Un feu d’artifice d’étincelles.

Chacune représentant une pensée différente, futile ou essentielle.
Tant de barrières que je me mets à moi-même. Je dois… Il faut… Ne surtout pas…

Je m’inflige des sévices pour être trop souvent ce que les autres veulent que je sois.

Souriante et gentille. Politiquement correcte. Mesurée en paroles et en actes.

Ne pas faire de vague.

Je m’épuise à essayer d’être parfaite pour que l’on ne puisse rien me reprocher.

Je me torture à travers les doutes qui régissent ma vie.

Je m’oublie.

Je voudrais disparaitre pour ne plus être et je voudrais hurler « QU’ON ME FICHE LA PAIX ! »

La douleur ne peut donc être que le résultat de ce chaos.

J’ai mal donc je suis.

Tant que l’on souffre l’on est vivant et pourtant je meurs peu à peu sous cet ouragan de pensées qui ne veulent s’apaiser.

Je suis fatiguée.

Où trouver le bouton off ?
Dans quelques grammes de poudre blanche qui m’offriront à jamais enfin le repos ?

Dans quelques grammes d’acier ou de tungstène ? C’est plus sale mais tout aussi efficace.

Et puis un vent frais vient balayer mes peurs, mes questions, ma migraine.
Un vent frais produit par un baiser, par un mot doux, par un regard.

Alors je reprends espoir.
Balayées toutes les idées noires, je pose des mots sur mes maux, à travers des histoires.

Ma tête se fait légère, l’avenir devient supportable et même de plus en plus souvent agréable.

A travers des personnages fictifs je m’évade, leur volant un peu leur vie ou vivant ce que je ne suis.