lutte contre l'harcèlement. Si vous êtes témoin d'un tel acte ou si vous le subissez, vous pouvez nous en parler… »
Tout cela n'est qu'un vulgaire mensonge. Au mieux, ce ne serait qu'un faux espoir. Pourquoi je dis ça ? C'est simple. Vous pouvez en parler, puis ils vont "essayer" de t'aider, avec 50% de chance de succès. Si je leur disais " Y'a 3 mecs que je connais pas d'un autre lycée qui me rackette et tabasse tout les jours sur le chemin de l'école " comment ils sont censé faire pour m'aider ?
Je ne connais, ni leur nom, ni où ils habitent, ni dans quel lycée ils vont. Avec si peu d'info, ils vont probablement me demander de les décrire etc, mais cela ne va pas aider. S'ils essayaient de les pister en suivant le chemin que je prends, ces mecs vont juste changer d'endroits pour aller me tabasser ailleurs. Et si jamais ils l'apprennent avant que l'association ne les chope, le malheur que je vais subir va doubler d'intensité.
" Mais en espérant avec le peu d'espoir qui me reste, je leur en parlai, et la police agissa et eut raison de ces horribles voyous "
J'aurai bien aimé que tout ce passe comme ça et que ça finit comme un conte de fée avec " et je vis heureux et trouvai plus tard mon âme soeur " mais la réalité en a décidé autrement.
Par je-ne-sais-quels moyens, l'association a réussi à retrouver les 3 salauds, mais ils ont passé un pot-de-vin avec les flics, cette argent qui m'appartenait de base, et ils s'en sont tirés comme ça.
Depuis, mon malheur a triplé d'intensité. J'étais pourtant conscient que ça allait mal finir, pourquoi j'ai espéré ? La " justice " de cette ville est corrompue, et je n'ai aucun ami assez sincère sur qui je pourrait compter.
Mais il me reste de la famille, alors pourquoi ne pas leur demander de l'aide ? Pourquoi ne pas demander à mes parents de déménager ? Tout simplement parce que eux aussi sont corrompus. Mon père est dealer de drogue et ma mère est sa cliente favorite.
Cette ville possède un nombre incroyable de toxicoman, et la police d'ici est corrompue. C'est l'endroit parfait pour faire de bels affaires. Et sans exagérer, mon existence n'était pas voulu. Mais si je suis encore vivant, c'est probablement grâce à mes grands-parents qui voulaient un petit-fils.
Je crois que, jamais, un enfant a autant apprécié ses grands-parents de tout l'univers. Mais voilà, tout ça, c'était qu'une façade. J'ai une maison, je vais au lycée, il reste plus qu'à falsifier les faits et les voilà satisfaits. Je ne peux pas leur en vouloir.
Ainsi, n'ayant aucun appui fiable dans ce monde, je pense qu'il était temps que je mets fin à ma vie. Je suis désolé pour mes grands-parents, mais je n'en peux plus. J'ai été trahi par le monde tant de fois, je ne peux maintenant plus le supporter.
C'est alors que, quand je m'apprêtait à sortir mon cutter de mon tiroir, un chat bleu sortit de celui-ci. Il était assez petit, avec des dents acérées, des canines saillants, des cornes à la place des oreilles et des ailes de chauve-souris qui faisait presque deux fois sa taille, on aurait dit un animal fantastique d'Harry Potter.
Il avait des coussinets tout blancs, ainsi que son ventre, me rappelant un certain Doreamon d'un manga. Puis, quand je pensais que j'étais probablement en plein délire à cause des drogues de mon père, je me rappelai que jamais, il mettrait sa marchandise dans " cette maison-là ".
« Tu n'es ni en train de rêver ni en train d'halluciner, Glad »
- Qu'es-tu ? Comment connais-tu mon prénom ?
- Parce que je suis un démon, plus précisément un D. mon.
- C'est censé être un jeux de mots ?
- Aucunement.
J'étais d'abord perplexe devant cette chose posée sur ma table, se mettant à son aise comme s'il était chez lui. Je serai même prêt à croire que ça pourrait être un robot du futur venir sauver ma vie et me promettre une vie meilleure au point où j'en suis, mais je me trompais lourdement.
