« Allons nous promener dans le bois ténébreux

Sur les sentiers terreux, non loin de la clairière.

Donnez-moi votre main, n’ayez pas peur ma chère

De ces mythes anciens et racontars scabreux !

Voyez donc ces lapins sauter dans les fougères

Et ces baies colorées, étoiles végétales :

N’est-ce pas là, très chère, un paradis frugal

Pour mourir de plaisir, loin des amours légères ?

- Vous me gâtez Monsieur de vos douces paroles.

Je ne suis insensible à de telles promesses,

Baisez donc mes lèvres ouvertes en corolles. »

Et l’amoureux penché - qui n’était pas bien fort -

Fut attaqué par trois, pendu non sans liesse ;

Ainsi font les sorciers pour cueillir mandragores !