Des zombies de dentelles

Affluant des ruelles

Ont les mains bien cruelles

À rafler l’écuelle

Des bonbons par milliers

Aux sucres familiers

S’étoilent diaprés

Égaillant la vêprée

Or les vieillards bornés

Renâclant à donner

Subiront leur courroux

Fauchés par leur gourou

C’est la fête des morts

Au loin dans le décor

Des vieux sanguinolents

Courent en flageolant

Ventres criblés de trous

Par un lapin-garou

Ils gisent au plancher

Langue et sexe tranchés

Et ces saveurs perdues

Aux bouches éperdues

Ont un goût doux amer

Un parfum d’éphémère