" Combien d'échecs dois-tu encore essuyer pour comprendre que tu ne peux rien espérer de ce monde, tu ne peux rien espérer des autres ? "
Cette pensée me tourmente, mais bientôt je cédai à mes propres pensée. Je ne croirai plus au miracle, tout est perdu d'avance.
« Tu te trompe, jeune humain » me dit le chat. À l'entendre parler, on aurait cru un vieil homme donner conseils à un jeune perdu dans sa vie.
« Je sais ce que tu penses. Tu dois probablement te dire que tu ne peux pas espérer être sauvé n'est-ce pas ? Je t'ai observer pendant longtemps, si longtemps que j'arrive à être sur la même longueur d'onde que toi ! »
- Et donc ? Que me veux-tu ? Me prendre mon âme parce que le suicide est un péché ?
- Non, je suis venu te transformer en démon.
À ces mots, j'aurai presque explosé de rire, si j'étais de bonne humeur. Mais cela faisait longtemps que je n'étais plus de bonne humeur. Si longtemps que j'en ai oublié la sensation d'être de bonne humeur.
- Pourquoi moi ? Parce que vu mon état mental actuel, tout près à devenir fou, et qui hais tout ce qu'il l'entoure, je suis le sujet parfait pour devenir un futur tourmenteur ?
- Exactement, je vois que tu comprends vite les choses. C'est pourquoi passes un pacte avec moi.
- Ok
Puis soudain je sentis tout mon être brûler alors qu'il n'y a pas de feu. Je souffris énormément pendant un court laps de temps avant de me sentir plus léger. Il n'y avait pourtant pas beaucoup de changement physique si ce ne serait l'apparition d'une marque mystérieuse sur la poitrine qui ressemble à tattouage malabar qu'on a agrandi.
« Y'a pas de chewing-gum ? »
Petite blague pour évacuer un peu mon stress sans attendre la moindre réponse.
J'avais répondu affirmatif sur un coup tête, parce que je me disais que ça se tentait. De toute façon plus rien ne m'importe, alors autant voir ce que ça donne. Mais apparemment je ressemble toujours à un humain. Pas de corne, ni d'aile, ni de tête de chèvre.
« Maintenant nous sommes liés l'un à l'autre, et seul toi peux me voir »
- Et donc ? Ça fait quoi ?
- Demande moi ce que tu veux, tant que c'est dans mon pouvoir je le réaliserai même si ça me déplaît en échange de ton humanité.
- Donc si je comprends bien, plus je te demanderai de trucs, plus je serai proche d'un démon, moins tu auras de pouvoirs, et j'en gagnerai autant que tu en perdrais en devenant peu à peu un démon.
- Exactement ! Toujours aussi fûté ! Ça m'épargne des explications. Mais je ne perdrai pas de pouvoir tant que tu ne sera pas un démon à par entier.
- Et donc je suppose que tout ceux qui sont appelé " D. mon " sont des sortes de démons qui transforme les humains en démons en accomplissant leur désirs pes rendant avides et vicieux ?
- Ah, ça fait toujours aussi plaisir de coopérer avec un humain intelligent ! Mais dis moi, si tu es conscient des risque que tu entreprends, pourquoi avoir accepter mon offre ?
- Ça me fait rien de perdre mon humanité, j'en ai pas besoin.
Le démon éclata de rire. Il riait si fort que pendant un instant j'ai eu peur de déranger les voisins. Enfin bon, en y repensant, même si je les dérangeais cela ne me gênerai aucunement. Et puis, si seul moi le vois, seul moi l'entends non ?
- C'est cela oui. J'ai oublié de te dire qu'aussi, je peux lire tes pensés mais pas vice-versa.
- Dans ce cas mon premier vœux sera de pouvoir lire tes pensées.
- Ahahah ! Bien essayé mais non, j'ai pas le droit. N'as-tu donc pas d'autres souhaits à formuler ?
- Tu sais bien à quoi je pense non ? Je veux me venger.
À suivre…
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